TSCG, non ŕ l’austérité ŕ vie !

par Robert GIL
vendredi 28 septembre 2012

Faire des efforts pour réduire le déficit et rembourser la dette… , le refrain n’est pas nouveau. Mais le TSCG donne un tour de vis supplémentaire. Ce traité contraint les Etats à appliquer des politiques budgétaires ultra strictes. L’équilibre du budget sera imposé sous le contrôle du FMI, de la BCE et même de la Cour de Justice Européenne. Ce traité est une arme de guerre contre les peuples. Jean-Claude Trichet, l’ex-président de la BCE, le dit lui même : « Si un pays n’applique pas suffisamment les accords, alors les autorités européennes doivent pouvoir prendre le pouvoir dans ce pays ». Hollande veut imposer ce carcan, sans débat, par un simple vote à l’Assemblée et au Sénat. La ratification, refusée par le Front de Gauche et une partie des parlementaires du PS et des Verts, passera avec l’aide de l’UMP. Normal, le traité a été négocié par Sarkozy !

L’austérité est non seulement inacceptable sur le plan social, mais elle ne permet pas de sortir de la crise : les revenus des ménages stagnent ou baissent comme leur consommation ; les investissements des entreprises sont au plus bas ; l’activité économique ralentit, entraînant une baisse des recettes fiscales, d’où des difficultés supplémentaires pour diminuer le déficit public, à l’opposé du but visé. Les États empruntent alors aux marchés financiers, ce qui accroît l’endettement et sert de prétexte à ces marchés pour exiger un nouveau tour de vis. La règle qui oblige les États à se financer auprès des marchés financiers, ce qui leur offre une rente sur un plateau, est un pouvoir exorbitant, et doit être changée. Cette situation n’a rien d’inéluctable, elle est le résultat des choix politiques qui ont été faits pour la construction néolibérale de l’Europe.

En outre, le Pacte budgétaire instaure un contrôle préalable des budgets publics par la Commission européenne, ainsi que des sanctions en cas de non-respect des règles. Loin de remettre en cause le diktat de la finance, les nouvelles normes ont pour objet de « rassurer les marchés financiers ». Le Pacte parachève ainsi la construction néolibérale de l’Europe, constitue une menace pour la démocratie et pour les droits des populations. Sa ratification par le Parlement aboutirait à une régression sociale sans précédent. Ce traité préconise des mesures ayant un impact sur la fixation et l’indexation des salaires, sur les processus de négociation collective, sur les régimes de retraites, sur les services de santé et les prestations sociales, ce traité menace les droits sociaux existants et empêche toute possibilité de nouvelles conquêtes sociales.

Seul un pôle public financier permettra à la France comme aux Etats Européen de se libérer de la rapacité des marchés financiers qui n’ont que trop parasité l’économie réelle. La France n’a jamais été aussi riche mais ses richesses n’ont jamais été aussi mal partagées. La priorité absolue devrait être d’éradiquer la pauvreté, la précarité et de relancer l’économie par le partage, et de mettre fin à ce pillage éhonté au seul profit des actionnaires-rentiers des grandes banques internationales. La captation et la confiscation des richesses produites, par un petit nombre de prédateurs au détriment des peuples deviennent la règle. Faut-il rappeler que les services publics sont la seule alternative à la monétisation et à la marchandisation de la santé et de l’éducation. Pour le secteur privé, un secteur public fort est une source de croissance, capable de fournir des services indispensables ainsi que de garantir les investissements d’avenir.

Une fois de plus, comme à Maastricht, comme lors du TCE, on nous demande de signer un chèque en blanc, on nous demande de faire confiance à ceux « qui savent » pour une réorientation des politiques européennes, mais chaque réorientation détricote un peu plus les politiques sociales au profit des banques et de la finance . Chaque fois qu’ils prétendent nous sauver, les dirigeants européens nous plongent un peu plus dans la barbarie sociale. Le déficit et la dette publique servent de prétexte pour en finir avec les acquis sociaux, les services publics, la protection sociale, et pour faire baisser les salaires et diminuer les retraites.

A lire également sur le TSCG : LA REGLE D’OR, PAS L’AGE D’OR

Voici aussi l’article prêt à imprimer sous forme de tract pour sensibiliser autour de vous : NON A L’AUSTERITE A VIE !


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