Gergovie ou le Crest

par Gasty
vendredi 17 août 2007

Pour certains d’entre vous (pardon de vous rappeler votre âge), il est une chose dont vous vous souvenez sûrement... Rappelez-vous... à l’école primaire, les Alpes montagnes jeunes, pleine de vigueurs. Les Vosges, le Jura ! Ces vieux massifs. Et encore le Massif central ? Cette vieille chaudière éteinte. Les expressions utilisées ne correspondaient pas à une vérité géologique des plus véridiques.

Sérieusement, vous est-il venu à l’idée de dire qu’un chêne de dix mètres de haut est un jeune arbre plein de vigueur alors que la jeune pousse près du tronc est un vieux machin rabougri ?

Je dis ça parce qu’à une époque, les continents ne s’emboitaient pas. Ridicule idée de cancre, même avec insistance, c’est à coup de règle sur les doigts qu’on vous remettait en mémoire que vous étiez là pour réussir votre certificat d’étude ou votre passage à la sixième. Bon ! J’exagère peut-être un peu !

Juste pour dire qu’une vérité s’impose d’elle-même, jamais par la force, il faut donc savoir aller la chercher, la reconnaître ! S’il en est encore temps.

Comme je ne suis pas un historien, je ne prétendrais pas ici vous apprendre une vérité qui ne serait uniquement qu’une interprétation personnelle. Dans ce domaine, j’écoute avec attention ce que les autres ont à dire. Chacun avec sa logique et sa sensibilité. Nous pouvons donc nous instruire sans nous soustraire aux interrogations vraies ou fausses des événements, le plus dur est de faire le tri.

Le média citoyen nous apporte des idées nouvelles et en l’occurrence pour ce propos, la bataille de Gergovie. Mais qu’est-ce donc ?

Grace à notre voisin Emile Mourey, j’ai pris le temps de marquer un arrêt sur mon parcours estival à cet endroit historique « la bataille de Gergovie ». Qu’ai-je donc vu ?

Je sens en vous un intérêt soudain et bien naturel ! Est-ce une révélation de la plus haute importance capable de remettre en cause la légitimité du gouvernement en place ? Désolé, mais il faudra attendre.

La bataille de Gergovie s’est-elle déroulée au Crest ?

Je dirais simplement et sans trop de mal, que si j’étais dans la peau de César....Quoi ?!? Je verrais face à moi et en partant de la gauche, le Crest, la roche blanche et en arrière le plateau de Gergovie. Sans perspective, le tout forme un ensemble indissociable, proche d’une cité homogène. Depuis le village du Crest le point de vue est beaucoup plus étendu en largeur sur la vallée que depuis le plateau de Gergovie. La situation géologique remarquable du Crest lui confère une place forte imprenable (enfin, c’est ce que l’on dit toujours). Mais je dois admettre que le plateau de Gergovie est quand même le meilleur endroit. Les Gaulois l’avaient parfaitement compris puisqu’ils ont fortifié la totalité du plateau.

Je dirais, en tant que Gaulois présumé, que du haut de mon plateau de Gergovie derrière mon rempart, qu’un seul petit Romain vienne à s’aventurer sur la pente, je le dégomme en lui balançant un bon gros caillou sur la tronche. Car les cailloux, ce n’est pas ce qui manque là-haut et la pente étant pratiquement à 45 degrés...

La superficie du plateau est suffisante pour accueillir plusieurs troupes d’animaux domestiques (ovins, bovins, volailles, etc.). J’ai observé sur ce plateau d’étranges monticules de pierres. Ceux-ci ne sont pas réalisés en monticule conique, mais creux en leurs milieux. Est-ce cette région volcanique qui veut cette particularité, mais n’est-ce pas là... ? des réceptacles d’eaux de pluies ? Je serais étonné que l’un d’entre eux soit de l’époque gauloise, mais dans chaque région n’y a-t-il pas des traditions qui se transmettent et que l’on conserve ?

Actuellement des fouilles sont en cours au lieu d’accès au plateau, seul côté accessible. Les recherches disent ceci :

Vestiges d’une porte reliée avec un rempart plus ancien. Les structures visibles ne sont pas encore datées et leur rapport avec la guerre des Gaulles reste à déterminer.

Les remparts entourant le plateau de Gergovie sont enfouis sous une couche d’humus de plusieurs centimètres et vont le rester. Seuls quelques mètres vont être dégagés pour rappeler au touriste le passé glorieux de l’endroit. Ceci est prévu dans des travaux de réhabilitation du site.

Le village du Crest a conservé des zones historique entières de son passé, intactes ou presque. J’ai eu le sentiment que c’était dans l’indifférence général que ses derniers vestiges allaient disparaître. Pour preuve, il suffit de traverser la roche blanche puis Gergovie pour s’apercevoir qu’il ne reste plus rien de visible en ces lieux. Il ne s’agit pas ici de rendre responsable qui que ce soit de la disparition des vestiges de ces hauts lieux historiques, mais une chose est sûre, en ce qui concerne le Crest, c’est une chance unique, la plupart des habitations ont repris à l’identique la disposition originale, voire les murs de l’ancienne cité, le terrain ne permettant pas une fantaisie de construction. Certains endroits du village du Crest visiblement à l’abandon mériteraient tout comme le plateau de Gergovie qu’on s’y intéresse d’un peu plus près. Je trouve quand même cette endroit relativement bien conservé historiquement, je ne comprends pas comment on peut s’en désintéresser à ce point.

Le village du Crest a-t-il participé, est-il lié ou est-il la bataille de Gergovie ? Lorsque vous êtes là-bas, vous êtes en plein dans l’Histoire. Je vous suggère d’aller vous en rendre compte par vous-même. La vérité, je l’ignore. Seulement votre intime conviction lorsque vous y serez, pour une histoire qui va se perdre à jamais. Parce que... quand même ! si Emile Fradin et Emile Mourey n’avaient pas entièrement tort !

Pour ceux qui n’ont pas lu l’article d’Emile Mourey, passez donc le voir.

Retrouvez ce lieu historique en photo ici. La dernière photo depuis la tour du Crest vous montre en bas la roche blanche et le plateau de Gergovie au fond, si vous vous retournez, vous apercevrez toute la plaine ou César est arrivé (non mais je plaisante, j’ai oublié d’insérer la photo). Seul un expert pourra vous dire quels sont les éléments d’ouvrage gaulois apparents.

Gasty.


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