Intimidations policières à Paris

par bazi
lundi 9 janvier 2006

Blousons noirs, ils sortent un peu de nulle part. Ils braquent, séparent les individus pour une petite séance de fouilles. Des questions en trompe-l’œil. « Qu’est-ce que vous regardiez ? Qu’est-ce qu’il vous demandait ? »

Au même moment, les mains se baladent dans les poches, les vident. Jusque-là, rien de bien spécial. Un contrôle en règle. A mesure que l’entretien passe, il devient évident que les suspects ne sont que des suspects. Trois agents en scène. L’un, en retrait, encadre l’opération, somme toute discrète. On ne veut pas se faire remarquer sur la rue de Belleville. On demande aux sujets de baisser les bras en laissant faire la fouille.

La conversation se dépassionne, il n’y a rien à reprocher. Et on devine même une petite pointe de sympathie. On converse. Et on s’apprête à finir la séance, à se quitter. Mais curieusement, les choses ne se passent pas dans les formes les plus cordiales qui soient. Systématiquement, un agent fait mine de poser une main amicale sur l’épaule. En fait, le geste n’a rien d’amical. Le but est de bousculer, de déséquilibrer. Quelle en est la signification ? La gratuité du geste déroute. Rien ne le justifie.

Et c’est justement là que naît le sentiment d’arbitraire. Entre une banale et inutile signification de la légitimité de la violence et un acte de provocation, les limites sont floues. Avec des comportements pareils, la Police instaure un rapport de violence permanent. La violence nourrie la violence. Est-ce le souhait de Sarkozy ?


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