L’industrie du papier-carton jubile

par le plus bel homme du monde
mercredi 20 septembre 2006

 Quand va-t-on arrêter de faire le tri sélectif, fausse solution qui engraisse Vivendi et consorts ?
Il est temps de moins emballer, suremballer, il est temps d’obliger l’utilisation des piles rechargeables et consignables. La manne qu’éco-emballage reverse aux sirtom, sictom, etc., les encourage à toujours plus trier. La valorisation du déchet est devenu le nouvel eldorado.

Chaque communauté de communes a un sirtom, un sictom ou organisme équivalent qui est chargé de traiter les ordures ménagères. Depuis une dizaine d’années, le réflexe est pris par les populations d’utiliser des poubelles vertes, jaunes... selon qu’il s’agit de déchets ultimes ou de déchets valorisables. Ce qui semblait être un geste citoyen est devenu un appel à la surconsommation. L’utilisateur a la conscience tranquille d’avoir fait le bon geste pour l’environnement. Les sictom ont déployé des trésors de communication auprès des petits et des grands pour expliquer que le but était de recycler au maximum. On en arrive à des records, des téléthons du déchet valorisable. Car derrière le mot valorisable se cache le mot monnaie. A travers un système assez complexe, les communautés de communes touchent une subvention payée à la tonne de déchets recyclables. Cette prime augmente en fonction du tonnage collecté, et ceci dès la première tonne. On comprend mieux pourquoi des collectivités voient d’un très mauvais oeil des initiatives privées telle celle mise en place par l’humoriste Jean-Marie Bigard, la collecte de bouchons en plastique à des fins humanitaires en se passant de la filière habituelle. Outre le manque à gagner des bouchons en plastique, qui suivront un parcours direct, les collectivités risquent de se voir payer la tonne de matière à un moindre coût, par effet de seuil, le volume total annuel ayant baissé.


Il est largement temps que le consommateur réagisse. L’énergie produite dans la fabrication, le traitement, la collecte, le transport des matières coûte cher. Les primes octroyées proviennent d’une part d’un surcoût sur chaque produit et de l’impôt, de l’Europe d’autre part.
La mode est à mettre le mot Eco devant chaque nouveau projet, et l’objet de chaque nouveau projet doit être de valoriser ceci, de valoriser cela, et surtout le porte-monnaie de ses initiateurs.
Il est possible de moins suremballer, et c’est là que le consommateur doit faire son choix, en achetant mieux. A quoi sert d’emmener chez soi du plastique et du carton qui viendront de toute façon encombrer votre poubelle ? Trier ses déchets n’a jamais fait baisser la taxe pour ordures ménagères que vous payez chaque année ! Il faut faire le choix également de ne pas accepter les prospectus (110 kg par habitant chaque année), d’utiliser un panier pour faire ses courses, d’employer des piles consignables , de refaire du compost de déchets végétaux... Les idées ne manquent pas.
C’est à chacun de nous d’avoir le bon geste.


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