PV : la dérive d’un système ?

par Guillaume Buffet
lundi 3 octobre 2005

Ce matin, 8h25. Nous sommes en retard pour déposer mon fils à la halte-garderie. Un enfant chacun dans les bras, nous dévalons l’escalier. La voiture est garée sur une livraison. Catastrophe, la fourrière à deux pas d’enlever la voiture ! Dépose en catastrophe de Madeleine dans son siège auto. Sandrine file voir les contractuelles pour "négocier". J’arrive avec Eliott sur les épaules... le temps de voir le chauffeur de la dépanneuse tenter d’enlever quand même la voiture avec une gamine âgée d’un an à l’intérieur !

Comment pouvons-nous en arriver là ?
Comment les représentants de l’ordre public, nos représentants, peuvent-ils participer à la dérive d’un système qui fait qu’un chauffeur de dépanneuse d’une fourrière privée est prêt à tout pour toucher sa "prime", y compris enlever - je pèse mes mots - un bébé de douze mois ?


Comment des contractuelles peuvent-elles ne pas réagir face à un tel acte - le cautionner, même : le fait d’avoir levé la voiture doit, je l’imagine, déterminer le paiement de la "prime" de la fourrière (135€ de majoration du PV) - puisque la contractuelle est venue vérifier les faits (les roues levées, pas le bébé dans l’auto).

Pas de contestation
Attention ! Je ne remets pas en question le PV. Nous nous sommes garés sur une place de livraison - contraints. Impossible de trouver une place ailleurs dans notre quartier*. C’est interdit. C’est comme cela. La politique de la ville en termes de stationnement est claire et exprimée. C’est bien fait pour nous. Mais il y a quelque chose qui cloche dans le système économique des fourrières parisiennes, c’est certain, je ne suis pas le premier à le dire...

Des conseils
Je ne parle normalement jamais de ma vie privée dans cet espace. Mais, aujourd’hui, j’ai choisi de faire exception : j’ai été choqué par ce qui s’est passé ce matin. Forcément, on est assez sensible à ce qui peut arriver à sa famille. Je n’ai pas été le seul : les passants de la rue Brochant étaient, eux aussi, médusés. Je souhaite ne pas m’arrêter à un coup de gueule (de plus) stérile sur un blog. Si certains d’entre vous connaissent les démarches à suivre pour :
- signaler le comportement inadmissible du chauffeur de la pré-fourrière Pouchet,
- sensibiliser les contractuelles - et ceux qui les managent - chargées du respect du stationnement du XVIIe nord qui préfèrent majorer un PV plutôt que de prendre soin d’un enfant d’un an,
- comprendre cette dérive économique qui transforme les questions de stationnement en business parallèle :
je suis preneur...

*Avec deux enfants âgés de un et deux ans, il est difficile pour Sandrine de se passer de voiture. En ce qui me concerne, je fais mes déplacements entre le bureau et la maison à pied.


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