Tramway de Nancy, l’épilogue ?

par Reporter
mercredi 21 septembre 2005

Vous vous rappelez le tramway de Nancy ? Avant que la place Stanislas ne soit refaite, il était l’un des plus grands motifs de galéjade de France. Vous prononciez Nancy à un endroit, et tout le monde vous demandait quand allait fonctionner le tram. Des mois de galère - de vraie galère, je vous le promets - ont été nécessaires avant qu’il ne tourne correctement. Quand la chenille ne se mettait pas en vrac à cause de vérins mal verrouillés, les galets guideurs quittaient le rail de guidage dans les virages trop appuyés. C’était en 2001. Un an de suspension, le temps de tout remettre en ordre, et le tramway redémarrait. Il connaît encore quelques pétouilles, mais enfin cela va nettement mieux (passons sur le fait que j’ai rarement vu un engin aussi mal fichu à l’intérieur, insupportable dès qu’il y a un tant soit peu trop de monde).


Le chiffre que tout le monde attendait est enfin sorti : le tramway va coûter 7,6 millions d’euros de plus à son constructeur, Bombardier. Ce sont les pénalités qu’il a accepté de payer, après une transaction aboutie en juillet dernier, grâce à la médiation du tribunal administratif de Nancy. Des frais de déverminage dont Nancy a assuré l’essentiel (avec Caen). Dédé le président a reconnu dans son propos que le produit avait été mis trop vite sur le marché. Mea culpa accepté.

Le Grand Nancy a bordé l’avenir aussi, avec quelques clauses imposant la maintenance à Bombardier.
Le groupe a peut-être bien quelques intérêts en perspective. Car après tout, l’enquête publique de la seconde ligne (après Est-Ouest, Nord-Sud) est dans les tuyaux. Verrait-on arriver à Nancy un second système de déplacement, alors que le premier est enfin fiabilisé ? C’est possible. Mais serait-ce vraiment logique ? Donc Bombardier y croit, il y a encore des sous à glaner.
Seconde conséquence, les comptes provisionnés de la Connex, exploitant technique du tram, prévoyaient le versement d’une indemnité pour les pertes d’exploitation. Ils vont s’avérer justifiés.
Tout va rentrer dans l’ordre, sauf si le tribunal administratif n’homologue pas l’accord. Les magistrats qui en jugeront ne sont pas ceux qui ont participé à la négociation. Ils peuvent retoquer la transaction. Ce serait étonnant. Mais nous en avons tellement vu à Nancy.


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