Une Saint-Sylvestre enflammée à prévoir ?

par Jues
jeudi 24 décembre 2009

Des détonations répétées à l’Esplanade, à Strasbourg, laisse présager une Saint-Sylvestre enflammée.

L’Esplanade - Un quartier vivant dans la partie est de Strasbourg. De grands ensembles gris, avec ses petits commerces, sa circulation intense, l’écho permanent du béton aux bruits de moteurs et aux cris d’enfants. Ici, c’est un des quartiers populaires de Strasbourg, habité par des classes moyennes, des gens plus démunis : construites autour de l’imposante université, les habitations accueillent une population hétérogène ; étudiants, pauvres, musulmans, chrétiens, jeunes, vieux...

Depuis une quinzaine de jours, les citoyens sursautent de temps à autre. Cinq à dix fois par jour, une détonation résonne dans tout le quartier. Mortier, feu d’artifice... Matériel artisanal ou acheté. Retombée possible sur les passants ou les bâtiments. De sources policières, les forces de l’ordre ont déjà reçu des appels et semblent ne rien pouvoir (vouloir ?) faire.

Saisie d’explosifs - Mercredi 18 décembre, l’AFP annonce que 75.000 pétards ont été saisis chez un homme de 40 ans, dans un quartier du nord de Strasbourg (Hautepierre). L’homme avait acheté 400 kg d’explosifs : l’article ne précise pas combien en ont été vendus. « L’an passé, la police de Strasbourg avait saisi au total 1,2 tonne d’engins explosifs durant la période des fêtes, » ajoute l’AFP.

Pourquoi la police laisse-t-elle des gens jouer aux apprentis-artificiers dans la rue à cette période de l’année, alors que c’est évidemment dangereux et manifestement illégal ? La question reste en suspend...

Il ne faudra toutefois pas s’étonner que la Saint-Sylvestre tourne mal. Il ne faudra pas s’étonner non plus qu’avant les régionales (que le Président souhaite - vraisemblablement - axées sur l’éternelle insécurité), du retour de discours "tolérance zéro", de la vidéosurveillance, etc.

Il faudra méditer la phrase de Benjamin Franklin : "un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux". Il est dans la nature des hommes en détresse de se réfugier dans les bras d’un sauveur, et ce même si ce sauveur est un affreux tyran.


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