9 milliards de dollars : le prix du racket étasunien pour BNP Paribas
par Laurent Herblay
mardi 1er juillet 2014
Après des semaines à avoir animé notre actualité, du moment où les négociations ont transpiré dans les médias, BNP Paribas a fini par se mettre d’accord avec la justice étasunienne pour payer une amende de 9 milliards de dollars, plus d’un an de bénéfices, pour des transactions en dollars passées dans des pays dont les Etats-Unis organisaient le boycott. Un racket, comme on le dit même dans les Echos.
Mais il faut dire que le respect du droit n’est pas le fort des Etats-Unis, qui croient beaucoup plus à la raison du plus fort. On en voit encore les conséquences dramatiques en Irak… C’est ainsi que la simple alliance de PSA avec General Motors (avec une prise de participation de 7% seulement), avait imposé au constructeur français de renoncer à vendre plus de 457 000 voitures par an en Iran (13% de ses ventes), ce qui ne lui a pas fait de bien... Pire, jamais soucieux de contradictions, l’Oncle Sam laisse ses constructeurs préparer leur retour dans le pays honni, ce qui démontre une fois de plus le caractère abitraire et impéraliste de l’injonction faite à PSA, que Washington espérait peut-être faire tomber dans l’escarcelle de GM, un peu comme cela s’est passé pour Alstom avec GE, malgré les annonces du gouvernement.