Avertissements récurrents d’un prochain attentat terroriste

par John Lloyds
mercredi 19 novembre 2008

Albright et Biden l’avaient déjà annoncé durant la présidentielle : « Les terroristes testeront Obama ». Début novembre, G.W. Bush remet de l’huile sur le feu en exprimant sa crainte d’un attentat dans la période de transition. Ce week-end, en plein sommet du G20, c’est le directeur de la CIA, le Général Mickael Hayden, qui enfonce le clou à nouveau : une attaque terroriste est imminente.

La source américaine Debkafile indique qu’Obama, ainsi que les principaux protagonistes du G20, ont été prévenus d’une imminente attaque d’Al-Quaïda, une attaque « bien plus importante que celle du 11 septembre ». Hayden pointe du doigt le FATA (fédération des zones tribales pakistanaises) et fait resurgir le spectre Ben Laden, justification divine des nombreuses exactions commises par l’armée américaine dans un Pakistan déstabilisé, pris en tenaille entre une population à l’hostilité grandissante et sa demande d’aide au FMI de 7 milliards de $ pour éviter la banqueroute.
 
Le experts de la maison blanche se basent sur le fait qu’Al-Quaïda a toujours frappé au démarrage d’une nouvelle administration américaine, en 1993 et en 2001. Selon Fran Townsend, ancien conseiller de Bush, la période actuelle, de grande fragilité financière, est particulièrement propice à l’avènement d’un attentat.
 
Selon la chaîne Press TV, des opérations clandestines américaines préventives à l’encontre d’Al-Quaïda auraient été planifiées ce week-end sur une vingtaine de pays, identifiés comme « cibles potentielles » dont la Somalie, la Syrie, le Yémen et le Pakistan.
 
On notera que le Pakistan occupe une place centrale dans cette avalanche d‘annonces. Outre l’anecdotique menace des Talibans sur la ville de Paris, on se souviendra que ce pays, qualifié de « Souk nucléaire » par l’hebdomadaire Le Point, réunit deux rares privilèges, celui d’abriter l’arme suprême et celui de servir de base arrière aux talibans, voire de Ben Laden lui-même, « accaparé par sa propre survie », selon la CIA.
 
Si menace terroriste il y a, celle-ci ressemble bien à un secret de polichinelle, et les services de renseignements cadreraient bien dans ce théâtre de bouffons si l’attentat n’était pas déjoué, sauf à le désirer pour de plus vastes projets. A moins que cette résurrection soudaine de Ben Laden, projetant par delà les neiges afghanes l’ombre d’un nouveau 11 septembre, n’annonce l’invasion américaine imminente du Pakistan.

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