Bonne décision de Trump sur le climat malgré une justification inacceptable ?

par Bernard Dugué
vendredi 2 juin 2017

Mon avis ne sera pas entendu ou alors moqué mais peut importe. La philosophie ne cherche qu’une seule chose, la vérité. Il faut entendre à travers ce qui se dit. Pro-vocation, incitation à parler (voce, voix). Trump a pro-voqué les élites signataires de la Cop-21 et les médias de masse.

Réaction de Nicolas Hulot. La décision de Trump est un contresens historique. Bon, il paraît qu’il y a un sens de l’Histoire et qu’il doit être suivi. Chaque fois qu’un sens de l’Histoire a été imposé, les sociétés se sont soumises à des impératifs idéologiques totalitaires. La transition énergétique représente l’équivalent du matérialisme historique au temps du marxisme. L’Histoire a une direction qu’il faut accomplir. Lutte des classes, dictature du prolétariat et justice humaine universelle dans l’équité prolétarienne.

Je transpose au climat. Le matérialisme historique est remplacé par le réchauffement climatique. La lutte des classes par la transition énergétique. Le royaume de l’équité prolétarienne par la justice climatique. N’entend-on pas à longueur de journées les intellectuels verts parler de justice climatique ? Ce concept n’a aucun sens. Tous unis dans la serre protégée du grand parc humain !

Le matérialisme historique était justifié entre autre par une lecture orientée de l’Histoire et un sens déterminé. L’histoire du climat se focalise sur les cent dernières années en mettant en corrélation les rejets industriels de gaz carbonique et le réchauffement de la planète. Quelques glaçons fondent depuis la banquise et le thermomètre cérébral des climatologues et des médias monte soudainement. On oublie que le Groenland n’était pas recouvert de glace lorsqu’il fut découvert vers l’an mil par les vikings. Groenland signifie pays vert. En l’an mil, il n’y avait pas d’industrie utilisant massivement les énergies fossiles. Tout au plus quelques forges disséminées et autres feux de cheminée sur une planète comptant bien moins d’un milliard d’âmes.

Dans la novlangue de la transition énergétique, on a pu entendre Pascal Canfin déclarer que la décision de Trump est mauvaise car elle va accélérer le dérèglement climatique. Cette notion de dérèglement climatique est une absurdité du point de vue scientifique. Le propre du climat est de ne pas être réglé. De plus, il dépend de facteurs incontrôlables comme l’activité du soleil. Seconde absurdité, elle aussi scientifique, celle de considérer le gaz carbonique comme polluant. C’est une contre vérité. Le gaz carbonique est un élément essentiel à la vie, il est inséré dans la carbosynthèse par les végétaux (systèmes vivants autotrophes) qui sont à l’origine de la chaîne alimentaire ayant permis l’évolution des espèces.

La transition énergétique nourrit ainsi une idéologie totalitaire comme l’Occident en a connue il y a cent ans. La Cop-21 est l’équivalent d’une internationale, non pas prolétarienne mais climatique. La transition énergétique devrait être justifiée par l’économie et le fait qu’il faut envisager une réduction des ressources en énergies fossiles. La Cop-21 raconte que le réchauffement sera limité à 2 degrés si les règles sont respectées. Mais le caractère calculatoire du climat est un non sens scientifique. Les intellectuels verts du Giec nous servent les mêmes lubies que les intellectuels rouges nous promettant il y a un siècle l’âge de l’humanité prolétarienne réconciliée. Par ailleurs, cet usage de la novlangue climatique n’est pas sans rappeler la destruction du sens des mots sous le troisième reich. Il n’y a pas de dérèglement climatique et le gaz carbonique n’est pas un polluant !

La décision de Trump n’est pas si mauvaise car elle permet de sonder les vérités sur l’idéologie verte totalitaire. Mais les justifications ne sont pas recevables. Dire les Etats-Unis d’abord et le monde passera après est d’une goujaterie diplomatique évidente. Restent les considérations techniques. L’Europe et la Chine restent dans la transition énergétique. C’est peut-être un bon choix économique et technologique mais certainement pas la voie vers le salut planétaire.

On l’aura compris, je me désolidarise de tous les intellectuels verts, les Morin, Hulot, Gore et autre Rabhi, comme en d’autres temps Galilée s’était désolidarisé des docteurs de l’Eglise. Si je suis en marche, c’est vers la vérité. J’invite Macron à me rejoindre avec un clin d’œil facétieux.


Lire l'article complet, et les commentaires