Camila Vallejo : La présidente du Brésil Dilma Rousseff la reçoit avant Sebastian Pinera
par Anémone C. HUBERT
samedi 3 septembre 2011
Depuis ce mardi, Camila Vallejo n’est plus inconnue dans les médias francophones. Il suffit d’éplucher les premiers articles, dont un d’Agoravox, pour se rendre compte du phénomène qu’elle devient en Europe. Un voyage express de 48 heures au Brésil effectué ce mercredi risque d’être le tournant dans la lutte que s'est fixée la leader étudiante de 23 ans.
Invitée par l’Union Nationale des étudiants du Brésil, la présidente de la fech s’est rendue à Rio pour participer à une grande marche étudiante. Dans des quotidiens brésiliens, Camila a déclaré que « le gouvernement chilien est isolé et éloigné du peuple, et de ses revendications ». La réunion qui fut prévue avec Dilma Rousseff est d'une haute importance dans la mesure où, présidente de la fédération des étudiants chiliens, Camila a entendue la proposition avec d'autres représentants brésiliens, d'une série de mesure pour l’amélioration de leur système éducatif. 20 milles personnes se sont rendues à la place des ministères. Camila Vallejo a expliqué par ailleurs dans des médias brésiliens, le phénomène mondial des revendications des étudiants chiliens : « Le mouvement social qui se produit aujourd’hui, est le résultat dans lequel il y eut l’influence importante de la révolte des pingouins (NDLR : 2006 pendant la présidence de Michèle Bachelet).
Beaucoup d’étudiants veulent montrer qu’aujourd’hui, ils font partie des manifestations. Le mouvement des pingouins est un héritage de cette génération qui est dans la rue actuellement et une grande responsabilité. » Quand on lui demande son sentiment par rapport au soutien international reçu, elle continue : « C’est réconfortant de voir les nombreuses manifestations de soutien et l’aide internationale. Nous ne nous attendions pas à ce que le mouvement puisse passer les frontières de ce pays. »
L’Europe a toujours été vu par beaucoup de jeunes Chiliens comme un eldorado. Preuve en est le nombre de chiliens présents sur notre continent. Camila, présidente de la fech, a mis en avant, dans d'autres interviews, le système européen de Bologne qu’elle estime comme un modèle à suivre. Elle ajoute que : « C’est important que les pays étrangers puissent voir ce qui se passe au chili, avec ce système éducatif présenté comme le plus exemplaire d’Amérique du Sud (…) »
Pendant ce temps, au Chili, Pinera a lancé l’idée de l’octroie d’une bourse pour couvrir 60% des élèves les plus modestes. Peut-on envisager dès lors que Dilma Rousseff joue un rôle dans la résolution du conflit qui oppose le président chilien aux représentants étudiants ? Ce qui est certain, c’est que l’audience qui fut proposée à Camila Vallejo ne laissera pas indifférent les plus grands observateurs de cette crise étudiante "made in chile".
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