Ce week-end les Suisses votent pour le renvoi des criminels étrangers

par philippe frioud
samedi 27 novembre 2010

Les statistiques officielles démontrent clairement que ce genre de votation est seulement un intérêt pour l’U.D.C (extrême droite) d’obtenir un maximum de voix pour les prochaines élections au Conseil Fédéral en 2011, et ne reflète en rien une situation de danger, utiliser la peur comme argument c’est pas crédible pour un parti politique.

Au vu des statistiques fournies par la Commission fédérale pour les questions de migration, il apparait clairement que ce vote est essentiellement un vote destiné à apporter des voix à L’U.D.C dans la prérogative des élections au Conseil Fédéral de 2011.
 
Voici les statistiques pour 2009 sur la question de la criminalité étrangère en Suisse.
 
La Commission fédérale pour les questions de migration s’est penchée sur la question de savoir combien d’étrangers avaient été expulsés en 2009 : 750 personnes expulsées
 
Selon l’Office fédéral de la statistique, quels sont les citoyens d’autres pays habitant en Suisse qui commettent le moins de crimes ? les allemands
 
Quel est le pourcentage des 676 309 délits commis en Suisse en 2009 se rapportant à la catégorie « vols et déprédations » ? 56%
 
Si l’on considère le nombre de délits commis en Suisse en 2009 (sans tenir compte des « touristes criminels » ou des personnes n’étant pas en possession d’un permis de séjour) quelle était la part de citoyens suisses impliqués : 64%
 
Quel est le délit qui n’est pas explicitement mentionné dans le texte de l’initiative de l’UDC ? Excès de vitesse 
 
Combien de meurtres ont-ils été commis en Suisse en 2009 ? 51
 
Quel est le pourcentage des étrangers condamnés – selon les critères de l’initiative – qui séjournaient en Suisse en 2008 sans permis de séjour ? 30%  
 
Le nombre des condamnations selon le code pénal s’est-il modifié entre 2004 et 2008 ? il est resté stable
 
Lorsqu’on lit ces statistiques officielles on peut se rendre compte de la pauvreté réelle des arguments de l’initiative U.D.C. Le Conseil Fédéral a pris peur, lorsque l’initiative de l’Union Démocratique du Centre (extrême droite )a déposé l’initiative dans un temps record muni de plus de 200.000 signatures, et a élaboré un Contre-projet qui lui aussi ne convainc pas, utiliser la peur comme moyen de s’attirer des voix est simplement une méthode indigne d’un parti politique.
 
Quel est l’état de la criminalité d’origine étrangère en Suisse ?
Réponse d’Oscar Freyssiger membre dirigeant de l’U.D.C
 
En décembre 2008, l’ouverture de nos frontières à l’espace Schengen s’est faite dans une sorte de liesse un peu naïve, mais si les politiques n’ont toujours pas ouvert les yeux, le peuple, lui, surtout dans le canton de Genève, s’est rendu compte qu’on avait ouvert la boîte de Pandore. Notre pays est maintenant directement victime des passoires que sont devenues les frontières européennes. Les criminels peuvent y venir comme ils veulent.
Le plus fou, c’est que les élites dirigeantes du pays avaient menti, lors de la campagne de 2005 pour la votation sur l’entrée dans l’espace Schengen, en vendant au peuple l’entrée dans Schengen comme une panacée en matière de lutte contre la criminalité ! Or, c’est le contraire qui s’est produit. Il y a eu explosion de l’insécurité à partir de l’ouverture des frontières suisses, au point qu’on ne la maîtrise plus du tout.
Nous subissons de véritables raids de la part de bandes africaines ou arabes venues de votre pays (France), notamment des banlieues de Lyon. Ces criminels se lancent dans des vagues de vols de voitures, des cambriolages et des trafics en tout genre…
 
Or l’Union européenne (UE) l’a clairement signifié le mois dernier à la Suisse, via le Comité des experts au sein du Conseil de l’Union européenne : l’initiative de l’Union Démocratique du Centre (UDC / droite conservatrice) entre en contradiction avec l’accord sur la libre circulation des personnes entre Berne et Bruxelles signé en 1999. Et ce, en prévoyant qu’un étranger (donc aussi un ressortissants de l’UE) soit automatiquement expulsé, s’il est condamné en Suisse pour l’un des délits prévus par l’initiative.
 
La passoire comme l’a nommé Oscar Freyssinger vient du fait que les douanes suisses ont vu leurs effectifs diminuer dangereusement à l’instigation de Hans Rudolph Merz Conseiller Fédéral, il manque seulement sur le Canton de Genève environ 230 douaniers selon nos informations, les douaniers sont et de loin le premier rempart de la sécurité intérieur d’un pays, il ne semble pas que Monsieur Freyssinger se soit opposé de façon explicite sur la diminution des forces douanières en Suisse.
 
Oskar Freysinger : La religion, chez nous, est privée. Les musulmans doivent l’accepter, sinon, ils n’ont pas leur place dans notre pays.
 
La démocratie suisse est-elle en passe de remettre en cause l’État de droit et la portées des libertés individuelles qui s’appliquent à chaque citoyen, quelle que soit sa nationalité ?
 
Philippe Frioud

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