Coalition Merkel-SPD : l’Allemagne avant tout
par Laurent Herblay
vendredi 6 décembre 2013
Le projet d’accord de coalition entre la CDU d’Angela Merkel et le SPD, suite à la large victoire de cette dernière devra être validé le 14 décembre par les adhérents du parti social-démocrate. En attendant, petit décryptage du sens de l’accord signé le 27 novembre.
L’autre point important de l’accord, très bien souligné par Romaric Godin dans un papier de la Tribune, c’est la convergence sur la politique européenne de la chancelière avec le refus absolu de contribuer davantage à l’Union Européenne, aux plans de sauvetage, ou même à des euro obligations. Les partenaires disent refuser la restructuration des dettes des pays aidés et ne voient de salut que dans l’austérité, à travers des contrats contraignants. Le SPD a aussi accepté que les plans d’aide à l’avenir imposent une participation des pays aidés, une validation du modèle chypriote de saisie sur l’épargne ! Enfin, le SPD s’est aligné sur la vision d’une union bancaire a minima d’Angela Merkel.
Malgré tout, rien n’est joué car les adhérents du SPD pourraient refuser le projet d’accord. Outre l’intérêt qu’il y a à voir le pays le plus souverain de la zone euro mener une politique plus progressiste, la confirmation d’une ligne dure sur l’Europe porte en germe la fin de l’euro et de l’Union Européenne.