Condamnation à mort en Lybie

par Hélène
lundi 14 novembre 2005

Six personnes reconnues innocentes ont été condamnées à mort en Lybie. Le colonel Kadhafi ne veut rien entendre. C’est à Benghazi que les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien exerçaient, dans un hôpital pédiatrique où, dans les années 1990, un enfant a été admis, apportant avec lui le virus du sida au sein de l’établissement. Plus de quatre cents enfants ont été contaminés, et cinquante sont déjà décédés à ce jour.

Sous la pression des familles des jeunes victimes, les autorités lybiennes ont arrêté de nombreuses personnes travaillant dans cet hôpital. La plupart seront relâchées, d’autres seront obligées d’avouer, sous la torture (mises à nu, ligotées, violées, tortures à l’électricité, etc.), des faits qu’elles n’avaient pas commis. Et même si certaines se sont rétractées par la suite, les autorités lybiennes tiennent là leurs coupables, et ne cherchent pas plus loin. Emprisonnées depuis six ans, ces personnes ont été condamnées à mort en mai 2004, et attendent la décision finale du tribunal, qui sera annoncée courant novembre 2005.

Des ministères étrangers se sont indignés de ce comportement, de cette absence de justice équitable. Des enquêtes ont été menées et ont montré que lesdites contaminations des jeunes victimes étaient dues à de mauvaises conditions d’hygiène, et avaient commencé bien avant que ces accusés n’intègrent les équipes soignantes de l’hôpital en question.

De nombreuses personnalités se sont penchées sur leur cas, comme le Professeur Montagnier, mais beaucoup de rapports d’enquêtes sont passés à la trappe, ou ont tout simplement été ignorés.

Le Président bulgare a tenté de raisonner le colonel Kadhafi , qui a conclu qu’il les ferait relâcher en échange de près d’un million de dollars par victime. Le Président bulgare a refusé cette négociation, car ce serait reconnaître la culpabilité des six condamnés.

A ce jour, le Colonel Kadhafi a concédé que les six condamnés seraient fusillés au lieu d’être pendus...


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