Corée du Sud : la surprenante intelligence nord-coréenne
par Arosmik
mardi 21 décembre 2010
Hier, on nous parlait de tension plus qu’extrême entre les deux Corée (voir Provocation ou réel exercice ?). Certains médias faisaient même pour l’occasion un suivi en direct dès le matin des manœuvres militaires sud-coréennes en Mer Jaune, histoire de ne pas manquer un échange de tirs entre les deux pays cette fois-ci… même la Corée du Nord promettait un véritable « désastre » dès lors que la Corée du Sud utiliserait des balles réels lors de ces exercices.
Et hier après-midi, une déclaration tombe et prend tout le monde à contre-pied ; seulement deux heures et demi après les manœuvres, Pyongyang lâche une phrase qui met un terme à tout ambiguïté : « La vile provocation militaire du Sud ne mérite même pas que nous en disions un mot ».
Bref, la Corée du Nord ne réagira pas, de quelconque manière que ce soit d’ailleurs.
Étonnante prise de position de Pyongyang qui nous habituait à l’art de la provocation armée. Surprenant Kim Jong-Il qui cette fois préfère d’une certaine manière humilier le Sud en montrant qu’il n’en a que faire des quelques tirs de canons en Mer Jaune.
Mais histoire de ne pas s’arrêter en bon chemin, la Corée du Nord a fait preuve d’intelligence en rouvrant les portes de la centrale de Yongbyon aux inspecteurs de l’IAEA (agence internationale de l’énergie atomique) suite à une rencontre entre des officiels nord-coréens et Bill Richardson, un gouverneur américain en visite non-officielle dans la capitale Pyongyang.
Une annonce étonnante dans un tel contexte. Personne n’est aujourd’hui à même de comprendre les raisons de cette réaction.
Pyongyang se dit même prêt à vendre et expédier par bateau 12 000 barres de combustible irradié à l’étranger, probablement côté Sud de la péninsule, ainsi que d’examiner la proposition de Richardson concernant l’ouverture d’une hotline et d’une commission militaire avec Séoul et Washington.
Cette réaction de Pyongyang ne devrait cependant pas être la première. Suite à la rencontre avec le gouverneur américain, cinq conditions ont été instaurées afin de reprendre les pourparlers dans les meilleures conditions : arrêt des provocations, faire des efforts pour adoucir la situation en Asie du Nord-Est, améliorer les relations intercoréennes, exécuter l’accord de dénucléarisation de 2005 et être conforme aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
En échange, différentes conditions auraient été négociées avec la Corée du Sud et ses alliés dont peu d’information n’ont pour l’instant échappé.
La Corée du Nord fait donc preuve d’une certaine intelligence en acceptant les demandes de « l’ennemi ».
Et ainsi, en réa
Reste à savoir si une fois encore, ces négociations n’aboutiront à rien et déboucheront sur une énième provocation comme un troisième essai nucléaire, annoncé par de nombreux experts pour 2011…