Donald Rumsfeld collectionne les accusations

par Sara Horchani
mardi 25 août 2009

A l’heure de la mise en accusation du rôle de la CIA dans la torture de prisonniers à Guantanamo ou en Irak, retour sur le rôle de Rumsfeld dans cette affaire.

" Le procès de Donald Rumsfeld ", à défaut de devenir une réalité, c’est aujourd’hui le titre d’un ouvrage écrit par Mickaël Ratner, président de l’association américaine de défense des droits humains " Center for Constitutional Rights ", livre à charge contre l’ancien secrétaire à la Défense. 

Ce livre accuse Rumsfeld d’avoir autorisé personnellement la torture à Guantanamo. On appelait même les tortures Rumsfeld comme l’utilisation des chiens, la nudité ou le passage entre différentes températures.

Le 27 février 2006, un rapport des Nations Unies sur la situation des prisonniers à Guantanamo réalisé par Despouy et Nowak, conclut que les techniques d’interrogatoire autorisées par le Ministère de la Défense, sous la responsabilité du Secrétaire d’Etat Donald Rumsfeld étaient assimilables à des crimes de tortures et traitements cruels, inhumains ou dégradants et étaient en violation de la Convention de 1984 contre la torture.

Le 11 décembre 2008, c’est un rapport de la commission des forces armées du Sénat américain qui accable Donald Rumsfeld. " Le message des hauts responsables était clair ; il était acceptable d’utiliser des techniques abusives et dégradantes contre les détenus " a expliqué le démocrate Carl Levin, président de la commission, lors de la diffusion du rapport aux côtés de son collègue républicain John McCain, ex-candidat à la présidentielle de novembre.

" L’accord de Rumsfeld pour le recours à des techniques d’interrogatoire agressives à la base de Guantanamo a été une cause directe pour que des détenus subissent de mauvais traitements là-bas" et "a influencé et contribué à l’emploi de techniques menant à de mauvais traitements (...) en Afghanistan et en Irak".

L’association américaine Center for Constitutional Rights appuyée par la Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme réclament donc des poursuites judiciaires pour le droit des victimes et pour la crédibilité de la justice internationale. 


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