Duel Palin-Biden : chronique d’une mort annoncée !

par Allain Jules
mardi 30 septembre 2008

Le 2 octobre prochain, jeudi, à Saint-Louis dans le Missouri, le temps suspendra son vol aux Etats-Unis pour laisser place au deuxième débat des présidentielles du 4 novembre prochain. Les Américains vont regarder et écouter les colistiers de leurs candidats à la présidence de la République : Sarah Palin, pour les républicains, et Joe Biden, pour les démocrates. Une inquiétude grandissante envahit les esprits républicains, après l’échec de leur champion, John McCain, lors du premier débat face à Barack Obama. C’est le seul et unique débat des vices-présidentiables.
Sarah Palin ou l’oie blanche.
 
Selon de nombreuses sources, concordantes et recoupées, Madame la gouverneure serait aux abois car le rythme effréné, entre cours et tournée à travers les Etats-Unis, la lasse. Elle subit, en plus, un gavage incontrôlé de connaissances, aussi épars qu’exponentiel, en bonne et due forme. Les leçons concoctées par des conseillers un peu trop pressants semble-t-il, notamment Joe Lieberman, et qui la font passer pour inculte, la rendent de plus en plus nerveuse, avant le jour J.
Au programme, un traitement de choc. Des cours intensifs de géopolitique, de géographie, d’histoire, de relations internationales et de civilisation… russe. Ce dernier enseignement n’étonne plutôt personne. Les républicains ont-ils peur de sa bourde sur ses connaissances en relations internationales et russes vues de sa fenêtre en Alaska ?
 
Honteuse et confuse, l’oie blanche, sur CBS, a avoué qu’elle n’en savait en réalité pas grand-chose. Où les choses se corsent pour elle, c’est qu’en face, justement, elle a un vieux briscard de la politique internationale, Joe Biden, 65 ans, le sénateur du Delaware, en politique depuis… 1973.
 
La question aujourd’hui est de savoir si, tous azimuts, on gave l’oie Palin à coup de provende et de vitamines, de rhizomes, de racines et tubercules, de graines, d’inflorescences et de fruits, pour en définitive engraisser Joe Biden. Ce dernier qui risque de faire d’elle une bouchée lors de leur débat prochain, en savourant le foie gras made in Alaska, avec bonheur et délectation…
 
McCain voulait-il éviter ce débat ?
 
Selon une rumeur persistante qui insinue que le sénateur de l’Arizona, John McCain, aurait la berlue à l’idée de ce débat, tout semble s’expliquer. Ne pouvant changer les règles du jeu suite aux inquiétudes des professeurs de l’étudiante dilettante Sarah Palin, il aurait voulu annuler le sien (1er débat qui a eu lieu vendredi), pour chambouler le calendrier. Je ne confirme ni n’infirme cette information.
 
Le sourire ultra-brite de la colistière de John McCain, Sarah Palin, ne suffira pas sans doute. Elle-même a reconnu que Joe Biden était un vrai débatteur et que son sens de la rhétorique n’était plus à démontrer. Aveu de faiblesse s’il en est. Alors qu’elle multiplie les bourdes, cette dernière sortie sur les capacités indéniables de Joe Biden a courroucé les plus caciques des républicains qui veulent en finir avec cette campagne, prêts, semble-t-il, à se battre à nouveau pour… 2012.
 
De son côté, pour s’entraîner, le sénateur du Delaware, ne débat qu’avec la gouverneure démocrate du Michigan, Jennifer Granholm, mère de trois enfants et ex-miss de San Carlo (Californie), tout comme son adversaire de jeudi prochain. Néanmoins, il se méfie de la colistière de John McCain à qui il ne prédit pas la défaite, mais, plutôt, un hymne à la provocation, en tirant la couverture vers un glissement personnel en vue de pourrir le débat…
 
La pauvre Palin s’est encore fait taper sur les doigts dimanche dernier, par les républicains, après ses déclarations sur l’invasion probable du Pakistan, pour poursuivre, s’il le fallait, des terroristes. Ceci, en s’aliénant John McCain qui voulait épingler le jeune sénateur de l’Illinois, Barack Obama, favorable à cette position guerrière aux antipodes pourtant de ses principes affichés. Une mini-crise couve au sein du GOP (Grand Old Parti).
 
 
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Crédit photo/ Bloomberg.

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