En Iran, les études, c’est pour les hommes

par Deneb
vendredi 24 août 2012

Les femmes en Iran ont été récemment exclues de 77 domaines de formation universitaire, comprenant notamment les études de physique, d’ingénierie, d'informatique, d'anglais, de gestion...

La nouvelle, publiée il y a quelques jours par le média brittish « The Telegraph » a de quoi surprendre. Surtout par le fait qu'elle n'a été relayée pour le moment que par un seul média francophone (belge de surcroit). L'autocensure dont font preuve les journalistes hexagonaux est-elle motivée par la peur d'être taxé d'islamophobe ?

Pour justifier cette exclusion, les mollahs expliquent que la majorité des femmes issues de ces formations ne trouve pas d'emploi correspondant à leur niveau d'études. La proportion de femmes savantes aurait aussi une influence néfaste sur la natalité et le nombre de mariages. Ces vilaines intellectuelles seraient ainsi moins soumises à leurs maris et plus réticentes aux sacro-saintes valeurs islamiques.

Depuis les démonstrations de 2009 suite à des élections (entachées de fraudes grossières d'après le grand méchant Satan occidental), le guide suprême Khamenei à régulièrement pointé du doit les universités en tant que terreau de la subversion. D'après lui, elles devraient a se recentrer d'avantage sur les principes coraniques.

Mais, d'après la prix Nobel Shirin Ebadi, l’inquiétude est grandissante dans les milieux religieux à cause du succès que les femmes rencontrent à l’université. En effet, ces dames représentent 52% des diplômées. Dans les domaines scientifiques, l'écart est encore plus flagrant : 68% des diplômes scientifiques sont délivrés aux femmes. La conséquence directe est une fulgurante montée du féminisme, ce qui fait paniquer les mollahs dans un pays où les femmes ne peuvent pas sortir dans la rue sans se couvrir préalablement les cheveux.

Tout va bien, rassurent les religieux. 90% des études restent accessibles à la gente féminine. Elles peuvent ainsi se consacrer librement à la seule vraie science : apprendre le Coran par cœur. Franchement, il n'y a pas de quoi fouetter un chat...


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