Etats-Unis : le nettoyage est en cours
par Régis DESMARAIS
dimanche 10 janvier 2021
En quelques secondes, Twitter a supprimé le compte personnel du président des Etats-Unis, fort de ses 88,7 millions d’abonnés. Sans offrir le droit de se défendre, les réseaux sociaux sanctionnent qui bon leur semble. Cette opération de « nettoyage » totalitaire est le premier autodafé numérique de l’histoire.
Depuis le 6 janvier 2021 et les évènements du Capitole, l’histoire s’est accélérée. Donald Trump devrait quitter la Maison Blanche dans moins de 10 jours et pourtant, un formidable déchaînement de violence, à l’apparence d’un règlement de compte, vient de s’abattre sur lui et ses supporters.
Damnatio memoriae !
Dans la nuit du 8 au 9 janvier 2021, le compte Twitter personnel du président Trump a été supprimé avec ses 88,7 millions d’abonnés. Le compte POTUS (compte officiel du président des Etats-Unis) n’a pas été supprimé mais il a été bloqué à la date du 24 décembre 2020. Les messages postés après le 24 décembre 2020 ont tous été supprimés et plus aucun message ne peut être posté. Le compte de Donald Trump n’a pas été le seul compte supprimé au cours de cette nuit : certains évoquent même près de 4 millions de comptes ayant subi le même sort. En France, le compte de Joachim Son Forget a lui aussi été supprimé. Il est vrai le facétieux député avait ajouté le nom de Trump à son nom de profil… fatale plaisanterie, la réaction de Twitter a été immédiate et impitoyable.
Cette purge des comptes du président des Etats-Unis et de nombreuses personnes qui le soutiennent ou le suivent entre dans une logique du « nettoyage du mouvement » que représente Trump, à savoir celui des Patriotes. Cette expression sordide du « nettoyage » de ceux qui ne pensent pas comme vous est employée par la chaîne abc. Ce qui s’est passé dans la nuit du 8 au 9 janvier 2021 constitue le premier autodafé numérique de l’histoire car avec la suppression des comptes de Donald Trump et de ceux qui le soutiennent ou le suivent, ce sont des millions de messages, de partages et de commentaires qui ont été supprimés d’un coup ; c’est une partie de l’histoire contemporaine des Etats-Unis, mais aussi du monde, qui a disparu. Ce qui avait été dit, commenté et illustré avec des photos et des vidéos a été totalement effacé.
Tout récemment, Françoise Degois, journaliste, a écrit à propos de la censure par Twitter et de ceux qui s’en offusquent : « Je propose que tous ceux qui hurlent à la censure @Twitter décident de ne plus l’utiliser étant donné qu’il ne s’agit pas d’un service public mais bien d’une entreprise privée souveraine et que personne ne vous oblige à utiliser, hein ?! #Trump ». Exemple parfait d’une journaliste qui pousse la réflexion de quelques microns et pas plus. Si on suit le raisonnement très « démocratique » de Mme Degois, demain, on validera sans état d’âme la création de citoyens de seconde zone en mettant au banc de la société, ceux qui auront refusé de se faire vacciner. Les cafés, les restaurants, les salles de spectacles, les transports, tous ces services qui ne sont pas des services publics, mais des services privés, pourront interdire leur accès à ces sous-citoyens. On leur dira avec assurance : « Vous ne vous êtes pas fait vacciner, vos libertés sont entravées, eh bien ne râlez plus et n’allez pas dans les cafés, dans les restaurants, dans les salles de spectacles, dans les transports étant donné qu’il ne s’agit pas de services publics mais bien d’entreprises privées souveraines, libres de vous interdire leur accès et personne ne vous oblige à les utiliser, hein », tout cela dégoise ! Le raisonnement de Mme Degois est douteux car il ouvre la porte à tous les dérapages autoritaires d’un régime sans scrupule. Par ailleurs, elle oublie de dire que Twitter bénéficie d’une fiscalité accommodante au prétexte notamment que cette société ne se présente que comme un support de diffusion de données et non comme une plateforme éditoriale. Or, donner un avis sur le contenu d’un message et réglementer ce contenu revient à adopter une ligne éditoriale. Si Twitter veut bannir des gens au nom de sa liberté et en raison de leur opinion, que cette société assume ce qu’elle est et paye les bons impôts.
Twitter et Facebook ont donc censuré pléthore de comptes dont certains regroupaient plusieurs millions de personnes. Pire, la plateforme Parler proposant une alternative à Twitter, a été censurée par Google (elle n’est plus disponible sur Google Play) et a reçu des menaces d’Apple pour une censure similaire. En clair, les GAFA exercent une censure rarement atteinte dans l’histoire de l’humanité. Il est légitime de se demander si cette censure est compatible avec la démocratie.
Certaines personnes de bonne foi, et un peu naïves, diront que des clauses générales d’utilisation existent et que ces clauses ont été violées par ces utilisateurs qui se plaignent d’avoir été censurés. C’est une argumentation à la Degois car, si on enquête, on découvre que la justification de la censure repose le plus souvent sur des formules générales et imprécises du style « vous avez violé la charte d’utilisation etc.. ». Rarement, les censeurs disent quelle publication a violé la charte et en quoi elle l’a violée. La mauvaise foi est totale avec Twitter qui a censuré le compte de Donald Trump en donnant un peu plus d’explications : le président américain aurait mis en ligne des contenus appelant à la violence ! Les Degois and Co reprennent ça en chœur sans même vérifier. Or, ce qui est remarquable, c’est que les deux dernières vidéos publiées par le président Trump, publication ayant entrainé la suppression de son compte, étaient des vidéos dans lesquelles le président demandaient à ses supporters de respecter la loi, de rester calme, d’agir en paix et, le soir de l’envahissement du Capitole, de rentrer chez eux ! En matière d’appel à la violence, c’est faiblard. Twitter peut donc mentir sans se justifier. Il suffit de dire que le président Trump encourage la violence pour que ce soit vrai et indiscutable. En fait, il fallait censurer Trump et le réduire au silence quels que soient ses actes et ses déclarations.
Quel nettoyage ?
La présidence de Donald Trump se termine le 20 janvier 2021. Le président Trump n’exerce encore les pleins pouvoirs que pour une dizaine de jours. Pourtant, vous remarquerez que se multiplient les appels à le censurer, à le destituer, voire à le déclarer fou. Pourquoi vouloir à tout prix faire taire le président Trump dont la présidence s’achève bientôt ? Cela est étrange. Il est vrai, le président Trump a déclaré qu’il allait déclassifier certains dossiers concernant notamment M. Biden et d’autres personnes. Des rumeurs se propagent au sujet d’un ordinateur de Nancy Pelosi que des forces militaires auraient « exfiltré » du Capitole. Visiblement cette déclassification et cette histoire d’ordinateur de Mme Pelosi effrayent les Démocrates. Les multiples censures du président américain prennent l’apparence d’une tentative de mise sous silence, d’une réduction des canaux de communication et de diffusion des informations déclassifiées. Jamais une telle coordination d’actions pour étouffer la parole d’un homme, qui est encore le président de la première puissance militaire au monde, n’a été aussi forte et absolue : Twitter, Facebook, Google, Spotify, Snapchat, Instagram, Shopify, Reddit, Twitch, Youtube, Tik Tok ou Pinterest ont censuré Trump ou menacé d’autres médias s’ils ne le censuraient pas. Nous ignorons évidemment le contenu de ces documents si sensibles mais une chose est sûre : au regard des moyens déployés pour réduire Donald Trump au silence, leur contenu doit être explosif ! Mme Pelosi, M. Biden et leurs alliés semblent craindre d’être les victimes d’un nettoyage sur la base de documents déclassifiés et rendus publics. A Washington, l’ambiance délétère et crépusculaire semble annoncer une chute spectaculaire qui dépasse, et de loin, les lignes de partage entre Républicains et Démocrates. Désormais un combat féroce se déroule entre des Patriotes, représentés par Donald Trump, et des Mondialistes, représenté par Joe Biden. Le combat est violent et le vainqueur est incertain.
Face aux évènements en cours, s’informer est vital
La censure va continuer à s’accélérer dans les prochains jours. Il est urgent et vital que les citoyens puissent accéder à des informations autres que celles diffusées par les mass médias. Pour ce faire je vous propose de consulter fréquemment quelques sites qui se caractérisent par leur sérieux, la fiabilité de leurs sources et la qualité du travail produit.
Pour accéder à une information brute, vous pouvez consulter des sites de traduction de vidéo. Ces sites traduisent en français des reportages de médias étrangers ou des interventions de personnalités pour les rendre accessibles au public francophone. Ce travail permet d’accéder à une information plus diversifiée. Il ne s’agit pas de prendre pour argent comptant ce qui est montré, mais d’avoir sous la main des éléments d’information susceptibles d’apporter un plus large éclairage sur des faits d’actualité. Aux citoyens de creuser les sujets, de les vérifier et de se faire leur propre opinion. Les sites sont les suivants : Jeanne Traduction et Miss Red Pill.
Pour accéder à une information commentée et insérée dans un schéma explicatif, deux sites d’analyse : la Croix du Sud et Fils de Pangolin (au 9 janvier 2021, ce dernier site n’a toutefois plus publié de nouvelles informations depuis le 17 décembre 2020). Ici aussi, il ne s’agit pas de venir chercher la bonne parole mais d’entendre une parole moins formatée que dans les mass média.
Enfin, un site qui décode l’actualité en se fondant systématiquement sur des éléments factuels et sourcés : les Déqodeurs. Encore une fois, il ne s’agit pas de prendre pour argent comptant tout ce qui est dit mais d’accéder à une information expliquée selon des angles différents de ceux des grands médias habituels. L’intérêt de ce site, outre la qualité de ses intervenants, est de pouvoir interagir en direct avec les déqodeurs (si vous assistez au direct bien sûr).
Il y a bien d’autres sites intéressants mais vous pourrez les découvrir à partir des sites que je vous conseille. N’oubliez pas : il ne s’agit pas de quitter une chapelle pour entrer dans une autre chapelle. Le plus grand défi qui s’impose aux citoyens est de retrouver leur liberté et notamment leur liberté de se faire une opinion sans être obligé de reprendre celle de telle ou telle groupe. Le prêt-à-penser doit être mis à la poubelle. Les enjeux sont trop nombreux et complexes pour que vous laissiez d’autres personnes vous dire ce qu’il faut penser et faire.