Femmes sans frontières

par Henri Masson
mercredi 5 mars 2008

Pour presque tout être humain, et ceci depuis des millénaires, la personne avec laquelle s’est établie la première communication après sa naissance a été une femme, sa mère. Tout a commencé sans langue commune, par un contact physique, des gestes, l’expression du visage, un sourire qui a fait apparaître un sourire, l’usage de mots simples, isolés puis assemblés, puis des phrases.

Première à jouer un rôle éducateur, de par son contact direct avec l’enfant qui a fait partie d’elle-même, la femme conquiert aujourd’hui des domaines qui lui étaient difficiles d’accès, voire totalement interdits. L’un d’eux, où le rôle de la femme a toujours été et reste toujours important, est pourtant méconnu : celui d’un heureux événement, unique dans l’histoire de l’humanité et en rapport avec la communication linguistique.

Curieusement, un seul nom de femme apparaît dans la longue histoire de la recherche en ce domaine, celui d’une religieuse allemande, Hildegarde de Bingen (1098-1179) qui élabora une langue connue d’elle seule sous le nom de "Lingua Ignota" (langue ignorée).

Mais la publication par un homme, le 26 juillet 1887, à Varsovie, d’une brochure pour russophones intitulée "Langue internationale", sous le pseudonyme d’auteur "Doktoro Esperanto", ne doit pas faire oublier les influences féminines qui ont permis au Dr Ludwik Lejzer Zamenhof de développer cette idée et surtout de persévérer : celles de sa mère Rozalia et de son épouse Klara.

Ludwik Lejzer Zamenhof et Klara Zilbernik se marièrent le 9 août, donc deux semaines après la publication du manuel pour laquelle elle avait entièrement consacré sa dot. Sans elle, Zamenhof aurait sans nul doute échoué : elle avait épousé l’homme et son idéal. Il trouva en elle un soutien sans faille. De leurs trois enfants, Adamo, Sofia et Lydia, qui périrent tous du fait de la barbarie nazie, ce sont ses filles Sofia et Lydia qui l’aidèrent le plus, Sofia pour constituer une bibliothèque très riche en ouvrages, détruite plus tard par les nazis avec les manuscrits, et Lydia, qui traduisit Quo Vadis ? de Sienkiewicz, et qui dirigea de nombreux cours à travers l’Europe.

Lorsque l’espéranto sortit de l’entourage familial et amical de Zamenhof pour gagner d’abord la Russie, puis l’Europe lorsque la censure du tsar lui fit obstacle, des femmes exercèrent le rôle de pionnières : l’Allemande Marta Boxhammer dans le mouvement ouvrier ; la Polonaise Kazimiera Bujwid, épouse du bactériologue Odo Bujwid , tous deux espérantistes, pour les droits de la femme ; l’écrivaine australienne Lilian M. Pyke, amie de l’écrivain James G. Pyke et président du Club d’espéranto de Melbourne ; Maria Milsom dans les milieux catholiques, qui traduisit divers ouvrages dont Fabiola de Nicholas Wiseman ; Felicidad et Maria Paz Zamora à Manille, aux Philippines en 1901, puis en Cochinchine en 1902 ; la Sibérienne Varvara N. Sericheva qui, avec son frère Inocento, parcourut treize pays d’Europe avec l’espéranto comme sésame linguistique ; Moutchoul Mossover qui devient l’épouse du prince persan Chidani Bahmen, lui-même l’un des pionniers de la Langue internationale en Perse.

L’espéranto devint pour la première fois "edz-peranto" (intermédiaire au mariage) en 1899, à Turku, lorsqu’il permit à la Finlandaise Signe Blomberg de faire connaissance avec le Suédois Valdemar Langlet, dont elle devint l’épouse. Après sa mort, en 1921, c’est Nina Borovko, la fille d’Alexander Borovko, à qui Zamenhof avait confié comment il en était venu à proposer cette langue, qui devint en 1925 la compagne de cet homme d’exception. Leur destinée fut marquée par un courage peu ordinaire. L’Enciklopedio de espéranto, dont la première édition parut à Budapest en 1933, mentionnait ainsi 56 couples qui, depuis 1899, s’étaient formés grâce à l’espéranto. Beaucoup de coeurs sans frontières doivent à cette langue de battre à l’unisson encore de nos jours.

Du coeur, c’est jutement ce que Zamenhof a mis dans la traduction en espéranto de Marta d’Eliza Orzeskowa, romancière polonaise qui se voua entièrement au service de l’éducation et de l’émancipation populaires avec une attention particulière à la condition féminine. Ce récit dramatique avait suscité en Suède une vive émotion et une prise de conscience qui y stimula le mouvement féministe. C’est à partir de la traduction espéranto, publiée peu avant la mort de l’auteure, en 1910, qu’il put paraître aussi en chinois (deux traductions) et en japonais. Il apporta à la femme japonaise une provision d’arguments, d’idées et de faits en faveur de son émancipation. Par son rôle de langue-pont entre une langue d’Europe et des langues d’Extrême-Orient, l’espéranto réalisa une première jonction entre deux luttes excluant le rapport dominant-dominé : pour une langue équitable entre les peuples et pour l’égalité des sexes. Beaucoup de chemin reste à parcourir pour les deux.

En 1925, à Tokyo, à l’initiative de Sadano Jajima, le groupe espérantiste féminin reçut le nom de "Klara Rondeto" en hommage à l’épouse du Dr Zamenhof décédée en décembre 1924. D’autres groupes fonctionnaient à Yokohama et à Osaka.

L’Union des femmes espérantistes (UDEV) fut fondée à Budapest en 1929 par la Française Marcelle Tiard dans le but de "sensibiliser à l’espéranto les ligues féminines, féministes et pacifistes et prouver, par un travail pratique dans ou pour ces organisations, son adéquation, même sa nécessité comme langue officielle dans toute coopération internationale (dans des congrès, des conférences, etc.)." L’UDEV apporta un soutien moral et financier à la résistance contre la guerre.

Helen Keller (1880-1968), une femme dont la vie suscite encore de nos jours une grande admiration, avait elle-même ressenti la nécessité d’une langue "supranationale" et s’était exprimée à ce sujet lors d’un entretien accordé au magazine culturel autrichien Die Furche : "Je considère l’espéranto comme un grand porteur d’espoir pour ceux qui partagent mon sort. La première et la meilleure aide aux aveugles et aux sourds ne peut venir que de nos propres rangs, et plus nous agissons ensemble à travers toutes les frontières, plus grande sera l’aide. Pour une compréhension supranationale, on a besoin d’une langue supranationale pour éviter l’inopportunité des traductions. Le cercle des espérantistes ne cesse de croître parmi les aveugles." Écrivaine, activiste et conférencière, sourde, aveugle et muette, elle surmonta ces lourds handicaps avec une énergie et une volonté extraordinaires. Le récit de son voyage effectué en 1931 pour aider les aveugles en Yougoslavie, après être passée en France, fut publié en traduction espéranto par l’institut des aveugles de Zemun, municipalité rattachée depuis à Belgrade, sous le titre "Ni vojaĝas al Jugoslavujo".

Les liens entre l’espéranto et les aveugles ont existé de bonne heure. Suisse, enseignante dans une école d’aveugles de Lyon, Hélène Giroud fut la première espérantiste aveugle, et la première enseignante aveugle d’espéranto (année scolaire 1895-1896). Elle l’avait appris en 1895 sans manuel, seulement oralement, et avait écrit un livre en braille. Elle enseignait aux meilleurs élèves de sa classe et continua longtemps à diffuser l’espéranto parmi les aveugles. C’est ce que fit aussi, à partir de 1900, Karin Höjer, Suédoise, organiste et professeur de musique, devenue aveugle dans les premières années de sa vie. En 1919, elle épousa Harald Thilander, imprimeur de braille, lui-même devenu aveugle à 13 ans, rédacteur de Esperanta Ligilo (Lien de l’espéranto), qu’elle aida à promouvoir la Langue internationale durant près de vingt ans jusqu’à sa mort, en 1927. Finlandaise, masseuse, venue en Suède pour apprendre l’impression braille, Elisabet Varma Järvenpää avait un peu retrouvé la vue après l’avoir perdue. Elle fit la connaissance de Harald Thilander et l’épousa en 1928. Elle rédigea des poèmes originaux en espéranto, effectua des traductions et fut primée lors des Jeux floraux internationaux, un concours littéraire en Langue internationale.



Considérée comme la mère des aveugles de son pays, fondatrice de l’institution renommée d’aveugles "Vatra Luminoasa", plus connue sous son nom de poète Carmen Sylva, polyglotte (allemand, anglais et français en plus du roumain), la princesse Elisabeth Pauline Ottilie Louise de Wied de Roumanie patronna la Société espérantiste roumaine et apprit l’espéranto pour mériter le titre de "Reine espérantiste". Son soutien était déjà mentionné par le premier historien de l’espéranto, Adam Zakrzewski (pseudonyme Z. Adam) dans L’Historio de esperanto 1887-1912 qu’il publia à l’occasion du premier quart de siècle d’existence de la Langue internationale (p. 138). Elle-même et la princesse Margaret de Suède furent les seules à apporter une aide financière et concrète à l’espéranto. Historien d’Art, Gabriel Badea-Paun a écrit à son sujet, dans le “Programme de mai-juin 2007 de l’Institut culturel roumain“ (PDF) : “Ses ouvrages, - dont certains de vrais best-sellers, furent traduits en plus d’une dizaine de langues y compris l’espé́ranto, et couronnés de prix par les académies du monde entier dont l’Académie française, pour ses Pensées d’une reine, paru en 1888 chez Calmann Lévy, - et lui attiraient d’importantes amitiés... »

Déléguée de la Roumanie auprès de la Société des nations, amie de la princesse Elisabeth, Hélène Vacaresco s’opposa avec vigueur, comme le délégué du gouvernement français, à toute discussion sur l’espéranto à la SDN jusqu’au jour, où, après en avoir parlé avec Mme Morris, épouse de l’ambassadeur des États-Unis à Paris, elle prit conscience du bien-fondé de cette langue : “Une langue internationale s’impose, et il est meilleur qu’elle soit construite consciencieusement, au lieu de procéder des hasards et des compromis par lesquels les vieilles langues, majestueuses et aimées, seraient affaiblies dans leur pouvoir d’expression“, avait-elle écrit dans une lettre adressée en 1935 à l’espérantiste polonais Grenkamp, qui périt en 1943 au camp d’extermination nazi de Natzwiller-Struthof, et publiée dans le quotidien régional L’Éclaireur de Nice et Sud-Est simultanément avec sa traduction en Langue internationale dans son supplément en espéranto Nia Gazeto.

Comme Olave Baden-Powell, l’épouse de lord Baden-Powell, l’Autrichienne Bertha von Suttner, prix Nobel de la paix, 1905, a souhaité voir l’espéranto enseigné dans toutes les écoles du monde : ”Dans l’internationalisme toujours croissant qui liera les peuples du monde à la coexistence pacifique, la langue espéranto constitue l’organe le plus important. L’introduction de cette langue comme objet d’étude obligatoire dans toutes les écoles est le but le plus proche vers lequel on doit tendre.” L’ouvrage qu’elle avait fini de rédiger en 1887 sous le titre Die Waffen nieder ! (Bas les armes !), donc en l’année de publication du premier manuel d’espéranto, ne fut publié qu’en 1889. Ce livre, connut un grand succès et parut en diverses langues dont l’espéranto, langue dans laquelle il est téléchargeable en PDF.

Marcelle Fauvart-Bastoul, épouse de Louis Fauvart-Bastoul, qui fut le tout premier dans le monde à défendre une thèse universitaire et à obtenir un doctorat de droit sur le thème “D’une langue auxiliaire au point de vue du droit des gens” (Dijon, 1902), dirigea de nombreux cours, en particulier pour des aveugles. Présidente du groupe d’espéranto de Dijon, elle aida le Pr Émile Boirac, recteur de l’Académie de Dijon, à rédiger son dictionnaire Plena Vortaro et rédigea elle-même Esperanto sen profesoro (L’espéranto sans professeur, 1912).

Marie Larroche s’occupa surtout des aveugles afin qu’ils puissent acquérir leurs moyens de subsistance non point par la mendicité, mais par le travail. Elle devint espérantiste en 1909. Elle diffusa la langue surtout chez les catholiques. Elle participa à l’organisation de congrès de l’Internacia Katolika Unuiĝo Esperantista (IKUE) et en devint vice-présidente.

Professeur d’allemand, Alice Roux fut la première femme à l’apprendre et à l’enseigner en France, en 1895, à l’âge de 28 ans. Elle le fit découvrir en 1896 à un lycéen de Louhans, Gabriel Chavet qui, dès l’année suivante, y fonda le premier club d’espéranto de France et l’un des six premiers au monde.

Norvégienne, enseignante à Oslo, Rosa Bye, devint espérantiste en 1906 et occupa tout de suite la fonction de secrétaire du Club d’espéranto d’Oslo jusqu’en 1912. Cofondatrice de l’Association des enseignants espérantistes norvégiens, elle en fut sa présidente de 1915 à 1923. Elle guida de nombreux cours, entre autres chez les aveugles en 1911. Elle organisa la collecte et l’envoi de divers devoirs d’élèves et reçut le premier prix pour une exposition internationale d’espéranto à Oviedo, en Espagne.

Dès l’âge de 13 ans, en 1930, Agi Tolek chantait et déclamait dans cette langue. Tolnai, son père, enseignait l’espéranto à des aveugles à Budapest. Ils étaient neuf à en faire usage dans cette famille.

Allemande, Marie Hankel apprit l’espéranto en 1903. Elle dirigea un groupe de Dresde Est et participa à l’organisation du quatrième congrès universel d’espéranto qui se tint dans cette ville en 1908. Reine des jeux floraux internationaux de 1904, elle fonda et présida l’Association littéraire espérantiste. Première femme-poète de l’espéranto, elle écrivit de nombreux poèmes, notamment Le Symbole de l’amour et Grains de sable. Sa poésie reflétait l’amour et l’enthousiasme pour la langue ainsi que l’idéalisme et la méditation.

Estonienne, employée, Helmi Dresen fonda le club d’espéranto de Tallinn après avoir appris la langue en 1912. Elle fut co-auteure d’un dictionnaire espéranto-estonien et d’une anthologie estonienne. Elle dirigea de nombreux cours et fut considérée comme l’âme du mouvement espérantiste estonien. Elle fut exécutée par les nazis, comme le ministre des Affaires sociales Neeme Ruus et des membres du parlement estonien parmi lesquels il y avait beaucoup d’espérantistes.

Radiotélégraphiste, sa soeur Hilda Dresen apprit l’espéranto en 1913 et collabora avec la revue Literatura Mondo fondée par Tivadar Soros (pseudonyme Teodor Schwartz), le père du célèbre financier George Sorros. Elle commença à faire des traductions en 1922 de l’estonien, du russe, de l’allemand et du live (= livonien, langue aujourd’hui parlée de quelques dizaines de personnes et menacée de disparition). Sa prose et sa poésie étaient le reflet d’une vaste culture générale et sa traduction était caractérisée par la richesse de la rime, un sens radicalement instinctif du rythme, la vivacité de la langue et un charme individuel dans la façon d’exprimer. À propos du journaliste et homme de lettres belge Jacques Baruch, diplômé d’espéranto et passionné pour le monde finno-ougrien et plus particulièrement pour l’Estonie et la Finlande, on peut lire : “Il traduit des contes avec Hilda Dresen et ne cesse de s’étonner : ’Ici, [...] on parle estonien, français, allemand, russe et espéranto ! Une vraie tour de Babel !’.“ (Sulev Kaja : un Estonien de coeur par Michel B. Fincœur)

La présente recherche concerne essentiellement des femmes qui ont eu un vécu de l’espéranto et dont les noms figurent dans L’Enciklopedio de espéranto éditée à Budapest en 1933 par Literatura Mondo sous la direction d’Ivan Chiriaev. Les recherches sur la période suivante jusqu’à la fin du XXe siècle seraient plus difficiles et plus longues du fait que les sources sont extrêmement dispersées. En effet, à part l’ouvrage Esperanto en perspektivo, moins approprié pour ce genre de recherches, édité en 1974 à Rotterdam, personne n’a suivi le remarquable exemple de Chiriaev. Quelques autres noms figurent sur la fiche "Portraits de femmes sans frontières".

Et aujourd’hui ?

Les femmes ne déméritent pas.

Une des plus belles réussites actuelles revient à Katalin Kovats (ex-Smideliusz), remarquable pédagogue d’origine hongroise et vivant aux Pays-Bas. Elle est à l’origine du site multilingue "lernu.net" qui permet d’apprendre la Langue internationale à partir de pas moins de 25 langues dont, récemment, l’arabe. Elle est aussi organisatrice d’edukado.net plus destiné aux enseignants d’espéranto et soutenu par "Esperantic Studies Foundation" (EUA).

D’origine hongroise aussi, Ilona Koutny a lancé des sessions d’interlinguistique à l’université Adam Mickiewicz (UAM) de Poznań, l’une des plus prestigieuses de Pologne. Les sessions d’interlinguistique de l’UAM en seront en septembre 2008 à leur dixième année d’existence avec un programme festif.

Actuellement secrétaire générale de l’Association universelle d’espéranto (UEA), Barbara Pietrzak a longtemps occupé la fonction de directrice de la rédaction d’espéranto de Radio Pologne. Helga Farukuoye est responsable du catalogue de recherches électroniques "Trovanto" du Musée international d’espéranto de Vienne, partie intégrante de la Bibliothèque nationale d’Autriche. Ancienne directrice adjointe d’école normale à Oxford, Marjorie Boulton, un grand nom de la littérature et de la poésie en espéranto, est proposée pour le prix Nobel de littérature par la section d’espéranto du Pen-Club. Comme Ilona Koutny (Hongrie), Spomenka Ŝtimec (Croatie), Perla Martinelli (Suisse), Katalin Kovats (Hongrie), Anna Löwenstein (GB), Barbara Pietrzak, (Pologne), elle est membre de l’Académie d’espéranto.

À Hiroshima, depuis plusieurs années, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le 9 mars, Osioka Taeku transmet, en espéranto, un appel d’une vingtaine d’organisations féminines d’Hiroshima pour la solidarité contre la guerre et demande d’y répondre en espéranto afin de réaliser une exposition.

Co-présidente de la Société suisse d’espéranto et secrétaire de SAT-Amikaro pour la Suisse, Mireille Grosjean a présenté l’intérêt pratique et pédagogique de l’espéranto dans un ouvrage intitulé Les Echanges de classes clé en main qui présente une analyse sur les quatre axes de la linguistique, la pédagogie, la psychologie et l’interculturalisme avec une foule d’informations et de suggestions pratiques. Elle expose, sur le site de l’Association suisse des éducateurs à la paix, son "Concept de programme scolaire (curriculum) visant à l’éducation pour la paix" http://asepaix.ch/curriculum_fr_.html. Elle a su trouver les mots pour convaincre deux femmes suisses, Gisèle Ory, conseillère aux États, et Francine John-Calame, conseillère nationale, de proposer l’Association universelle d’espéranto pour le prix Nobel de la paix. (Video : http://www.esperanto-gacond.ch/media-tv.html) à l’occasion du centième anniversaire de celle-ci (communiqué) médias helvétiques, notamment

RTN, edicom, swissinfo, bluewin et elle a reçu des échos même en Chine :

Beaucoup d’autres noms de femmes mériteraient certainement d’apparaître si la place le permettait dans le présent article. Sans les femmes, une langue si bien née, bien que dans la douleur, dans un pays sous occupation, n’aurait jamais pu vivre et surmonter les obstacles dressés par les préjugés, l’inertie, la résignation, la bêtise épaisse.


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