Grèce : pourquoi Obama appuie-t-il Syriza ?
par Laurent Herblay
samedi 7 février 2015
Cela a été un soutien inattendu à Syriza : Barack Obama a déclaré « on ne peut pas continuer à pressurer des pays qui sont en pleine dépression », et on dit que la rencontre prévue avec Angela Merkel porte sur ce sujet. Que penser de cet interventionnisme étasunien ?
Quelques amateurs de la théorie du complot ont vu dans l’intervention de Barack Obama la preuve que les Etats-Unis tireraient les ficelles de l’Union Européenne, si ce n’est du monde. Mais dans la réalité, le fait que le président des Etats-Unis se prononce publiquement pour faire pression montre sans doute l’inverse, à savoir que l’Allemagne semble renâcler. Washington est contraint à mettre tout son poids dans la balance pour essayer de pousser les faucons austéritaires à mettre de l’eau dans leur vin. L’enjeu géopolitique n’est pas neutre. Comme le dit Fabien Escalona sur le blog de Coralie Delaume, « si le mémorandum n’est pas démantelé, le coût politique pour Syriza sera terrible ».
Si cet interventionnisme des Etats-Unis, cette superpuissance qui croit qu’elle peut se mêler de tout, est forcément désagréable au gaulliste que je suis, qui ne veut pas d’une « Europe étasunienne », et même si les motivations me déplaisent, cela pourrait aussi signifier la fin de la torture des Grecs.