Haïti et les normes grabuge

par Lisa SION 2
vendredi 15 janvier 2010

Des sept cent réponses à l’article de morice, j’ai extrait celle-ci de JL, à laquelle l’auteur n’a pas répondu, car il ne répond plus : « Comment expliquez-vous qu’aucune norme de construction anti-sismique n’y ait été imposée ? On sait que les maisons et les immeubles se sont tous écroulés comme châteaux de cartes ! » Je ne suis pas allé plus loin tellement j’avais craqué devant tous les « bonjour » sans la moindre compassion. C’est dommage, cet article relatant de la persistance de l’auteur à palier aux lacunes de l’enseignement scolaire mériterait tellement mieux. Ce document relatant de la résistance de ce théoricien à persister dans son intuition première, malgré l’immobilité des institutions bien assises sur leur convictions, en apprend beaucoup. Cet billet, chez celui qui est encore capable de réflexion, peut entrainer de nombreuses bonnes questions.

Pourquoi l’ingénieuse intuition d’un seul homme, Wegener , qui part de ce simple constat parvient à notre entendement, sept décennies plus tard. N’est ce pas la liberté d’esprit et d’initiative qui a entrainé ce chercheur à poursuivre sa voie, reconnue aujourd’hui comme indubitable. C’est donc bien que, délibérément, l’Autorité, responsable de l’enseignement auprès des masses, n’encourage pas cette première loi affichée au fronton de tous nos temples municipaux. N’est-ce pas bon à savoir, elle fait de ses ouailles des maçons ordinaires, afin que le bâtiment aille, pour que tout le reste aille. Seulement voilà, c’est cette liberté défendue par l’auteur , par l’acharnement du chercheur, et des courageux qui ont poursuivi ses travaux, qui permet de rendre évidentes les erreurs du passé, imposées par l’Autorité des Francs-Maçons.

Je ne vais pas refaire l’historique de ce mouvement sectaire, mais mettre en lumière les défauts d’une norme quelconque, quand elle est imposée de façon « démocratique », mais irréfléchie. Instaurée en haut lieu par l’élite au pouvoir centralisé, puis ventilée par la hiérarchie à l’échelle mondiale, voici les dégâts que peut causer, la norme. Lorsqu’une ville de près de quatre millions d’habitants, secouée à deux heures de la nuit, ressemble au petit jour à ça , tous les discours, les calculs, les comptes, les froids constats des diffuseurs de l’information semblent illusoires. Pire encore, le jour même, pas un flash qui ne se termine par une demande d’information mendiante de don, alors que l’on sait bien que ces dons peuvent tomber naturellement, sans le clamer sur tous les toits. L’on a appris depuis, dans le cas du tsunami, qu’ils étaient beaucoup trop importants au regard d’autres catastrophes, comme celle qui frappa la Birmanie. Cette même information malgré les milliers de kilomètres de côtes frappées de plein fouet ne prononça qu’un mot : Pucket. L’on sait aujourd’hui comment ce haut lieu du tourisme sexuel fait l’objet de manifestations paysannes contre la perquisition exercée par les autorités locales de toute la bande côtière...pour reconstruire à nos frais, à nos normes et restaurer au plus vite, ce flot de touristes salutaires qui font vivre ces pays, en achetant leurs petits...

On a compris !

On a compris comment ces normes, que nous imposons sans bornes, à l’autre bout de la planète, pour loger les gens honnêtes, leur retombent un jour sur la tête. Nous les dominants, qui fabriquons nos bâtiments, comme sur les terres les plus prospères, dans les contrées les plus austères, pour parquer nos milliers de frères, afin de leur piquer leur terres, pour produire nos aliments qui souvent sont si dégoûtants...Nous, dominants, brulons partout des forêts vierges, ces champs de poutres qui convergent dans la fumée comme nos cierges, vers le ciel en un instant. Et nos prières les plus profondes, ne changent rien de par le monde, tout ce qui compte au principal, c’est la démocratie légale, dure et brutale, mais pas loyale, tout ça pour devenir normal.

 

La seule norme à respecter, c’est d’abord la liberté, et particulièrement, de l’information.

 


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