Immigration clandestine vers l’Europe : une malédiction de la plèbe
par oki faouzi
jeudi 2 septembre 2010
Ce dimanche 29 aout 2010, vers 2 heures du matin un groupe de 15 jeunes clandestins à l’immigration originaires de la wilaya d’Annaba âgés de 19 ans à 34 ans qui ont pris le large à partir des cotes bônoises se sont tombés sur une patrouille des gardes cotes de la marine qui sillonnait la région, a-t-on appris auprès de ses services. Ces candidats à harga étaient à bord d’une embarcation de pèche équipée d’un moteur de 40 chevaux et une fois rattrapés par les gardes cotes, ils furent aussitôt conduits vers le sol pour être questionnés et consultés par le médecin de la protection civile puis présentés au procureur de la république prés la cour d’El Hadjar pour notamment une citation directe. Cette tentative échouée vient juste après celle qui avait eu lieu durant ce mois quand 18 autres jeunes harraga habitant la ville d’El Taref avaient réussi à faire la traversée en partance de la plage d’El Battah vers l’ile de Sardaigne. Or, ces clandestins avaient pris avec eux un GPS, un bidon rempli de 40 litres d’essence de réserve, des habits ainsi que des dattes et de l’huile d’olive, a-t-on révélé de sources fiables. Après une dizaines d’heures de parcours, ces candidats avaient appelé leurs familles pour les informer de leur arrivée sur les cotes italiennes. En termes de chiffres, depuis les derniers mois de juin à aout 2010, un nombre de 225 jeunes clandestins avaient été interceptés en mer par la marine nationale.
Le phénomène des harraga existait déjà auparavant mais il n’avait jamais pris une ampleur politique, sociale et économique. La folie des traversées funestes avait donné une gravité de la situation pour le gouvernement algérien, certes el harga vient du mot bruler cela veut dire bruler des lois et des territoires, une vraie façon de procéder à la clandestinité pour être dans l’irrégularité vis-à-vis des lois. Les Algériens au même titre que les Tunisiens et les Marocains étaient toujours attirés par la fuite vers l’Europe qui représente un symbole d’une certaine civilisation et un passé dans l’histoire du colonialisme notamment l’existence immense d’immigrés soldats des deux guerres mondiales et aussi des harkis. En effet, au lieu de se pencher sur les problématiques sociologiques de cette réalité du suicide forcé chez une jeunesse désœuvrée et désespérée, les politiques Algériens avaient procédé par la solution la plus facile : une condamnation de ces jeunes clandos.
Une jeunesse étant bien branchée et incessamment sur l’internet et les chaines satellitaires. A dire vrai, ce n’était pas les mesures juridiques ou la pénalisation qui pourraient empêcher les jeunes sans espoir à fuir le pays. Il y avait parmi les immigrants suicidaires, des cadres, des étudiants, des femmes et des mineurs qui voulaient partir pour aller généralement travailler ailleurs dans la clandestinité pour des emplois trop précaires, avait-on constaté de visu.
OKI FAOUZI