Iran : un syndicaliste enseignant exécuté !
par remiaufrere
jeudi 27 mai 2010
Le message d’accueil téléphonique de l’ambassade de la République Islamique d’Iran à Paris indique à l’appelant que Dieu "est grand et miséricordieux".
Le pouvoir théocratique au pouvoir à Téhéran nous montre à nouveau qu’il n’est assurément ni l’un ni l’autre mais qu’il dispose de la vie de ses citoyens selon une règle très arbitraire.
En février 2008, Farzad KAMANGAR, syndicaliste enseignant (syndicat professionnel des enseignants kurdes) était condamné pour « mettre en danger la sécurité nationale » et « inimitié envers Dieu » et ce, a l’issue d’un procès de quelques minutes.
Derrière ces deux accusations, on mesure la prévention des autorités contre la population kurde, la profession d’enseignant qui doit faire preuve d’audace autant que de retenue dans la diffusion du savoir et enfin l’opposition farouche contre un syndicalisme indépendant.
Malgré une procédure d’appel en cours et avec la perte du dossier par l’avocat, l’affaire n’a pas été transmise à la Cour d’Appel.
Le dimanche 9 mai au petit matin, à la tristement célèbre prison d’Evin connue de tous les défenseurs des droits de l’homme, Farzad KAMANGAR a été exécuté sans que sa famille ni son avocat n’aient été informés.
Il n’est pas étonnant que certains secteurs professionnels (Education mais aussi Transports) soient les plus grandes cibles du régime, la connaissance et le transport représentant des activités d’ouverture et de tolérance bien opposées au régime liberticide actuel.
Plusieurs organisations internationales (dont le monde syndical, C.I.S.) ont protesté contre cette condamnation et exécution qui témoigne du cynisme d’Etat.