Italie : chronique d’un séisme réfuté

par Ramila Parks
mardi 7 avril 2009

Dans la nuit du dimanche au lundi, un terrible tremblement de terre a eu lieu dans une petite ville du centre de l’Italie. Le séisme de magnitude élevée ( 6,7 d’après l’US Géological Survey ), aurait quasi rayé la ville médiévale d’Aquila (lieu du drame) de la planète.


A l’heure qu’il est, cette petite ville des Abruzzes, située à 89 km de Rome décompte ses morts, 150 environ, fouille ses décombres à la recherche de survivants, et à déjà réparti 1500 blesés dans les hôpitaux de la région. Une vision d’horreur probable qui nous est devenue presque coutumière à nous les téléspectateurs. Des gens désespérés qui voient leur vie brisée par une catastrophe naturelle, si subitement, si collectivement, que la stupéfaction l’emporte sur le chagrin, on connaît tous. On les reconnaît donc là aussi, les survivants de l’horreur soudaine, à leurs yeux hagards, leurs oreilles devenues sourdes, leur cerveau qui ne commande plus rien... On ne peut pas ignorer la douleur qui rend leur démarche errante au milieu des débris, à ramasser ce qui à l’air si futile hors de ce contexte : un objet, une photo, la tasse dans laquelle on a bu son dernier café.

Autour c’est la désolation... Aquila, avec ses villages historiques, le mausolée du pape Célestin V, son centre-ville estudiantin n’est plus qu’un vaste champ de désolation, de dégats dont l’intensité laisse pantois les experts sismologues. Bien que située dans une zone sismique, la petite ville d’Aquila et ses alentours, n’était pas considérée suffisamment à risque pour imposer des normes protectrices aux habitations... Peut-être parce que la ville située en altitude, pas loin d’un des plus hauts sommets des Apennins, Gran Rosso, qui abrite en son coeur un des plus grands laboratoires sous-terrains de recherche sur les particules, n’aurait pas dû subir les assauts venus des profondeurs du globe, soit dans le cas d’Aquila, un épicentre sismique situé à 5 km de profondeur... Mais la réalité est là et déjà, on cherche les coupables : un séisme pareille aurait dû être prédit !

Etait-il possible de prédire le séisme et prévenir la population ?

La réponse est oui. C’était possible puisqu’un scientifique, Giampalo Guliani avait bien averti les autorités de l’imminence d’un tremblement de terre de grande ampleur : "Il y aura un tremblement de terre le 29 mars entre Aquila et le bassin de Sulmona." Si personne ne l’a écouté c’est que deux ans auparavant, il avait déjà prédit un séisme qui n’a jamais eu lieu, mais qui a obligé tout un village à passer la nuit dehors... Les experts sont formels : aucun appareil de mesure ne peut prédire ce genre de séisme plusieurs jours auparavant... Ce type est tout simplement un rigolo !

Moralité : un sismologue ne sert à rien, car s’il peut mesurer la magnitude d’un séisme en cours, il a peu de moyens pour le prédire, en revanche si sa prévision est bonne, il est considéré comme un farfelu et on ensevelit avec les cadavres le principe de précaution. C’est vrai quoi, on va pas risquer à la population de prendre froid pour rien... Tout ça est très logique pour réfuter un séisme annoncé

sources :

JT RTBF 05 03 2009 http://desourcesure.com/dss/2009/04/lhomme_qui_a_predit_le_seisme.php
vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=zw8bQU0xzf0

recherche google : www.ipnl.in2p3.fr/declais/communication/LNGS-labor... Le plus grand laboratoire souterrain pour la physique des particules dans ... Altitude du tunnel autoroutier Aquila-Teramo et du laboratoire souterrain è 950 m. Le laboratoire du Gran Sasso (LNGS) a été construit par l’INFN (Istituto...)


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