L’Egypte : la peste ou le choléra

par FRIDA
vendredi 16 août 2013

Il est très difficile de taxer les Egyptiens d'islamophobie. Pourtant depuis l'intervention des forces de l'ordre pour évacuer les rassemblements dans place Rabaa et place Nahdaa ils ne sont pas tendres envers les frères musulmans et leur politique de l'intransigeance.

Une telle issue fut prévisible.

Chacun des deux protagonistes campaient sur ses positions. L'armée a donné un ultimatum et signifié clairement l'usage de la force si nécessaire. Mais les responsables et les leaders des frères musulmans ont joué la carte de jusqu'au boutisme.

Ils ont maintenant leurs victimes. La victimisation est une carte qu'ils ont usé jusqu'à la corde et usent encore pour jouer sur la fibre émotionnelle. D'après Mohammed El Beltagui, un des leaders des frères musulmans qui n'a pas été arrêté lors de la destitution de Morsi, selon lui, la violence et la barbarie de l'armée surpasse les agissements du Tsahal lors de l'opération Plomb durcis. Une rhétorique habituelle chez les djihadistes et les islamistes pour discréditer leurs adversaires, étant donné que le juif et Israël sont au sommet de l'abomination. Il a appelé à la désobéissance civique.

Al Azhar se désolidarise de cette intervention violente pour disperser les rassemblements. El Baradei démissionne, opportuniste comme il est pour ne pas assumer de responsabilité au cas où les choses prennent une tournure plus sanglante. Il reviendra quand la route serait assez dégagée.

John Kerry brandit la menace de l'aide financière et déclare que Washington ne cautionne pas l'état d'urgence. De même la Turquie et le Qatar sont furieux contre cette intervention policière meurtrière.

Il est quand même surprenant de s'attendre à autre chose, sachant que certains manifestants pro Morsi sont armés et déterminés à en découdre avec les forces de l'ordre. Dans le chaos généralisé lors de l'évacuation par la force, des snipers ont tiré sur les civils et les manifestants. Comme dans ce genre de situation, chaque camps accuse son ennemi d'avoir délibérément tuer. Des journalistes ont été tués, d'autres blessés.

Il est à noter que des pro Morsi ont attaqué les forces de l'ordre à l'intérieur des bâtiments, tuant les policiers, les déshabillant et les traînant dans la ville. Certains manifestants n'ont pas hésité à s'attaquer aux églises.

Sur les réseaux sociaux on peut mesurer la haine et la colère que suscitent l'intransigeance des frères musulmans. Ils ont clairement opté pour la politique de la terre brûlée. Après eux le chaos.


Lire l'article complet, et les commentaires