La Corruption des Mollahs

par Dr. salem alketbi
samedi 5 mai 2018

Les médias iraniens ont diffusé des informations sur le limogeage de Qasem Soleimani, commandant de la Force Qods. D'autres ont rapporté que le Guide suprême Ali Khamenei a l'intention de nommer Soleimani en tant que commandant du CGRI après les tensions entre Soleimani et Ali Jafari.

Les rapports ont déclaré que les différences entre les deux sont dues à la corruption dans les milices de la Force Qods. Soleimani contrôle les milices de la Force Qods et a un mot à dire sur la richesse iranienne, une richesse dépensée pour les plans expansionnistes de l'Iran.

Les agences de presse iraniennes qui ont signalé les fuites ont des liens étroits avec le régime. Arya a publié un rapport disant que Soleimani pourrait être licencié. L'agence a retiré son rapport quelques heures plus tard. Le Times de Téhéran a rapporté que le chef suprême a l'intention de nommer Soleimani comme commandant des gardes de la révolution au lieu de Jafari.

La corruption est, entre autres raisons, une source de différences mais pas une urgence. De toute évidence, l'Iran se prépare à l'accord post-nucléaire et à la probabilité d'une confrontation militaire avec Israël.

Selon Arya, le général Jafari a livré un rapport sur la corruption dans les milices de la Force Qods. Khamenei « a pris des mesures révolutionnaires », écrit Arya. Mais certainement, la raison de ces décisions n'est pas dûe à la corruption. Les différences entre les dirigeants iraniens sur la corruption sont fréquentes. Stratégiquement, prendre des décisions pour contrer la corruption présumée en cette période délicate est illogique.

Le régime des mollahs vise à éviter l'assassinat du général Soleimani en Syrie ou en Irak, sur fond d'escalade entre Tel Aviv et Téhéran. Le meurtre potentiel de Soleimani va imposer à l'Iran de répondre rapidement à Israël. Les mollahs ne préféreront pas prendre ce pas. Téhéran adopte la stratégie de guerre par procuration et évite d'engager des confrontations directes même sur d'autres territoires. La confrontation directe exposera la fragilité de leur armée et la faible stratégie iranienne de la guerre. L'armée iranienne ne peut pas affronter l'armée moderne et avancée d'Israël.

Le régime des mollahs utilise la corruption pour dissimuler la véritable raison derrière l'éloignement du général Soleimani de la scène syrienne.

Les rapports des médias indiquent que des doutes sur la corruption ont commencé depuis l'époque d'Ahmadinejad. Il y avait des informations selon lesquelles Ahmadinejad et Soleimani échangeaient des messages sur la nécessité d'expliquer les causes de la corruption et du détournement de fonds dans la Force Qods. Les vols et la corruption remontent à une période ancienne. Ouvrir le dossier de la corruption après ces années a d'autres raisons que la volonté des mollahs de lutter contre la corruption et de préserver la richesse du peuple iranien. S'ils voulaient le faire, ils auraient pu poursuivre Soleimani il y a de nombreuses années. Mais Téhéran se targue aujourd'hui des réalisations expansionnistes et influentes de Soleimani en Syrie.

Les rapports ont révélé que Soleimani savait que les mollahs avaient envoyé l'argent du peuple iranien aux dirigeants des milices dans plusieurs pays. Curieusement, la tête du pouvoir politique en Iran, comme Ahmadinejad, avait reçu de l'argent de Soleimani pour les transmettre à ces dirigeants.

Ce n'est pas une économie qui pourrait supporter des sanctions après le retrait des Etats-Unis de l'accord nucléaire comme le prétend le régime des mollahs.

Le CGRI est le pilier de l'économie iranienne. Il a une énorme base industrielle et économique de quelque 5 000 entreprises non réglementées. Le CGR tire environ 40 milliards de dollars de profits annuels de la contrebande et du contournement des sanctions. Les commandants des Gardiens de la Révolution veulent prolonger les sanctions pour leurs propres profits et intérêts.

La corruption au sein du CGRI agace le régime des mollahs. Les commandants du CGR sont hors de contrôle. Leurs ambitions mettent en danger le régime. Les commandants de la Garde révolutionnaire veulent affronter militairement l'Occident. L'influence de Soleimani menace peut-être celle des leaders, d'où la nécessité de la contrôler de quelque façon que ce soit.

Quelles que soient les raisons, la corruption est un problème confirmé dans le système des mollahs. La corruption et la distribution incontrôlée des fonds ne produiront qu'un régime expansionniste corrompu, un régime qui réalise les rêves de ses dirigeants sans tenir compte des intérêts du peuple iranien.


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