La fête de la liberté pour l’Iran

par Mazdak Teherani
samedi 23 juin 2018

Tous les ans, les résistants au régime théocratique iranien se rassemblent et lancent leur message de paix à la face du monde. Un monde qui semble se complaire dans la guerre. Un monde dans lequel les militants pacifistes sont régulièrement pris pour cibles par les ayatollahs du conservatisme néolibéral. Un monde dit civilisé où la vie politique est rythmée par les heures d’ouverture et de fermeture des principales places boursières. Un monde qui place le portefeuille sur le cœur, jusqu’à le cacher, où l’avoir a remplacé l’être, où la beauté ne sert qu’à la spéculation, où la vie de millions d’êtres est moins importante qu’une part de marché. 

Rendez-vous le 30 juin à Villepinte

Le combat que mène la résistance Iranienne est un combat de longue haleine. Il dure au moins depuis la chute forcée de Mohamed Mossadegh. On se rappelle d’ailleurs le rôle qu’a joué l’Occident dans ce renversement de régime, en 1954. Mais si certains états-majors semblent avoir enfin compris le sens de leurs erreurs d’alors, d’autres continuent de se fourvoyer en tentant de maintenir un accord mort-né, caduque dès la première seconde de son entrée en vigueur ; on parle de l’accord sur le nucléaire Iranien, validé par les Etats-Unis sous la pression Européenne, comme un dernier cadeau empoisonné de l’administration Obama aux entreprises Européennes et aux mollahs Iraniens. 

Empoisonné, parce qu’il était convenu dès le départ que les entreprises, Françaises et Allemandes en grande majorité, qui retourneraient s’implanter en Iran ne pourraient y rester très longtemps. D’ailleurs, Total et PSA ont annoncé récemment leur nouveau retrait de Téhéran. Empoisonné parce que les 150 milliards d’Euros débloqués lors de la signature du fameux accord n’ont pas servis à la population, mais à renforcer la répression et l’effort de guerre des mollahs dans la région. Empoisonné, parce que le message qu’il délivre est le suivant : les marchés sont plus importants que la vie.

Pour autant, les Iraniens ne cessent de se battre, avec une constance dans l’énergie déployée depuis des décennies qui n’a d’égal que la résilience dont ils font preuve à chaque coup de Trafalgar d’alliés de circonstances plus enclins à trouver leur propre intérêt qu’à réellement aider à sauver un peuple en souffrance. Avec des amis comme ceux-là, pas besoin d’ennemis diront certains. Mais la force du juste, c’est le temps, l’anticipation, la vision holistique à long, voire très long terme. Les justes ne combattent par pour jouir de la victoire sur un champ de bataille ou pour le plaisir de la destruction de l’ennemi. Non. Ils luttent pour une paix durable, tout en sachant que nombre d’entre eux ne goûteront peut-être jamais à ces jours de paix. Depuis les jeunesses Mossadeghiennes, au début des années 60, 3 générations d’Iraniens luttent, avec un seul but, un seul espoir, une seule revendication ; vivre libre !

L’avocate iranienne Nasrine Sotoudeh, prix Sakharov, arrêtée et détenue à Téhéranhttps://t.co/05fgkffxD0 pic.twitter.com/rgoGEwhPtK

— csdhi.org (@CSDHI) June 14, 2018

Le combat est juste. Il ne demande que la paix, tous simplement

Une nouvelle fois donc, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) organise son grand rallye à Paris. Une nouvelle fois, de nombreuses personnalités politiques du monde entier se rallieront à cette juste cause. Une cause qui devrait être défendue partout dans ce monde ; la vie avant le pouvoir, le cœur avant l’argent, la liberté des êtres avant celle des capitaux. 

Pourtant, il est encore temps de rejoindre le camp des justes. La grande manifestation du 30 juin prochain peut en être l’occasion. Les multiples manifestations du peuple dans les rues de plus de 140 villes Iraniennes depuis la fin de l’année 2017 commencent à paralyser définitivement le pays. La monarchie religieuse Iranienne se fissure. Les messages de panique de Javad Zarif et du guide suprême ne laissent aucune place au doute. La fin de l’accord signe la fin de l’économie de la terreur en Iran. Cette fin est très proche. Les pasdaran le savent et multiplient les provocations et les menaces, mais ils ne sont plus crédibles. Et plutôt que de tenter de rassurer les tyrans islamistes d’Iran, nos dirigeants Européens auraient tout à gagner à supporter ouvertement les aspirations légitimes d’un peuple plusieurs fois millénaire. Pour qu’enfin cesse la barbarie et s’installe la paix dans cette région du monde. Et qui sait ? Peut-être que l’exemple Iranien pourra servir à d’autres causes…

Liberté pour l'#Iran : Le rendez-vous du 30 juin à Villepinte avec l’Alternativehttps://t.co/GLweZiANX1 pic.twitter.com/07nl4f7aLg

— csdhi.org (@CSDHI) June 14, 2018


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