La mondialisation, selon Zaki Laïdi

par Altiplano
lundi 9 janvier 2006

A l’initiative de la Bibliothèque nationale de France, Zaki Laïdi, professeur à Sciences Po et chargé de recherches au Centre d’études et des recherches internationales, a récemment planché sur un thème délibérément provocateur : La mondialisation est-elle le dernier complot de l’occident ?

Un constat d’abord : la mondialisation génère une forte inquiétude dans le monde riche (en particulier en France...) mais aussi dans les pays en voie de développement. Les premiers craignent de se voir dépossédés de leur activité industrielle au profit des seconds qui estiment, eux, que la mondialisation n’est qu’un outil de domination né en Occident et destiné à les soumettre. En "profond désaccord" avec les altermondialistes, Zaki Laïdi souligne que la Chine et l’Inde sont fortement déterminées à ce que cette mondialisation tourne, cette fois-ci, à leur avantage. Les deux géants asiatiques ont compris qu’elle pouvait leur être très favorable, à condition de savoir la maîtriser afin qu’elle soit favorable à leurs intérêts.

Zaki Laïdi estime que la mondialisation crée simultanément de l’uniformisation et de la différenciation, car elle est un processus dynamique où les forces d’uniformisation et de différenciation sont à l’oeuvre conjointement. Par ailleurs, rappelle-t-il, les nations ne seront pas détruites par ce formidable mouvement d’interdépendance des économies. La médiation nationale de disparaît pas, elle se transforme...

A plusieurs reprises, Zaki Laïdi s’en est pris à la mouvance altermondialiste, à laquelle il reproche de ne pas comprendre la mondialisation. Rappelons qu’au nombre de ses multiples activités en France et à l’étranger (professeur et chercheur à Paris, Bruges, Tokyo, Bologne, Montréal...), il fut également conseiller spécial de Pascal Lamy, lorsque celui-ci était commissaire européen chargé du commerce.


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