La paix au Proche-Orient

par FRIDA
lundi 30 août 2010

La constance dans une politique qui ne veut pas régler la situation. La BBC World news a traité en boucle l’invitation par Hillary Clinton de la reprise des pourparlers entre Palestiniens et Israéliens le 2 septembre prochain. D’après la secrétaire d’Etat américaine, ces pourparlers peuvent aboutir d’ici un an à une résolution du problème. Il faut bien noter que Mme Clinton est soit bien optimiste soit inconsciente pour s’attendre à une solution au bout d’un an.

Non seulement aucun des protagonistes ne souhaite que le problème soit résolu. Mais l’on doit remarquer la constance avec laquelle cette affaire est traitée. En effet, les Américains relancent les pourparlers toujours au mieux à mi-mandat, voire en fin de mandat. Le temps que les diplomates font quelques annonces et contre-annonces et voilà que les préparatifs d’une nouvelle élection présidentielle remettant leur implication dans le problème au lendemain de l’investiture du nouveau Président.

Reprenez l’historique de ces négociations sous l’égide des Américains depuis 1995 et vous verrez que cela se passe souvent aux mêmes dates.

Il est évident que les américains n’ont soit aucun désir pour résoudre le problème, quitte à donner le moins de droit aux Palestiniens, soit n’ont aucun pouvoir pour faire pression sur Israël.

Le monde arabe non plus n’a aucune volonté pour proposer quelque chose. Au début, l’affaire palestinienne fut d’abord une affaire arabe. Elle est encore dans l’esprit de l’opinion publique une question arabe.

Alors que tout le monde veut défendre les Palestiniens, ces Arabes sont peu enclins à trouver une entente politique, économique pour leurs sociétés. Les guerres et les conflits entre Etats arabes, plus ou moins ouverts et violents, sont légions. Mais la question palestinienne reste un sujet mobilisateur.

Il ne faut pas oublier que les Anglais ont joué des indépendances arabes contre l’Empire ottoman, pour se tailler à leur profit des portions de son territoire. Les Arabes contre les Turques. Le Résultat : la création d’Etats comme l’Arabie saoudite et le Koweït. Des constructions artificielles.

L’erreur des Palestiniens fut de suivre les Etats arabes qui ont refusé au lendemain de la fin du mandat britannique le partage et les ont utilisés pour leurs propres intérêts. Rappelons-nous que Abd al-Aziz fut un allié des Britanniques qui lui ont assuré en récompense de sa collaboration une propriété de plus d’un million et neuf cent km², un territoire qui se révèlera riche en pétrole.

Les Palestiniens sont le dindon de la farce. Certains Arabes, Britanniques et des sionistes oeuvrant pour un foyer pour les juifs ont tiré leur épingle du jeu. Et le jeu continue. Les Palestiniens sont des marionnettes impuissantes.

Les Turques n’ont pas pardonné aux Arabes leur lâcheté et leur collaboration avec les occidentaux dans le démantèlement de l’Empire ottoman. Paradoxalement, les voilà maintenant au secours des Palestiniens. Alors que jusqu’à présent la Turquie a été un partenaire d’Israël. Mais que dire des Iraniens qui devaient de tout temps faire la part entre leur « iranité » et l’arabité.

Le problème palestinien est surtout un épouvantail que chacun agite pour manipuler les opinions publiques, bien naïves et aveugles des vrais intérêts qui animent les stratégies non révélées. La domination et l’exploitation d’une minorité aux détriments d’une fraction très importante de la population.


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