La révolution bolivarienne au Venezuela

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mardi 7 août 2007

Ce qui se passe au Venezuela est très intéressant.

En effet, le socialisme se construit dans ce pays. Et les défauts de l’URSS n’y sont pas reproduits : le système est ici démocratique, la population participe activement à la révolution, l’autogestion des entreprises par les ouvriers est encouragée, il y a une lutte constante contre la bureaucratie, le réformisme et la corruption.

Depuis d’autres pays ont suivi le Venezuela : la Bolivie et, plus récemment, l’Équateur et, dans une moindre mesure, le Nicaragua et, bien sûr, Cuba.

Au Venezuela, d’importants secteurs de l’économie ont été nationalisés : télécoms, électricité, gaz, pétrole. L’argent du pétrole, première richesse du pays, est désormais redistribué à la population alors qu’avant il était entre les mains de la bourgeoisie.
Des systèmes de banque alimentaire, de santé, d’éducation publique sont développés et sont gérés par les habitants eux-mêmes via des conseils communaux.


Le Venezuela a récemment été classé pays sans analphabétisme par l’Unesco, preuve que les missions d’éducation ont fonctionné.

La réforme agraire est mise en place pour permettre aux petits paysans d’obtenir la terre qui avant était propriété des grands propriétaires terriens.

L’environnement est protégé : interdiction des OGM, interdiction de la pêche intensive.

Un système de solidarité internationale est mis en place fondé sur la coopération : l’ALBA (Alternative bolivarienne pour les Amériques). Dans ce système par exemple le Venezuela donne du pétrole à Cuba et, en échange, des médecins cubains vont soigner les pauvres au Venezuela.
Le Venezuela est à la pointe du combat contre l’impérialisme américain.
La politique anti-américaine et anticapitaliste du Venezuela et de son président Hugo Chavez a amené les Etats-Unis à faire un coup d’État contre lui avec le soutien du grand patronat. Ce coup d’État a échoué face à la mobilisation populaire.

La Constitution bolivarienne du Venezuela est très démocratique : tous les élus sont révocables par le peuple, les référendums d’initiative populaire sont encouragés.

Les sources idéologiques de la révolution bolivarienne sont nombreuses : marxisme, bolivarisme (pour l’unité de l’Amérique du Sud face aux Etats-Unis) et théologie de la libération (branche chrétienne proche du marxisme).

Dans les grands médias capitalistes (Le Monde, Libération, TF1...) on entend beaucoup de calomnies et de mensonges sur le Venezuela : Chavez serait antisémite, populiste, dictateur... Toutes ces calomnies sont fausses et cela montre que ce qui se passe au Venezuela fait peur aux capitalistes occidentaux qui craignent que ça donne des idées aux autres peuples.

Certes, tout n’est pas parfait au Venezuela. Le camp bolivarien est divisé entre réformistes (qui veulent faire rester le pays dans le cadre de l’économie capitaliste) et révolutionnaires (qui veulent orienter clairement le pays vers le socialisme). Si la révolution s’est radicalisée et approfondie dans le sens d’une rupture avec le capitalisme, il reste encore beaucoup à faire et de nombreux secteurs clés de l’économie sont encore aux mains des capitalistes. La bourgeoisie et les forces réactionnaires complotent contre Chavez et ont le soutien diplomatique et financier du gouvernement américain.
Le patronat s’est servi de sa puissance économique pour tenter de saboter la révolution en réalisant un lock-out de l’industrie pétrolière, aidé en cela par des forces contre-révolutionnaires présentes au sein de l’administration. Dernièrement le patronat a sciemment organisé la pénurie dans les supermarchés pour déstabiliser la révolution. Toutes ces tentatives contre-révolutionnaires montrent qu’il est primordial de mettre en place la propriété collective des moyens de production (nationalisation sous contrôle des travailleurs) si l’on veut rompre avec le système capitaliste et empêcher le patronat de saboter les réformes sociales.

On peut s’informer sur ce qui se passe au Venezuela en visitant ce site : http://cbparis.free.fr et en s’abonnant à sa lettre d’information électronique.

Et ici le site français de la campagne internationale de défense de la révolution bolivarienne "Pas touche au Venezuela" : http://www.pastoucheauvenezuela.org


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