La Russie tourne une page

par Denys PLUVINAGE
mardi 6 novembre 2012

L'attitude de la Russie vis-à-vis de l'Occident a commencé à changer en 2008. Cette année, la loi sur les ONG, l'interdiction de l'USAID, le mépris affiché pour le Conseil de l'Europe et le non renouvellement de l'accord Nunn-Lugar, sont de nouvelles expressions de ce changement d'attitude.

Nous écrivions dans un article paru en 2008, que la guerre entre la Géorgie et la Russie au mois d'août de la même année était une sorte de tournant qui marquait le retour de la Russie dans un rôle plus à la mesure de l'histoire géopolitique du pays.

Une première indication de ce tournant avait été le discours du M. Poutine à Munich en février 2007. Les médias occidentaux avaient qualifié ce discours de particulièrement violent. Ce n'était en réalité pour le président et pour l'écrasante majorité de ses concitoyens que la façon typiquement russe de dire directement ce que l'on pense, sans allusions ou autres précautions oratoires. Et qu'a-t-il dit ? "L'Otan a installé sa ligne de front à nos frontières (…) Il est évident que l'expansion de l'Otan n'a rien à voir avec la modernisation de l'Alliance elle-même, ni avec le souci d'assurer la sécurité en Europe. Il s'agit, au contraire, d'une provocation grave qui abaisse le niveau de confiance mutuelle. Et nous avons le droit de demander : contre qui cette expansion est-elle dirigée. Et qu'est-il advenu des assurances données par nos partenaires de l'Ouest lors de la dissolution du Pacte de Varsovie ?"

Une façon normale de s'exprimer dans la culture russe. Mais on ne peut pas accuser M. Poutine d'être stupide et il n'ignorait pas le genre de réaction que provoquerait ce type de discours.

Plus récemment, des évènements survenus dans la deuxième partie de 2012 semblent à nos yeux confirmer ce tournant que nous situions en 2008.

Nous ne parlons pas, évidemment du retour de M. Poutine à la présidence. Chacun sait que son influence sur la politique russe n'a jamais faibli même lorsqu'il n'était plus que premier ministre.

La Loi sur les ONG

Si nous les prenons par ordre chronologique, le premier de ces évènements a été la loi sur les ONG en Russie. Cette loi stipule que les ONG qui reçoivent un financement étranger et ont une activité politique, doivent le déclarer et apposer sur toutes leurs publications, y compris leur site internet la mention "agent de l'étranger".

On peut discuter la valeur littéraire de la formulation, mais avant de s'indigner de cette mesure, il faudrait se pencher un peu sur la nature de ces ONG et leur travail, aussi bien en Russie que dans d'autres pays, d'ailleurs.

L'ingérence américaine dans la politique intérieure russe a commencé au lendemain de la chute de l'Urss en 1992 au moment où le pays a vu arriver un grand nombre de conseillers extérieurs venus aider à la "reconstruction du pays". Du côté américain, l'intervention n'était pas sans arrières pensées. Il s'agissait de reconstruire l'ancien ennemi en évitant tout de même qu'il puisse le redevenir. Certains conseillers étaient certainement de bonne foi, mais cela ne les a pas empêché de faire une grosse erreur à savoir, chercher à reconstruire un pays sans tenir compte de l'avis de sa population. Ce qui Stephen Cohen devait appeler ensuite "reconstruire une Russie rêvée"[1].

Le résultat n'a pas seulement été désastreux au plan économique, politique et social. Il a durablement discrédité la notion même de démocratie aux yeux de la population russe et, par voie de conséquence, les ONG qui se réclament de la défense de cette démocratie.

Déjà en 1991, le G7 avait cherché à imposer à Mikhail Gorbachev des méthodes "de choc". Ce dernier qui se rendait compte qu'il n'arriverait pas à réformer son pays sans aide étrangère était venu demander cette aide. On lui a dit clairement qu'elle était conditionnée à l'application d'une "thérapie de choc" radicale[2]. A son retour, il déclarait :"A propos du rythme et des méthodes de la transition, leurs propositions étaient ahurissantes"[3]. Les journaux n'étaient d'ailleurs pas en reste comme par exemple "The Economist" qui conseillait au président Gorbachev, sous le titre "Mikhail Sergueievich Pinochet" de recourir à des méthodes déjà employées au Chili, au risque même de "provoquer une effusion de sang". Et le Washington Post de surenchérir "Le Chili de Pinochet pourrait servir de modèle pratique à l'économie soviétique".

Après la démission de M. Gorbachev, Boris Eltsine lança les réformes inspirées par les théories de Milton Friedman, servies par une équipe de jeunes économistes que les médias russes appelèrent rapidement les "Chicago Boys", et orientées par une équipe de conseillers étrangers européens et américains. En octobre 1992, l'USAID[4] accordait un contrat de plus de deux millions de dollars à l'Université d'Harvard qui envoya des équipes de juristes et d'économistes chargés de suivre de près les travaux des "Chicago Boys".

Résultats de ces brillantes interventions, la Russie s'est retrouvée au rang de nation du quart-monde, le produit national brut a chuté de plus de cinquante pour cent et, selon la Banque Mondiale, 74 millions de Russes vivaient sous le seuil de pauvreté à la fin des années 90. Dans le même temps, le pays perdait environ 700.000 habitants par an. Pour le chercheur Vladimir Gousev, "les années de capitalisme criminel ont coûté la vie à dix pour cent de la population".

L'ensemble de la population du pays était évidemment au courant de ce qui se passait. Les médias s'en faisaient largement l'écho, même si le médias étrangers feignirent, eux, de croire toujours au "miracle des années Eltsine", le "grand démocrate".

Au début des années 2000, les Russes ont pu suivre les interventions d'autres ONG dans les pays d'Europe Centrale et le perfectionnement des méthodes de "coups d'état non violents" imaginées, entre autres par Gene Sharp que certains de ses collègues avaient surnommé "le Clauzewitz des mouvements non-violents". Leur première action d'éclat a eu pour théâtre la Serbie de l'ex-Yougoslavie. Selon le journaliste du Washington Post, Michael Dobbs, le gouvernement américain s'est offert le départ de M. Milosevic pour 41 millions de dollars[5], le coût de la campagne orchestrée par l'ambassadeur américain en Serbie et financée par l'USAID via des ONG comme les NED[6], NDI[7] et IRI[8][9]Du côté serbe, l'acteur le plus actif a été l'ONG Otpor qui, d'ailleurs, a offert ses services dans divers pays de l'ex-Urss. Un de ses dirigeants, Aleksandar Maric a expliqué leurs techniques dans un long interview qu'il a accordé à "Politique Internationale"[10]

C'est ensuite en Géorgie et en Ukraine que les mêmes ONG américaines ont perfectionné leur techniques permettant de chasser des adversaires politiques tout en faisant croire au monde que le changement était dû à des mouvements démocratiques spontanés. Ces mouvements ont été désignés par l'expression de "révolutions de couleur".

En 2002, l'ambassadeur américain en Géorgie était Richard Miles (ancien ambassadeur en Serbie) et Mikheil Saakashvili était ministre de la justice du président Edward Shevernadze. La "révolution des roses" a été largement soutenue et financée par le NED, "Freedom House" une organisation basée à Washington et dirigée à partir de 2001 par l'ancien directeur de la CIA James Woolsey. D'après Jonathan Mowat[11], la "Open Society Foundation" du milliardaire Georges Soros aurait également joué un rôle important dans la "révolution des roses".

Après la Géorgie, l'Ukraine. D'après Ian Traynor[12], chef du service Europe du quotidien britannique "The Guardian" les mêmes ONG citées plus haut ont participé à l'opération de déstabilisation et s'il est admis que le gouvernement américain a dépensé 41 millions de dollars en Serbie, Traynor met l'addition à 14 millions pour l'Ukraine. William Engdahl parle lui de vingt millions. Il faut dire que l'enjeu était de taille, quand on pense qu'à l'époque tous les tubes permettant à la Russie de livrer son gaz et son pétrole à l'Europe passaient par l'Ukraine.

Le gouvernement russe avait suivi de près les opérations des ONG américaines en Géorgie et en Ukraine. Pour un observateur extérieur, la nervosité des autorités semblait hors de propos, la Russie ce n'est pas l'Ukraine et encore moins la Géorgie. Mais quand les mêmes ONG ont commencé à organiser et financer les groupes se disant d'opposition fin 2011 et début 2012, ces expériences sont revenu en mémoire de la population et des dirigeants russes. D'où cette nouvelle loi qui vise à un meilleur contrôle des ONG étrangères ayant une activité politique en Russie.

L'interdiction de l'USAID

Le deuxième marqueur du changement est l'interdiction de l'USAID sur le territoire russe. Elle a été signifiée officiellement aux Etats Unis en septembre 2012 avec effet au 1er octobre. Mais Madame Clinton avait été prévenu en juin par son homologue russe M. Serguei Lavrov. La surprise affichée officiellement en septembre montre soit que l'administration américaine n'avait pas cru cela possible en juin, soit un niveau important de mauvaise foi… ou peut-être un mélange des deux ?

L'USAID a ouvert son bureau à Moscou en 1992, et, en 2012 elle employait quelque 60 Russes et 13 Américains. Pendant vingt ans elle a financé un grand nombre de programmes dans divers domaines comme la santé, la lutte contre le sida, la formation des juges ou l'entretien de certains réseaux électriques pour un montant total qu'elle estime à près de trois milliards de dollars. Mais elle est aussi intervenue dans le domaine économique et en particulier dans la privatisation des entreprises, opération de sinistre mémoire qui a vu un petit nombre de personnes ayant les "bonnes relations" nécessaires mettre la main sur la richesse nationale, favorisant la création d'une classe détestée des Russes : les oligarques. Maintenant que les aides qui étaient très utiles en 1992 ne sont plus nécessaires, la population ne retient plus que la participation au désastre des années 90 et les dirigeants que la volonté d'intervention politique pour, de nouveau, essayer de construire une Russie à l'image des Etats Unis ou de l'Europe, alors que les Russes sont maintenant convaincus qu'il leur faut trouver une "troisième voie".

Chaque partie adopte évidemment la présentation qui lui convient le mieux. Mais même M. David Herszenhorn dans le "New York Times"[13] reconnaît l'ambiguité des programmes d'aide en général et de l'activité de l'USAID en particulier : "…historiquement, dans beaucoup d'endroits, ces programmes ont servi de couverture pour des opérations d'espionnage."

De son côté, l'ambassadeur américain à Moscou, M. Michael McFaul reconnaissait dans un livre[14] co-écrit en 2003 avec M. James M. Goldgeier, que des officiel américains avaient organisé des distributions d'aide alimentaire dans des régions de Russie inaccessibles à l'époque soviétique, dans le seul but d'aller voir ce qui s'y passait.

Mais dans le même temps, Paige Alexander, cité par David Herszenhorn dans son article, déclarait : "Nous avons toujours travaillé de la part du peuple américain pour le peuple russe…"

Aujourd'hui, la Russie, qui a redressé sa situation financière, est devenue un pays donateur et n'a plus besoin d'une assistance financière de l'étranger. Le ministère des Affaires étrangères d'ailleurs précisé que la Russie était prête à coopérer avec l'USAID dans des programmes d'assistance à des pays tiers.

La réponse à l'Europe

La Russie a rejoint le Conseil de l'Europe en 1996, à l'initiative de son président d'alors, Boris Elstine. C'était l'époque où la jeune Fédération de Russie était à la recherche de modèles et de considération internationale. Son économie était en ruines et le chaos régnait également dans les domaines politique et social. Après une tentative de rapprochement avec les Etats Unis non payée de retour elle s'était alors tournée vers l'Europe.

Depuis, les relations ont été émaillées de conflits plus ou moins graves, certains conduisant cependant les deux partenaires au bord de la rupture comme, par exemple, lors de la première guerre de Tchétchénie (la Russie a été temporairement privée de son droit de parole au conseil). A d'autres moments, la Russie a menacé de quitter ce conseil. Mais finalement, à chaque fois, elle a cherché à montrer qu'elle avait une place légitime au sein de cette instance consacrée aux questions démocratiques. Les deux partenaires semblaient être passé maîtres dans l'art de la manœuvre entre des prestations publiques acceptables et une entente politique en coulisses.

Mais quelque chose a changé récemment. Alors que, tout en réfutant les critiques, la Russie faisait preuve d'une réelle volonté de travailler avec le Conseil de l'Europe pour trouver des solutions diplomatiquement acceptables pour les deux parties, cette volonté semble avoir disparu.

C'est tout d'abord M. Sergueï Narychkine, président de la Douma qui annule sa visite à Strasbourg, à l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE). Il devait y faire un certain nombre de propositions concernant la "construction d'une Europe sans lignes de démarcation". Selon l'agence Interfax qui citait ses propos, il y a renoncé en raison de l'attitude de "certains dirigeants de l'APCE et certains députés d'humeur russophobe. Voilà pourquoi j'ai décidé de renoncer à participer à la session, mais je veux souligner que je serai prêt à m'exprimer devant l'APCE dès que seront créées les conditions nécessaires pour l'examen objectif des problèmes que j'estime d'actualité."

Mais plus inhabituelle est la réaction russe au rapport négatif de l'APCE en ce qui concerne le respect des engagements du pays dans le domaine de la démocratie et des droits de l'homme. Monsieur Dimitri Peskov, le porte-parole du président russe a déclaré à propos des recommandations officielles de l'APCE : "Ces formulations et ces appels sont inappropriés et, évidemment, nous ne les écouterons pas". Une fin de non recevoir très nouvelle dans sa formulation.

La situation a changé à plus d'un titre. D'une part, le modèle européen a perdu dans la crise actuelle beaucoup de son attrait. Il est à ce propos intéressant de noter que les critiques adressées à l'Europe par M. Poutine sont passées du domaine politique au domaine économique. Cette crise même affaiblit la position de Strasbourg par rapport à Moscou. Après tout, la Russie est devenu un important contributeur financier. En 2011, avec 34 millions de dollars, elle a financé 12% du budget total du Conseil de l'Europe.

Le non renouvellement de l'accord Nunn-Lugar.

Plus connu sous le nom d'accord "Nunn-Lugar", du nom des deux sénateurs américains à l’origine du projet, le programme "Cooperative Threat Reduction Programs" (CTR) a été mis sur pied en 1991. Il visait notamment à détruire des armes nucléaires et chimiques avec le concours d'experts et de financements américains, après l'effondrement économique qui a suivi la disparitions de l'Urss.

Il visait à la reconversion de certaines industries militaires et à la protection de technologies sensibles alors que florissaient les affaires, réelles et supposées, de contrebande de matières fissiles. Le programme avait également pour objectif la surveillance et la destruction des arsenaux nucléaires dans les pays de l'ex-Urss.

Pour la Russie, le programme a atteint ses objectifs.D'autre part le pays veut se débarrasser de cette image d'assistés qui date des années 90. Le vice ministre des affaires étrangères, M. Sergueï Riabkov ne voulait pas dire autre chose quand il a déclaré : « Cet accord ne nous convient pas, a fortiori si l’on tient compte du fait que la situation a changé en Russie, que nos capacités financières se sont nettement renforcées ».

La Russie a donc annoncé qu'elle n'avait pas l'intention de renouveler l'accord lorsqu'il viendrait à échéance en mai 2013.

CONCLUSION

Le changement d'attitude de Moscou vis-à-vis aussi bien de l'Europe que des Etats Unis est la marque que le pays se considère totalement engagé dans la recherche d'une nouvelle voie, une voie qui lui soit propre. Dans un premier temps, dans les années 90, la Russie a cherché à l'étranger des références et un partenariat, d'abord avec les Etats Unis. Les avances n'ont pas été formellement repoussées, mais Washington a continué à traiter Moscou comme le parent pauvre. La Russie s'est alors tournée vers l'Europe, mais là aussi elle a trouvé une attitude condescendante et une volonté de s'ingérer dans les affaires intérieures du pays pour le modeler à son image.

L'intransigeance américaine dans le domaine du bouclier anti-missiles est une des causes de ce revirement. Les tentatives d'ingérence européennes, mais surtout le mépris affiché pour la position russe au Moyen Orient en sont une autre.Moscou n'est pas près d'oublier l'usage fait par les Européens et les Américains de la résolution de l'ONU sur la Libye à laquelle ils ne s'étaient pas opposés.

Mais surtout, c'est l'incapacité des dirigeants occidentaux à trouver une solution à la crise mondiale qui a déclenché le mouvement.Depuis de nombreuses années, les Russes pensent que l'Occident vit dans un monde virtuel, alors que, eux, vivent dans le monde réel. Le Kremlin est arrivé à la conclusion que nous vivions actuellement une crise grave du système économique et politique.Pour lui, le libéralisme a montré ses limites.

Pour reprendre les termes de Fedor Loukianov, rédacteur en chef de la revue "Russia in Global Affairs", "Vladimir Poutine, qui a décroché en mars son troisième mandat de président, est un politique expérimenté et voit d'un œil assez pessimiste l'avenir du monde. Sa critique de l'Occident, par exemple, diffère de celle qu'il énonçait il y a encore quelques années.

Il s'indignait alors de l'incapacité et de la réticence occidentales à considérer la Russie comme un partenaire de même niveau et affirmait que l'Occident cherchait à nuire à ses intérêts. Aujourd'hui, il se demande pourquoi toutes les actions des principaux acteurs de la politique mondiale ressemblent à une autodestruction, qui ne mène qu'à une aggravation des problèmes, déjà graves."[15]

Il est donc urgent de travailler à l'établissement d'un nouveau système. Un retour en force de la morale et de la spiritualité font parti de cette recherche.

La fracture est-elle destinée à s'élargir encore ? Je ne le pense pas. La Russie regarde-t-elle vers l'Est ?C'est une attitude plus que normale étant donné à la fois sa position géographique, et le développement des économies de l'Asie qui vont bientôt dépasser en importance celles de l'Occident. Mais elle restera toujours pour des raisons géographiques et historiques le trait d'union entre l'Europe et l'Asie. Comme le disait le premier ministre russe, M. Dimitri Medvedev : "Nous avons des siècles d'expérience au carrefour de différentes cultures et civilisations. Ce n'est pas un hasard si certains qualifient la Russie de pays eurasiatique ou "Euro-pacifique."[16]

Les relations avec les Etats Unis vont continuer à connaître des hauts et des bas, aussi longtemps que les clichés hérités de la Guerre Froide n'auront pas disparu. Mais la relation va aussi évoluer car, comme le signalait l'historien américain de l'Union Soviétique et de la Russie, Stephen Cohen : "Moscou n'attend plus rien de Washington, si ce n'est la sécurité militaire. Tout le reste, y compris les capitaux nécessaires à la modernisation de son économie, il peut l'obtenir de ses partenariats florissants avec la Chine ou l'Europe."[17]

Simplement, comme le confiait M. Henry Kissinger à l'issue d'une rencontre à Moscou avec le président Poutine : « Les relations russo-américaines sont parmi les plus importants dans le monde, et j'espère que ces relations vont se développer par la suite et s’améliorer dans les prochains mois et années à venir ».


[1] Stephen Cohen, "Failed Crusade", Norton & Company Inc., New York 2001

[2] Naomie Klein, "La Stratégie du Choc" (p. 267/640) Actes Sud, 2008

[3] Naomie Klein, op cité

[4] "US Agency for International Development"

[5] Michael Dobbs, The Washington Post, December 11, 2000

[6] Le National Endowment for Democracy (NED) (en français, Fondation nationale pour la démocratie) est une fondation privée à but non lucratif des États-Unis dont l'objectif déclaré est le renforcement et le progrès des institutions démocratiques à travers le monde.Elle a été fondée en 1983 et la plus grande part de ses fonds provient du département d'État des États-Unis, avec approbation du Congrès. (Wikipedia)

[7] NDI : "National Democratic Institute"

[8] International Republican Institute. A nonprofit, nonpartisan organization, IRI advances freedom and democracy worldwide by developing political parties, civic institutions, open elections, democratic governance and the rule of law.

[9] William Engdahl, "Full Spectrum Dominance", Wiesbaden, 2009

[10] "Politique Internationale" - La Revue n°106 - HIVER - 2005

[11] Jonathan Mowat, "Coup d'Etat in Disguise, Washington's New World Order "Democratization" Template, http://www.globalresearch.ca/articles/MOW502A.html

[12] http://www.guardian.co.uk/world/2004/nov/26/ukraine.usa

[13] http://www.nytimes.com/2012/09/23/world/europe/as-kremlin-ends-us-aid-critics-see-bid-to-quell-dissent.html?_r=0

[14] Michael A. McFaul, James M. Goldgeier, “Power and Purpose,” 2003.

[15] "Affaires intérieures affaires étrangères, la frontière s'efface", Par Fedor Loukianov, Ria Novosti, 05.10.2012

[16] La Russie pivot du Dialogue Asie Europe - Le Monde.fr | 02.11.2012

[17] Stephen Cohen 8 mars 2012 - Huffington Post


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