Le président Mugabe Robert joue son va-tout avec l’amnistie

par Antoine Christian LABEL NGONGO
vendredi 24 avril 2009

Comment oublier tout ce qui s’est passé de dramatiques dans ce pays ? Le président dictateur Robert Mugabe du Zimbabwe âgé de 85 ans, qui vient de perdre des élections, essaie à la demande de ses âmes damnées de forcer l’opposition à amnistier ses brigades politiques. Le souhait de ses derniers qui ont commis et fomentés des " magouilles et autres crimes " est que leur soit accordé l’amnistie pour tous leurs forfaits.

Les brigades et autres polices secrètes de Robert Mugabe essaient de convaincre leur président dictateur du Zimbabwe âgé de 85 ans, de les faire amnistier. Car nul ne sait combien d’années il lui reste à vivre. Robert Mugabe qui vient de perdre les dernières élections a été obligé de composer sous la pression internationale avec son ennemi juré Morgan Tsvangirai : chef de l’opposition. Les assassins (ou exécutants) de Mugabe qui ont réalisé toutes ses basses besognes depuis 1980 souhaitent et désirent ne pas être inquiétés quand leur mentor ne sera plus là. Ils veulent obtenir l’amnistie pour tous les crimes passés (tortures, enlèvements, viols, détentions abusives, etc…).

Le Zimbabwe qui semble être sur une nouvelle voie depuis les dernières élections se rappelle les époques sinistres. D’où cette précipitation à vouloir à tout prix l’amnistie, malheureusement pour Mugabe et ses sbires, les portraits de ces assassins apparaissent sur les murs du pays afin que tout le monde puisse voir à quoi où à qui ressemblent ces meurtriers en général (assassins d’hommes et de femmes politiques et de civils). Ces groupes violents qui exécutaient les crimes, ont organisé des campagnes de terreur pendant des années et tout ceci dans l’optique de préserver le pouvoir pour le parti de Mugabe qui était en place. Maintenant que l’opposition en général et en particulier Tsvangirai est en place, les choses bougent dans le nouveau gouvernement. L’inquiétude gagne ces criminels. Ils ne se sentent plus aussi forts et appréhendent des poursuites judiciaires pouvant les conduire en prison. L’amnistie tant souhaitée, même si elle pouvait arriver, n’effacerait pas les derniers crimes commis au cours de l’année 2008. Ces assassins ont sévi lors de la dernière campagne électorale. Ils ont encore usé de tous les moyens pour se maintenir en place et protéger leur chef impuni.

Ce dernier Robert Mugabe se sent soudain vulnérable et essaie de se protéger par tous les moyens. Son organisation d’hommes de main " d’assassins " a essayé d’inventer un coup d’état et d’y impliquer des personnes de l’opposition afin de détourner les accusations qui planent sur eux. Tout est bon pour obtenir cette amnistie. Mugabe et ses hommes veulent obtenir un accord politique qui blanchisse tous les méfaits du passé. Or à l’instar des pays africains qui ont changé du tout au tout : le Libéria et l’Afrique du Sud our ne pas les citer, le pays de Mugabe : le Zimbabwe baigne encore et toujours dans le crime organisé. La dernière campagne électorale a coûté la vie à plusieurs membres de l’opposition au leader Mugabe. L’amnistie que cherche les hommes de main de Mugabe est censée les préserver de la prison, de les protéger, de leur épargner la suppression des richesses acquises malhonnêtement.

Il est constaté que Mugabe qui semble avoir accepté sa défaite électorale et validé le fait de composer avec l’opposition de Tsvangirai, n’ait pas abandonné totalement ses anciens procédés. Car l’obstination de ses sbires de basses besognes à vouloir à tout prix l’obtention d’amnistie risque fort d’occasionner de nouveaux crimes et autres tentatives d’intimidations. Tout ceci pour dire que la tâche du gouvernement de monsieur Tsvangirai Morgan sera très difficile. Par ailleurs, il est tout à fait normal que l’opposition refuse tout accord d’amnistie, car les crimes, la violence, les intimidations et autres enlèvements du passé ne peuvent être oubliés et effacés d’un coup de gomme.

Les négociations qui ont été mises en place entre Tsvangirai et Mugabe semblent être de nouveau à l’ordre du jour. Les pourparlers entre les différentes équipes vont de nouveau soulever la question de l’amnistie, or qu’en pense le peuple qui a subi de lourdes pertes. Ces derniers n’ont pas pu s’enfouir et se rendre à l’étranger comme leurs frères blancs fermiers qui avaient quelques moyens et qui ont pu reprendre des activités à l’étranger (au Nigéria par exemple ou en Angleterre).

La question de l’amnistie va encore perdurer, certains dirigeants de l’opposition ne veulent pas en entendre parler. Ils estiment que le mal qui a été fait par les hommes de Mugabe ne peut être pardonné sans qu’il n’y ait de jugement. L’opposition ne veut pas donner une bénédiction à la ZANU-PF de Mugabe, malgré les rumeurs d’enlèvements et autres intimidations qui se produisent au Zimbabwe actuellement pour l’obtention de l’amnistie. Mugabe veut encore et toujours l’amnistie pour ses hommes. Comment effacer tous les crimes qui ont été commis depuis les année 1980 ? Comment oublier les deux cent à trois cent personnes mortes l’année dernière lors des dernières élections ? Robert Mugabe est un président qui craint que si les jugements ont lieu, il sera impliqué, or l’histoire sait d’emblée que cet homme va rentrer dans l’histoire comme un des plus grands assassins.

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