Le problème du Sahara, dit occidental, pourrait-il un jour trouver enfin une solution ?

par Mohamed BOUHOUCH
samedi 14 novembre 2020

Le problème du Sahara, dit occidental, pourrait-il un jour

 Trouver enfin une solution ?

Tous les observateurs politiques qui suivent de près l'évolution de la question du Sahara commencent à redouter une confrontation militaire entre le Polisario (Algérie) et le Maroc. Personnellement je ne le crois pas. Les militaires algériens seraient vraiment fous d'engager leur pays dans un conflit militaire dont on devine mal les conséquences dramatiques sur les plans humain, social et économique, surtout à un moment où l'Algérie connaît de graves difficultés avec la baisse du prix du baril, seule ressource du pays, l’effondrement de l’économie nationale, une pénurie des produits alimentaires, « une vacance » du pouvoir, les conséquences néfastes du CONIX 19, l’amplification de la répression, sans parler du mécontentement d’un peuple en ébullition et prêt à exploser à tout moment. C’est donc une simple question de bluff destinée à leurrer l'opinion internationale, à faire de la surenchère et peut- être aussi à pousser le Maroc à commettre un faux pas

 Maintenant je ne voudrais à aucun prix me trouver à la place des dirigeants d'Alger. En effet, aller jusqu’à faire la guerre c'est se ruiner. Persister dans leur aventure sahraouie, après avoir dépensé plus de 375 milliard de dollars et continuer toujours à supporter le lourd fardeau du Polisario, c'est aller tout droit dans le gouffre. Un véritable dilemme et une impasse.

 La plupart des grandes puissances adhèrent aujourd’hui à la thèse marocaine d’autonomie. La totalité des pays arabes reconnaissent la marocanité du Sahara. L’écrasante majorité des Etats africains appuient la position marocaine, plusieurs ont ouvert des consulats à Layoune et Dakhla. Que faut-t-il de plus pour convaincre les dirigeants algériens sur l’inefficacité de leur position et leur désir insensé à vouloir, coute que coute, créer un Etat fantoche au Maghreb, un Etat sans passé, qui n’a jamais existé historiquement. Qu’ils me citent le nom d’un seul dirigeant sahraoui qui aurait régné sur cette partie de l’Afrique ou les références d’un seul traité de cette entité avec un pays étranger.

  La junte des militaires d’Alger doit donc, pour une fois, faire preuve de sagesse et accepter un compromis avec le voisin de l’Ouest pour, d’une part, sauver la face et d’autre part, obtenir quelques acquis sur les plans économique et stratégique, telle que la construction par le Maroc d’une autoroute reliant la région de Tindouf à un grand port marocain sur l’Atlantique. Cela ouvrirait une fenêtre à l’Algérie pour désenclaver son immense Sahara et pouvoir exporter ses richesses minières, tout en préservant au Maroc son intégrité territoriale, en plus bien entendu de tous les avantages que les deux pays pourraient gagner d’une réouverture des frontières entre les deux Etats. Le Maroc pourrait même abandonner la revendication de ses provinces du Sahara oriental, à savoir les régions de Tindouf et Béchar qui sont historiquement marocains.

 Pour arriver à cette fin, il est absolument nécessaire et indispensable que certains Etats amis aux deux pays, telles que la France, l’Egypte et la Tunisie interviennent sérieusement et efficacement. Je suis sûr que les deux belligérants sont aujourd’hui prêts à accepter un tel arrangement, après toutes ces années de friction et de guerre froide qui coute des milliards de dollars à ces deux Etats voisins, appelés tôt ou tard à un destin commun.

 Voilà, A mon avis il n’y a pas d’autre issue à ce conflit qui dure depuis 45 ans. Le Maroc et l’Algérie connaîtront enfin la paix et pourront s’atteler plus efficacement à l’édification du grand Maghreb. Mais encore faut-il pour cela, avoir le courage et la volonté oublier les rancunes du passé.

 Et les sahraouis du Polisario me dira-t-on ? Quel sort leur sera réservé ? Il y a ceux séquestrés à Tindouf. Ils seront les bienvenus dans leur véritable patrie parmi leurs frères marocains. Quant aux actuels dirigeants viscéralement hostiles au Maroc et à ses institutions,

 Ils ont intérêt à rester en Algérie, leur support depuis 45 ans ou aller s’engager, quelque part, comme mercenaires, une fonction pour laquelle ils sont bien exercés.


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