Les Chinois mènent-ils le bal diplomatique au Moyen-Orient ?
par Jean Opalinski
lundi 25 novembre 2013
Le renversement radical de la position américaine en Syrie, le réchauffement des relations avec l’Iran, et un accord « historique sur le nucléaire ». Depuis six mois c’est comme si un bon coup de vent avait chassé l’orage qui menaçait d’éclater sur le Moyen-Orient.
Que se passe-t-il donc dans les officines des grandes puissances ?
On nous dit que les chinois se rendent secrètement chez un certain « Baron rouge », héritier du Saint Empire Romain Germanique, afin de rencontrer dans son château en Saône et Loire, des pontes de la diplomaties internationale et de régler ainsi le problème le plus épineux du Moyen-Orient : le nucléaire Iranien.
Est-on en train d’assister à un Yalta du Moyen-Orient auquel les Israéliens premiers concernés dans la région, assistent également en spectateurs ?
Force est de constater que les observateurs les plus érudits sont déconcertés par ce qui se passe actuellement au Moyen-Orient.
Petite analyse non exhaustive des forces en présence :
Une région du monde en conflit depuis la nuit des temps avec de nombreux antagonismes dont les principaux ennemis en présence en termes nationaux sont les nations Juive, Arabes et Perse, très grossièrement.
Les nations arabes étant divisées au sein de certaines nations par des luttes intestines entre les deux grandes branches religieuses de l’islam, sunnisme et chiisme.
Les alliances sont mouvantes, mais à l’heure actuelle, les bailleurs de fond des conflits transnationaux sont :
- les sunnites d’Arabie Saoudite et du Qatar, qui semblent considérer la Perse chiite comme un ennemi plus dangereux que le juif Israélien ou que le Chrétien d’occident.
Pétrole oblige. Ils vendent leur pétrole aux occidentaux et ne souhaitent pas que l’Iran leur dame le pion.
-l'Iran qui le leur rend bien en finançant également les minorités chiites seditieuses, en conflit ouvert avec les Israélien, principale puissance militaire rivale dans la région.
-Les Israélien qui asspirent à rester la seule puissance nucléaire de la région et à jouer sur les divisions du monde arabe pour mieux le dominer.
Les Américains, grand maître dans la région depuis la seconde guerre Mondiale, et le déclin des empires britannique et français, soutiennent indéfectiblement les Israéliens, tête de pont de l’empire au milieu des nations arabes étrangères, faux amis, partenaires commerciaux, mais dont les peuples et les cultures leur sont plus ou moins ouvertement hostiles.
La Russie, on l’a vue avec la crise syrienne a également ses prétentions au Moyen-Orient, et derrière elle, la première puissance économique de demain : la Chine.
Celle-ci avance à pas de loup, vers ce réservoir d’énergie stratégique qu’est le Moyen-Orient, derrière la Russie de Poutine, historiquement plus belliqueuse et sorte de cheval de Troie de la chine en occident.
Qui a lu L’art de la guerre de Sun Tzu, et les livres de sagesse fondateurs de l’Empire du Milieu sait que les chinois ont une approche radicalement opposée à celle belliqueuse des américains.
Ainsi, à la loi du plus fort et à la loi du Talion, ils opposent la loi du plus malin et celle de la réconciliation stratégique. A la violence, la ruse, et grosso modo, à une philosophie selon laquelle la mer finira toujours par se briser sur un rocher têtu (Philosophie judéo-chrétienne), une philosophie plus fluide qui pourrait se résumer ainsi : soit comme l’eau qui contourne tout et qui finira par pénétrer le plus solide des cailloux.
En un mot, d’après les chinois, l’art de faire la guerre c’est celui de l’éviter.
Il est donc particulièrement intéressant de suivre ce qui va se produire au moyen orient ces prochaines années, mais sans doute, cela ne sera pas le choc tant attendu entre l’occident et l’orient, ce choc des civilisations tant fantasmé par de nombreux écrivains sensationnalistes entre la chrétienté et le monde musulman, certainement un choc beaucoup plus sourd et peut être non-violent entre deux philosophies, la philosophie judéo-chrétienne, et celle du confucianisme bouddhisme pragmatique.
En Syrie, il semble déjà que le veto Russo chinois ait permis d’éviter une intervention militaire américaine, en Iran, est-ce les mêmes puissances qui ont concouru à cet élan « Historique » vers la paix, tout en permettant aux Etats-Unis d’apparaître en grand sauveur de l’humanité ?
On attend la suite...