Libye : la communauté « internationale » et son impérialisme éhonté
par TOURE Adaman
jeudi 11 août 2011
Les pays de la « NATO » usurpent allègrement le titre vertueux de communauté internationale pour revêtir d’un simulacre de légitimité la purge des dissidents qui contestent leur emprise sur le monde. L’OTAN et ses têtes de pont sont-ils le chien de garde de la domination économique et militaire occidentale depuis la disparition du Pacte de Varsovie ? Ils instrumentalisent une révolte populaire pour plonger un pays dans la guerre civile et dans la ruine ; et y installer un gouvernement de collabos enclin à leur soumettre ses ressources et son marché. Arrivé au pouvoir, le CNT remboursera jusqu’au dernier centime leurs « efforts de guerre » avec l’argent des contribuables libyens. En outre leurs multinationales auront de toute évidence les offres de reconstruire les infrastructures militaires et civiles que leurs bombardiers ont eu un malin plaisir à détruire. La France et ses acolytes portent la responsabilité des milliers de civils tués en faisant perdurer la guerre, préférant hypothétiquement la voir un jour se terminer à Tripoli dans un bain de sang plutôt qu’à Benghazi dans la débandade il y a déjà plusieurs mois quand les rebelles s’étaient déjà enfui en Egypte voisine. Ils sont résolus à absorber via le CNT, en ce temps de crise, l’argent du pétrole qui ont permis au « dictateur » de garantir aux Libyens des acquis sociaux et une qualité de vie sans précédent.
La Jamahiriya (Etat de masse) sous Kadhafi garantit la gratuité de l’eau, de l’école, de la santé, des logements sociaux et même le versement une cagnotte « Jeune mariés » aux jeunes couples libyens pour se lancer dans la vie. L’OTAN y bombarde impunément les grandes villes et désespère d’attendre leur soulèvement contre Kadhafi. Cela rappelle, jadis, les tapis de bombes nazies qui n’auront pas entamé le moral des Londoniens en 1941. Les médias, eux, intoxiquent l’opinion par une campagne de diabolisation à outrance du guide libyen et justifient les bombardements par des prétextes fallacieux de défense des populations civiles, de la démocratie et de droits humains. Or les pires régimes despotiques africains parrainés qui confinent leur peuple dans la misère et l’illettrisme de leurs propres langues n’ont, eux, rien à craindre. Le tribunal pénal international s’érige en bras judiciaire de l’OTAN.
En fait, on en veut à Kadhafi sa velléité de libérer l’Afrique de l’avilissement et de l’exploitation : Il convainc ses pairs de créer l’Union africaine en 1999 puis un Etat de l’Union pour 2012, dénonce les usuriers internationaux tels que le FMI et la banque mondiale qui étranglent les Etats subsahariens surendettés en leur imposant une politique d’ajustement structurel suicidaire en 1994. Il impulse la mise en place d’une monnaie unique et d’un FMI africains. Il dénonce la mainmise française sur les économies et les monnaies des pays « francophones » dévaluées et arrimées à l’Euro, secourt les Etats mendiants du Sahel, finance des satellites de télécoms panafricains… Les contribuables de l’ « Otanistan » tapissent-ils de bombes des villes peuplées de rêves d’enfant à force de déléguer de manière léthargique l’exercice de leur souveraineté à leurs amants d’impostures ?