Mais qu’allait-il donc faire dans cette galère ?

par Petitou
vendredi 27 août 2010

C’est une constante dans tous les pays du monde. Les dirigeants sont toujours détestés par le peuple pour des raisons incompréhensibles et divergentes d’une personne à une autre. C’est le cas de Barack Hussein Obama.

Si j’étais à la place de l’actuel président américain je deviendrais folle ou alors je quitterais le pouvoir. On lui reproche tout et son contraire, ce que j’ai pu vérifier en échangeant des courriels avec le responsable du New Patriot Journal et en écoutant les commentaires européens sur sa politique.
 
La dernière polémique en date dont il est l’objet est celle de la soi-disant mosquée de Ground Zero. Tout d’abord les raccourcis pourris des médias laissent à penser qu’il va y avoir une mosquée sur le site même des attentats or celle-ci devrait se trouver à quelques pâtées de maison. Et voici l’opinion américaine se déchainer en deux camps, pour ou contre l’édification d’un lieu de culte musulman à 15 minutes du défunt WTC. Franchement qu’est-ce qu’on en a à faire ? Et le Président de dire qu’il est pour. Comme si de toute façon il pouvait s’opposer à ce qui fait le terreau des U.S.A : la foi revendiquée ouvertement comme identité fondamentale d’un citoyen. Un ami texan (pas le patriot, un gars super sympa) m’a d’ailleurs dit que c’était tout à fait normal de demander à une personne que l’on connait depuis 5 minutes quelle est sa religion. Cela permet de la ranger dans une petite boite. Et qu’il est très bizarre dans ce pays d’être athée. Un de ses amis était d’ailleurs constamment l’objet de la curiosité car il se revendiquait comme tel, il était considéré comme anormal. Rien d’étonnant dans un pays où dans les cours de justice on prête serment sur la Bible.
 
Ensuite sa loi sur l’assurance maladie. Dans son pays on lui reproche de bafouer les droits des citoyens en les obligeant à avoir une assurance maladie, c’est très mal. C’est le discours que tient, entre autre, le mouvement New Patriot affilié au Tea Party. En Europe et surtout en France on lui reproche le fait que sa loi n’aille pas assez loin dans la couverture maladie de tous les Américains et de laisser encore un grand nombre de personnes sur le côté de la route.
 
Et la régulation des marchés financiers. Pour certains il est de mèche avec les vampires de Wall-street car ils sont intégrés à son cabinet. Pour les autres c’est un dangereux interventionniste qui veut dicter ce qu’il est bien de faire ou non aux banques et plus généralement aux grandes entreprises comme lorsqu’il nationalise une banque sur le point de s’effondrer et d’entrainer un deuxième krach boursier ou encore de nationaliser General Motors en faillite qui emploie des dizaines de milliers de ses concitoyens en temps de chomâge record.
 
Pour la marée noire dans le Golfe du Mexique. C’est son gouvernement qui est responsable car il a autorisé les forages en eaux profondes. Mais lorsqu’il veut imposer un moratoire de six mois sur le pompage dans la zone v’là t’y pas qu’une armée de bouclier se lève, c’est qu’il ne faudrait tout de même pas détruire les 30000 emplois générés par l’activité pétrolière dans l’état de Louisiane. "Et d’abord pourquoi il n’a pas fait intervenir l’armée au lieu de laisser BP se débrouiller tout seul ?" C’est la phrase qui revient le plus souvent dans la bouche des Américains. Mais qu’aurait-elle pu faire de plus l’armée à part faire péter une ogive nucléaire ? Quand on voit la façon dont ils se dépatouillent avec leurs deux guerres...Et on lui reproche dans le même temps d’avoir été trop dur avec l’entreprise car il se permettait d’appeler le pdg pour lui dire de bouger son cul un peu plus vite et de régler la facture.
 
Les deux guerres d’ailleurs. Il a fixé un calendrier de retrait des troupes et il tente de s’y tenir parce qu’il a compris que de toutes façons ces guerres étaient perdues. W s’était lancé dedans sans prendre le temps de réfléchir ni au pourquoi, ni au comment. Ce ne sont pas des soldats gavés de Macdo et cie retranchés dans leurs bases où ils écoutent du Shakira à pleins tubes pendant que la population environnante n’a pas d’électricité (ah si, 4 heures par jour en Irak, dans les villes) et qui ne sortent qu’une fois de temps en temps histoire de se faire tirer comme des lapins par trois barbus qui connaissent la région comme leur poche qui vont "gagner" des guerres. Pour établir la confiance avec la population depuis bientôt 9 ans ils distribuent des bonbons aux gamins dans l’espoir qu’ils dénoncent les talibans. Alors Obama a décidé d’utiliser des drones vu l’incompétence des soldats. Mais rien à faire, qu’il y ait ou non un pilote dans l’avion il y a toujours plus de civils tués que de combattants ennemis. En même temps on n’a pas vu une seule guerre depuis 70 ans dans laquelle les victimes civiles étaient moins nombreuses que les combattants en arme. Ce sont des guerres et l’on peut bien s’insurger sur nos canapés mais la guerre c’est toujours dégueulasse et il y a toujours des morts, sinon ce ne serait pas la guerre.
 
Le prix Nobel de la paix, qu’il n’a jamais voulu être d’ailleurs, tue des musulmans. Ce qui n’empêche pas de plus en plus d’Américains de croire qu’il appartient à cette confession parce qu’il n’a pas fournit son certificat de naissance ( que j’ai pu voir d’ailleurs dans "enquête exclusive spécial Hawaï" sur M6, sans doute un faux). Il ne serait pas né aux U.S.A ce qui est contraire à la Constitution américaine. Quand j’ai demandé à mon "correspondant" patriote américain où il était né, il m’a répondu : je ne sais pas. Si sa mère avait accouché au fin fond de la brousse kényane à n’en pas douter ils auraient déjà trouvé quelqu’un se rappelant de cette Blanche accouchant d’un petit métis chez eux. Mais "je ne sais pas" semble être un argument suffisant d’autant plus que sa mère s’est ensuite remariée avec un Indonésien et l’a envoyé dans les "madrasas" (école et pas école coranique) de ce pays. Il plait à cette frange de la population américaine d’oublier que le Président est le cousin au je ne sais quel degré de Dick Cheney et que son arrière grand-père était le chef des Confédérés.
 
En plus d’être un musulman qui se cache dans les églises, le Président menteur est un vilain socialiste. Ce qui nous fait bien marrer en France, nous qui avons encore des Mélenchon, Besancenot, Marie-Georges... Oui, encore cette histoire de réguler l’économie, c’est très mal vu aux U.S.A . Il paraît même qu’il porte atteinte à la liberté d’expression en voulant limiter les montants des dons des entreprises privées, des syndicats et des particuliers aux partis politiques. C’est mon "pote" patriote qui me l’a dit, même que la Cour Suprême a dit que ça violait le premier amendement de leur Constitution. Chose que nous avons vainement tenter de faire en France puisque certains trouvent des manières détournées de récolter des fonds. Tout cela parce qu’il est soi-disant noir. Son père l’a fait tout seul. En même temps il n’avait qu’à ne pas cocher la case "Noir" à la question "de quelle race êtes-vous ?" dans le questionnaire de recensement. L’absurdité même d’une telle question me laisse pantoise, surtout en 2010, surtout dans ce "grand pays démocratique" qu’est l’Amérique. Je me demande si certains répondent "bichon maltais croisé yorkshire", ça ne doit pas rentrer dans leurs cases.
 
Je zappe la politique internationale au risque de perdre tout le monde, je signale juste que son seul pote chef d’état c’est Medvedev. C’est peut-être pour ça qu’il n’a pas encore lancé d’offensive sur l’Iran comme les Faucons le poussent à le faire depuis un an et demi. Ce n’est que pure conjecture.
 
Bref, chez eux il est à gauche, chez nous il est plus qu’à droite, sans doute un effet de décalage dû au grand nombre de méridiens qui nous séparent. 
 
Pour répondre à la question que je me suis posée à moi-même j’ai deux hypothèses. Soit cet homme est fou et inconscient de s’être présenté à la présidence alors que le "job" (c’est à la mode à ce qu’il parait de mettre des mots anglais alors qu’ils existent dans notre langue) exigeait de faire face à une crise financière mondiale, à deux guerres interminables ainsi qu’à l’hostilité de la communauté internationale eût égard aux agissements de son prédécesseur, simplement parce qu’il aimait son pays. Un masochiste en somme.
 
Soit c’est un cynique arriviste, un brin mégalo, issu du sérail, qui s’est fait élire en sortant les violons, "regardez, je suis noir, votez pour moi" (le fameux story-telling) , et qui une fois au pouvoir fait comme tous les chefs d’états de la planète, il essaie de se démerder à résoudre les innombrables problèmes qui l’assaillent en permanence et dont nous n’avons pas idée, tout en tentant d’inscrire sa marque dans l’Histoire.
 
Les deux hypothèses ne me semblent pas incompatibles, il faut des deux pour être élu par un peuple qui sait ce qu’il veut, puis, une fois qu’il l’a obtenu, n’en veut plus. Et surtout pour endurer toutes les critiques plus absurdes les unes que les autres qui s’abattent sur lui. Si les gens n’avaient pas attendu de lui qu’il soit Superman ils ne seraient pas aussi déçus qu’il ne soit qu’un homme, un Président ni meilleur ni pire que les autres.
 
Pour ma part je dis : chapeau l’artiste. D’abord il est toujours en vie dans ce pays qui a déjà une longue tradition de "présidicide" et il profite des quelques mois pendant lesquels il a la majorité dans les deux chambres pour essayer d’améliorer le sort des sans-papiers ce qui lui vaut toujours plus de critiques des deux côtés. Tiens bon Barack !

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