Mali : c’est au peuple souverain de décider, pas à Macron et son régime de Francafrique

par taktak
vendredi 21 août 2020

Après des mois de manifestations pacifiques, réprimés de façon sanglante - on parle de plusieurs dizaines de morts sans même parler des blessés rien que dans la première quinzaine de juillet - avec le soutien complce du gouvernement Macron, la marionette mise en place par le gouvernement français, IBK, est tombée. 
Alors que des manifestants investissaient la place de l'indépendance, des militaires ont arreté Keita et son premier ministre, déclarant par la suite s'organiser pour impulser rapidement de nouvelles élections. Le régime Macron qui a soutenu et reconnu les dernières mascarades électorales, qui n'a jamais dénoncé le régime de corruption pourtant flagrant, s'est immédiatement mis à vociférer pour défendre son poulain. Depuis 2013 l'armée française est déployée via l'opération Barkhane et Serval dans la zone depuis le Mali. Sous prétexte de combat contre le terrorisme. En la matière les résultats sont pourtant très mince, et les maliens ne cessent de pleurer leurs morts dans les massacres de civils et les embuscades contre des forces maliennes. 

le point sur la situation avec IC


Les militants du PRCF aux côtes du peuple malien et des communistes du parti SADI – Une première réaction du PRCF – 18 août 2020

Une première réaction du PRCF – Paris / 18 août 2020 – À l’heure qu’il est, nous ne saurions dire encore si la mutinerie des soldats cantonnés près de Bamako se veut une aide au peuple insurgé contre le régime fini, néocolonial, illégitime et corrompu du “président” IBK (à la manière de ce qui s’est passé au Portugal en avril 1974, où le mouvement des soldats était progressiste) ou une nouvelle manière pour la classe dirigeante discréditée et pour ses protecteurs de la Françafrique de voler sa victoire au peuple malien, qui a déjà perdu vingt des siens du fait de la répression, et de préserver le régime néo-colonial.

En attendant l’analyse officielle du Parti SADI, extrêmement actif dans le mouvement populaire, sur la nature de la mutinerie, le PRCF appelle les travailleurs maliens vivant en France à être très à l’écoute des mots d’ordre hautement responsables de SADI et de son dirigeant, le docteur Oumar Mariko : ils ont fait la preuve de leur sagesse politique et de leur dévouement total à la classe laborieuse, à l’indépendance du Mali, à la solidarité des peuples africains, et ils n’ont jamais confondu le peuple français avec la politique néo-coloniale des gouvernements impérialistes successifs.

Le PRCF appelle les communistes et les progressistes de France, ainsi que les émigrés maliens vivant en France, à percer à jour et à dénoncer les inévitables manœuvres que Macron et les profiteurs capitalistes de la Françafrique ne manqueront pas de déployer pour voler leur victoire aux travailleurs maliens et pour duper les travailleurs français. 

Le PRCF souhaite la victoire de la révolution populaire et patriotique malienne, le rapatriement immédiat des troupes françaises qui ne doivent en aucune manière être utilisées pour défendre IBK, la pleine autodétermination du peuple malien frère. C’est au nouveau pouvoir révolutionnaire issu du peuple insurgé qu’il reviendra de définir la juste manière de combattre les forces terroristes, séparatistes et intégristes qui sévissent au Nord du pays suite à la déstabilisation de la Libye par Sarkozy et Cie. 

Le PRCF demande à chaque citoyen français de méditer la manière scandaleusement partiale dont les médias français aux mains de la Macronie et du capital traitent l’insurrection populaire malienne (totalement ignorée ou méprisée), de même qu’ils ignorent la grève générale en Bolivie. Ces mêmes médias exaltent au contraire la pseudo-insurrection populaire qui pousse au coup d’État euro-atlantique en Biélorussie, ce pays dont le “tort” est d’avoir maintenu et développé la grande industrie nationalisée héritée de l’URSS.

Le PRCF demande aux forces ouvrières et démocratiques françaises de mettre en place une grande action de solidarité avec le peuple malien en général, en concertation étroite avec les organisateurs de l’insurrection populaire malienne, notamment avec le parti SADI, membre du M5-RFP (Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques)


Le point sur la situation avec les réseaux sociaux

Alors qu’une nouvelle manifestation populaire pour obtenir la démission de IBK était menée en dépit de la sanglante répression intervenue début juillet et causant des dizaines de morts et de blessés, le chef du régime installé par Paris et son premier ministre ont été arrêtés par des militaire à la suite d’une mutinerie dans l’une des principales bases militaires à proximité de Bamako.
Les manifestants avaient décidé de camper sur la place de l’Indépendance, en compagnie de Oumar Mariko.

La coalition qui organise au Mali les manifestations de masse appelant à la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré que la détention de celui-ci par des soldats mutins n’était « pas un coup d’État militaire mais une insurrection populaire ». « IBK [le président malien] ne voulait pas écouter son peuple. Nous avons même proposé une alternative mais il a répondu par des meurtres », a déclaré à Reuters Nouhoum Togo, porte-parole de la coalition M5-RFP

 

#Mali #Manifestations
Plus de caravane finalement, les manifestants décident de camper sur place. Oumar Mariko et Paul Boro sur place. pic.twitter.com/y4v2QTau0A

— JournalduMali (@JourDuMali) August 18, 2020

Actuellement les jeunes du M5-RFP s'effectue un regroupement sur la place de l'indépendance avec la présence de Oumar Mariko. pic.twitter.com/Aai7qelo1u

— Coulibaly Sibidiè (@Sib7670) August 18, 2020

Révolution au #Mali : j’ai pu filmer les militaires fraternisant avec la foule des manifestants sur la célèbre place de l’indépendance. Cette fois, la messe est dite pour l’autocrate Ibrahim Boubacar Keïta. @LeMediaTV pic.twitter.com/k1bHhfhacN

— THOMAS DIETRICH (@thomasdietrich0) August 18, 2020

Arrivée IBK et Boubou à kati. #CriseSocioPolitique #Mali pic.twitter.com/jPcUTPE2Pd

— KONATE Malick (@konate90) August 18, 2020

#Mali #Kati le président Ibk est au camp Soundjata de Kati avec des militaires. pic.twitter.com/8OI79XvJxR

— Souleymane Ag Anara (@ag_anara) August 18, 2020

The Malian people managed to overthrow #IBK thanks to civic-military coordination. The Malians put an end to the reign of the African despot subject to the interests of France.
Well done to the Malian people 👏🇲🇱🇲🇱
El pueblo unido jamas sera vencido !#Mali #Bamako pic.twitter.com/OjDfIeHCCf

— Denis carrascal (@carrascal_denis) August 18, 2020

🇲🇱 FLASH - Scènes de liesse à #Bamako après l’arrestation du président #malien, de son fils et du Premier ministre par les #mutins. (via @Doubangar) #Mali #Afrique pic.twitter.com/g9dRcxy3Tg

— Conflits (@Conflits_FR) August 18, 2020

#Mali #Crise #Mutinerie #Manifestations
Ambiance à la place de l'indépendance. pic.twitter.com/ZQCnOYEL8e

— JournalduMali (@JourDuMali) August 18, 2020

Et pendant ce temps, des badauds dans une maison de Karim Keïta, fils du président IBK et président et député à l’Assemblée nationale du #Mali pic.twitter.com/A61V09tame

— Buubu Ardo Galo Macina (@Ardo_Galo) August 18, 2020

quelques réactions syndicales et politiques en France

Le régime Macron qui occupe de fait militairement le Sahel et le Mali s’est immédiatement fait très menaçant :

#Mali | La France a pris connaissance avec inquiétude de la mutinerie qui s’est engagée aujourd’hui à Kati au Mali. Elle condamne avec la plus grande fermeté cet événement grave.

Déclaration de @JY_LeDrian

https://t.co/iWfqxqPNC5 https://t.co/xnIkJJs0XY

— France Diplomatie🇫🇷 (@francediplo) August 18, 2020

On ne manquera pas d’observer le deux poids de mesure caractéristiques de la position impérialiste et néocoloniale du régime Macron qui prétend soutenir des manifestations d’opposants à Minsk, mais qui impose par la force une marionnette à la tête du Mali en y soutenant tant les élections bidons que la répression sanglante des manifestations populaires.

Les USA si prompts à soutenir les coups d’Etat de la Paz à Minsk ou Kiev, prétendent également interdire au peuple malien de décider souverainement de son avenir.

Des soldats maliens ont tiré des coups de feu en l'air pour une raison inconnue ce matin dans le grand camp militaire de Kati, dans la proche banlieue de Bamako, a-t-on appris auprès de témoins, alors que le Mali est confronté depuis deux mois à une profonde crise politique #AFP

— Agence France-Presse (@afpfr) August 18, 2020

Syndicaliste ou personnalité de gauche, plusieurs voix se sont cependant exprimées outre celle du PRCF pour défendre la paix et la souveraineté du peuple Malien.

Coup d’Etat militaire en cours au #Mali . Nous sommes inquiets pour nos camarades #cheminots qui font parti de la contestation sociale et exigent la réouverture de la ligne Bamako-Dakar.
Nous nous interrogeons sur le rôle de la France dans cette tentative de prise du pouvoir.

— Laurent BRUN (@LaurentBRUN20) August 18, 2020

Les Maliens sont dans la rue. Le president IBK en fuite. Pouvoir populaire ou celui des militaires ? Les Maliens ecrivent eux-mêmes leur histoire !#Mali #Bamako

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) August 18, 2020

https://www.initiative-communiste.fr/articles/international/mali-les-militants-du-prcf-aux-cotes-du-peuple-malien-et-des-communistes-du-parti-sadi-une-premiere-reaction-du-prcf-18-aout-2020/


Lire l'article complet, et les commentaires