Maria Zakharova sur les événements en Syrie

par roman_garev
jeudi 26 avril 2018

Tiré de la conférence de presse de la porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, Moscou, 19 avril 2018 :

http://www.mid.ru/fr/foreign_policy/news/-/asset_publisher/cKNonkJE02Bw/content/id/3178301

Sur les événements en Syrie

L’événement central de la semaine dernière en Syrie et dans la région a évidemment été l’agression ouverte commise par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, qui ont lancé le 14 avril des frappes de missile massives contre la Syrie. Je ne veux pas me répéter et consacrer beaucoup de temps à cet événement, car l’évaluation appropriée de cette violation grossière de la Charte de l’Onu et des principes fondamentaux du droit international commise sous un prétexte fallacieux et provocateur basé sur l’utilisation présumée d’armes chimiques par les forces gouvernementales syriennes dans la ville de Douma, a déjà été exposée plus d’une fois par le Président russe Vladimir Poutine et le Ministère russe des Affaires étrangères.

Dans la nuit du mardi 17 avril, les médias ont publié des informations sur une nouvelle attaque contre la Syrie, sur des frappes de missile contre la base aérienne d’Al-Chaayrate, mais les autorités syriennes ont annoncé plus tard qu’il s’agissait d’une fausse alerte et qu’il n’y avait eu aucune nouvelle agression.

Dans tous les cas, les répercussions négatives de tous ces événements ont immédiatement été ressenties sur place. Elles ont confirmé nos suppositions indiquant que l’objectif réel des actions de la « troïka » occidentale était de permettre aux radicaux et aux extrémistes de reprendre haleine, de reprendre leurs forces et de faire perdurer les hostilités sur le sol syrien afin de compliquer le règlement politique.

Ainsi, on a constaté à Douma la mobilisation des extrémistes irréductibles qui ont tiré mercredi 18 avril sur les collaborateurs du Département de la sûreté et de la sécurité de l’Onu qui évaluaient la situation et élaboraient les plans de déplacement du groupe d’experts de l’OIAC sur les lieux de l’attaque chimique présumée. Ce qui n’est pas anodin. Les djihadistes et les extrémistes craignent visiblement la présence des membres et des experts de l’OIAC sur place.

Dans la région du Qalamoun oriental, où le conseil de la ville de Doumeir avait annoncé la décision des forces locales de déposer les armes et de rentrer dans le giron de l’État, les combattants résistants ont tiré des missiles depuis le système Grad sur les positions de l’armée syrienne dans cette zone, y compris sur l’aérodrome local.

Dans la province de Hassaké, on a enregistré pour la première fois depuis des mois des combats entre lesdites Forces démocratiques syriennes et Daech.

La situation reste compliquée sur la rive Est de l’Euphrate dans la province de Deïr-ez-Zor. On constate une fréquence accrue des actes de sabotage des combattants de Daech contre les positions de l’armée entre les villes d’Al-Mayadin et d’Abou-Kemal.

Toutefois, les tendances positives perdurent également. La situation dans la Ghouta orientale, où l’on rétablit actuellement la vie pacifique, reste globalement stable. Ainsi, mardi 17 avril, plus de 400 civils sont revenus à leur foyer dans la région.

Les combattants de Jaych al-Islam finalisent actuellement leur retrait de la ville de Douma. Plus de 12 000 personnes - les combattants et les membres de leur famille - ont été transportées vers le nord de la Syrie depuis le mois d’avril. On a découvert dans les quartiers de Douma qu’ils avaient quittés un laboratoire souterrain de production de substances toxiques - du gaz moutarde soufré et azoté - ainsi qu’une usine d’armes. Les dépôts des combattants contenaient 1,5 tonnes d’explosifs, 250 mines et 25 kg de TNT.

Le 17 avril, les combattants de Jaych al-Islam se sont mis à déposer leurs armes dans la ville de Doumeir au nord-est de Damas. Près d’un millier de personnes devraient quitter la ville pour se diriger au nord de la province d’Alep.

Sur l’allocution du représentant du Ministère russe de la Défense lors de la 58e session spéciale du Comité exécutif de l’OIAC

Le représentant du Ministère russe de la Défense a pris la parole lors de la 58e session spéciale du Conseil exécutif de l’OIAC qui s’est déroulée le 16 avril à la Haye.

Il y a quelques jours, la scandaleuse organisation des Casques blancs a publié un communiqué sur une attaque chimique prétendue à Douma. Un grand nombre de fakes - des photos et des vidéos prétendument tournées sur les lieux - ont été partagés sur les réseaux sociaux. On peut en effet confirmer le lieu de cet événement. Toutefois, les situations et les événements montrés par ces images sont souvent faux. La présentation du représentant du Ministère russe de la Défense a démonté ces images « exclusives » et souligné non seulement le caractère truqué de ces photos et de ces vidéos, mais aussi un manque ridicule d’attention lors des préparatifs de ces mises en scène dans lesquelles on forçait les enfants à jouer le rôle des morts et des blessés, des victimes d’un gaz mortel. Il s’agit d’un mélange de matériaux créés à la va-vite, d’une ignorance et d’une incompréhension des sujets évoqués.

Les vidéos publiées suite aux informations sur les attaques chimiques montraient des familles entières prétendument mortes. On a tourné ces images dans des appartements situés à différents étages du même immeuble. Dans une vidéo, un garçon pourtant un pull-over rayé et ayant une marque sur sa tempe se trouve par terre dans un corridor, tandis qu’une autre vidéo le montre couché sur le tapis dans une autre pièce.

Dans une vidéo, une fille portant un pull-over rouge est couchée sous une couverture rayée et on la revoit sur des photos au centre d’une autre pièce parmi de nombreux corps d’adultes. Autrement dit, il s’agit d’un fake absolu.

Tout cela pose une question légitime : comment ces enfants prétendument morts peuvent-ils se déplacer entre les locaux ? Quelle est la raison de ces manipulations si l’objectif principal de ces vidéos était de confirmer l’attaque chimique ? C’est évident : partager rapidement un grand nombre de ces témoignages vidéo. On avait moins besoin d’actions raisonnables que d’actions rapides, car il fallait persuader les spectateurs du côté émotionnel de la question, détourner leur attention d’un grand nombre d’incohérences. On avait besoin d’un caractère émotionnel.

Il faut noter que les Casques blancs ont organisé des manipulations similaires lors de la mise en scène d’une attaque chimique à Khan-Cheikhoun. On se rappelle parfaitement de la petite fille dont l’image avait été utilisée dans beaucoup de vidéos, dans un état différent et dans des lieux différents. Elle est morte dans une vidéo mais parfaitement vivante dans une autre.

L’aspect le plus inquiétant de cette histoire réside dans le fait que ces fake news sont rapidement repérés et partagés par les médias occidentaux principaux tels que le Guardian ou Euronews qui ont publié des vidéos dans lesquelles des secouristes aident les enfants prétendument empoisonnés sans aucun moyen de protection sur leurs mains, tandis que des gens à l’arrière-plan mangent calmement des kebabs.

Comment peut-on donc prendre ces décisions sans poser aucune question aux metteurs en scène ? Car suite à ces désinformations terribles, Damas a subi les bombardements d’acteurs internationaux avares de n’importe quels prétextes, même très grossiers et ridicules.

Peut-on imaginer quelque chose de plus terrifiant ? Oui. Les forces gouvernementales syriennes ont découvert sur le territoire libéré de la Ghouta orientale des conteneurs de chlore allemands, ainsi que des fumigènes produits dans la ville britannique de Salisbury. Aujourd’hui, tout le monde sait probablement où se trouve Salisbury. Il est même difficile de commenter ce fait qui est tout simplement terrifiant et torpille la foi en l’humanité de certains États. Nous ne parlons évidemment pas des États entiers, mais des politiciens et des dirigeants qui donnent des ordres similaires et appliquent des décisions de ce genre.

Je voudrais également attirer l’attention sur le fait que le Daily Mail, quotidien britannique, a publié en janvier 2013 un article mentionnant le consentement de la Maison blanche à ce que les États-Unis et leurs alliés lancent une attaque chimique en Syrie pour en rejeter ensuite la responsabilité sur le Président syrien Bachar al-Assad et renforcer ainsi les opérations internationales dans ce pays.

La Russie et la Syrie ont annoncé à plusieurs reprises l’existence de données sur les préparatifs de provocations chimiques par les combattants, ainsi que sur la découverte d’ateliers souterrains de production de tous types d’armes sur les territoires libérés de la Ghouta orientale. Les informations correspondantes ont été et seront envoyées à l’OIAC, mais restent malheureusement ignorées par les médias de masse et les pays occidentaux qui font tout pour que personne n’y prête aucune attention.

Sur les preuves du caractère fictionnel de l’« attaque chimique » à Douma

Maintenant, parlons des prétendues preuves des attaques chimiques qui auraient été commises par le gouvernement syrien dans la ville de Douma et du caractère fictionnel de beaucoup de ces informations.

Vous le savez, l’Occident a accusé les autorités syriennes d’avoir utilisé l’arme chimique contre la population civile le 7 avril à Douma. A titre de preuves ont été désignés les médias et les réseaux sociaux, où circuleraient suffisamment d’informations qui permettraient de conclure à un crime du gouvernement syrien. C’est précisément les vidéos « fake production » réalisées par l’organisation des Casques blancs qui ont servi de prétexte pour lancer les frappes de missiles contre le territoire d’un État souverain et membre de l’Onu – la Syrie.

Mais comme nous le disons toujours, et comme cela s’avère toujours être le cas, la vérité fait surface peu à peu. De plus en plus de preuves viennent appuyer le fait qu’il n’y a pas eu d’attaque chimique commise par le gouvernement syrien à Douma comme on nous l’a dit. Tandis que les spécialistes de l’OIAC commencent seulement leur travail dans cette ville apparaissent des preuves montrant que ladite « attaque chimique » de Douma n’était rien d’autre qu’une mise en scène et une dangereuse provocation médiatique. Je rappelle que le Ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo avec la déposition de deux médecins syriens. Selon eux, toutes les victimes amenées à l’hôpital ne montraient aucun signe d’empoisonnement par des substances toxiques. Hier, les correspondants de guerre de médias russes, cette fois Evgueni Poddoubny et Alexandre Kots, ont réussi à trouver et à interroger à Douma le garçon syrien qui a été utilisé dans ces fameuses mises en scène.

« Nous étions au sous-sol, se souvient Hassan Diab. Maman m’a dit qu’aujourd’hui il n’y avait rien à manger, que nous mangerions seulement demain. Nous avons entendu des cris dans la rue. On criait pour que nous allions à l’hôpital. Dès que je suis entré on m’a attrapé pour m’arroser d’eau. Et après cela on nous a couchés sur un lit à côté d’autres personnes. » C’est une citation de ce reportage envoyé hier de Syrie par Evgueni Poddoubny. C’étaient les paroles du garçon.

Le père de Hassan n’était pas à la maison à ce moment-là, il travaillait. « Quand j’ai appris que mon enfant était à l’hôpital, j’ai demandé un congé et j’ai immédiatement couru sur place. Il n’y avait aucune arme chimique. Je fumais dans la rue, je ne sentais rien. Je suis entré à l’hôpital et j’ai vu ma famille. Les combattants ont donné des dattes, des biscuits et du riz pour la participation à ce tournage. Et tout le monde a été libéré pour rentrer chez lui. Mon enfant se sentait parfaitement bien », souligne le père de Hassan.

Nos journalistes ont également réussi à discuter avec le personnel médical de l’hôpital de la ville syrienne de Douma. « Aucune victime d’empoisonnement par des substances toxiques n’a été reçue dans notre hôpital le 7 avril. Oui, des hommes sont apparus et ont commencé à s’arroser d’eau. Mais il n’y avait aucun symptôme correspondant. Ce jour-là plusieurs bâtiments ont été détruits, des incendies se sont déclarés. Plusieurs personnes ont rencontré des problèmes de respiration à cause de la poussière et de la fumée. Ils étaient amenés ici, nous les aidions quand quelqu’un est entré en criant : »Attaque chimique ! Attaque chimique !« Et les gens ont commencé à s’arroser d’eau. En réalité, il n’y avait aucun signe de cela », explique un employé de l’hôpital.

Nous sommes certains qu’avec le temps, toute la vérité sur cet horrible spectacle, cette dangereuse provocation, sera révélée. Beaucoup de choses dépendent évidemment des résultats de la mission de l’OIAC et de vous, messieurs les journalistes. Malheureusement, la décision de punir les autorités syriennes pour un prétendu usage de l’arme chimique a déjà été prise et mise en application.

Nous voudrions rappeler la situation de 2016 quand Christiane Amanpour, principale observatrice politique de la chaîne américaine CNN, dans une interview avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, avait apporté la photo d’un autre garçon syrien, Omran Daqneesh, à titre d’accusation d’un nouvel outrage des forces syriennes et de l’aviation russe à l’égard des enfants syriens. Quelques mois plus tard les journalistes russes avaient retrouvé ce garçon syrien. Vous vous souvenez de la photo de son corps pratiquement sans vie dans un fauteuil, qui avait fait le tour de la planète. C’est cet enfant qui a été retrouvé par les journalistes russes. Son père a dit que ce qui s’était passé à l’époque était un horrible fake et une monstrueuse manipulation de la conscience publique. Le garçon n’avait pas été touché par les bombardements de l’aviation russe ou des actions des forces gouvernementales syriennes, mais des agissements des extrémistes et des terroristes qui sévissaient dans la région à l’époque.

Mais tout cela se répète ! Ce fake continue ! Cette même Christiane Amanpour se présente chaque semaine sur la chaîne CNN. Vous n’imaginez pas le nombre de lettres que nous avons envoyées à la chaîne américaine pour obtenir des explications ou au moins des excuses de Mme Amanpour pour avoir utilisé cette photo dans l’interview avec le Ministre russe des Affaires étrangères pour manipuler la conscience publique à travers le monde. Nous n’avons pas obtenu de réponse.

Ce qui est cynique est que j’ai récemment reçu une invitation de Christiane Amanpour pour participer à son émission. Non, Mme Amanpour, je ne participe pas à votre émission. J’attends que vous présentiez vos excuses officielles et, en tant que journaliste, observatrice politique et personne à laquelle se réfèrent les politiciens, que vous trouviez la force de présenter des excuses pour vos - je le souligne - manipulations. Il est étrange qu’on ne vous ait pas rapporté ce que nous vous avons écrit, or nous avons beaucoup écrit. De plus, le bureau de la chaîne américaine CNN à Moscou nous répondait régulièrement. Je voudrais savoir si c’était de votre part ou de la part de vos assistants ?

Ainsi, pour le bien de la vérité et de la justice, comme quand on avait utilisé à l’époque en 2016 la photo du garçon syrien Omran Daqneesh, il aurait été juste de montrer la photo de Hassan Diab, que vous avez vue, à l’ex-premier ministre britannique David Cameron qui a été interviewé hier par Christiane Amanpour, par exemple (peut-être qu’elle l’a interviewé plus tôt, mais elle a été diffusée seulement hier) pour lui demander : « Que pensez-vous, monsieur Cameron, des manipulations des Casques blancs qui utilisent un enfant syrien dans leurs mises en scène qui servent ensuite de motivations pour nos pays, les USA et le Royaume-Uni, pour frapper un État souverain ? » Je voudrais voir la réaction de l’ex-premier ministre britannique. Je suis certaine qu’il aurait quelque chose à dire. Ces gens savent toujours quoi répondre.

Encore une chose. Si quelqu’un devait devenir ces jours-ci le principal porte-parole et acteur au Conseil de sécurité des Nations unies, je pense que ce devrait être ce garçon syrien, Hassan Diab, et ses parents, qui raconteraient au Conseil de sécurité des Nations unies qui sont ces Casques blancs et comment ils préparent les fakes. Je pense que la famille de Hassan Diab trouvera les mots et les questions pour le Conseil de sécurité des Nations unies. D’ailleurs. J’ai noté qu’aujourd’hui la famille de Hassan Diab avait fait une déclaration sur sa disposition à faire une déposition à toute structure internationale concernant ce qui s’est passé à Douma avec leur famille. Qu’en pensez-vous : si cette famille voulait se rendre aux USA, à New York, pourrait-elle obtenir des visas américains ? On voudrait espérer que cette question reste rhétorique dans tous les sens du terme.

Sur la réaction de la communauté d’experts française aux « preuves » présentées par les autorités françaises concernant l’utilisation d’armes chimiques par le « régime syrien » à Douma

Pour poursuivre avec l’histoire des photos et des vidéos truquées de la ville syrienne de Douma, je voudrais, en citant les médias français, partager avec vous la réaction intéressante et d’actualité au rapport publié par les services secrets français. Ce rapport a suscité un scepticisme raisonnable non seulement en Russie, mais aussi chez les experts et les journalistes français.

Même certains médias centristes, qui répètent d’habitude loyalement les estimations officielles, ont été obligés de reconnaître dans leurs reportages que le rapport ne s’appuyait pas sur des échantillons recueillis sur les lieux de l’incident présumé de Douma. Toutes les « preuves » revêtent un caractère strictement indirect ou se fondent sur les matériaux des réseaux sociaux - nous venons de les évoquer - dont l’authenticité ne peut pas être confirmée et dont on a appris qu’il s’agissait de fakes absolus.

Lors des débats parlementaires du 16 avril, des représentants de l’opposition ont souligné l’absence de preuves sérieuses de l’utilisation d’armes chimiques par les autorités à Douma. Beaucoup de députés ont ouvertement évoqué le caractère théâtralisé de cet incident. Ils ne comprenaient pas les raisons des frappes contre la Syrie, d’autant plus avec la participation de la France, avant l’aboutissement de la mission de l’OIAC. Ils se sont justement demandé pourquoi le bombardement des dépôts présumés d’armes chimiques syriennes n’avait eu aucun impact sur l’environnement.

Nous avons également posé ces questions. Tout le monde le fait. Aujourd’hui, les représentants des élites françaises le font donc également.

Pourquoi personne n’a été empoisonné ? Peut-être ne s’agissait-il que de sites de production, et que la Syrie n’avait en réalité aucun arsenal ?

Une vive polémique a été déclenchée par Frédéric Pichon, politologue et expert de la crise syrienne, connu pour ses opinions indépendantes.

En comparant le rapport français avec celui de l’OIAC du 23 mars, il - je voudrais souligner encore une fois qu’il s’agit d’experts français et pas russes ou prorusses - pointe le fait suivant. Le rapport de l’OIAC stipule que l’analyse des échantillons recueillis lors des inspections du 22 novembre 2017 dans les centres de recherche de Barza et de Jamraya n’a pas établi la présence de substances chimiques interdites. L’inspection n’a révélé aucune activité contredisant la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Frédéric Pichon est convaincu de l’impossibilité de relancer la production chimique dans un délai si réduit. Ainsi, le bombardement de Barza n’est qu’une farce visant à sauver la face des trois membres de l’Onu décidés à frapper coûte que coûte.

Qui plus est, le rapport français indique que les départements du centre syrien de recherches scientifiques de Barza et de Jamraya n’ont été enregistrés par la Syrie qu’en 2018. Mais comment donc l’OIAC a-t-elle pu y accéder dès novembre 2017 ?

Ce n’est que le début. Il est bien probable qu’on constate bientôt non seulement une augmentation des sceptiques parmi les experts et les journalistes, mais aussi des faits qui démentiront tous les arguments avancés en tant que preuves.


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