Maroc : Expulsion sans préavis ni jugement !

par PortailONG
samedi 13 mars 2010

L’association La Gerbe réagit à la décision soudaine et inattendue du gouvernement marocain d’expulser sans préavis des étrangers engagés au service du pays depuis de longues années.

L’association La Gerbe est partenaire du projet de l’association « Village of Hope » (Village de l’Espérance -VoH) à Ain Leuh, qui fonctionne dans un partenariat solide depuis plus de 10 ans avec les autorités marocaines. VoH gère une maison d’enfants et une école, qui est ouverte aussi bien aux enfants accueillis qu’aux enfants du village, et est reconnue par les villages avoisinants comme accomplissant un travail de qualité. Elle est sollicitée pour participer à des actions citoyennes par plusieurs responsables locaux marocains.

Les personnes qui y travaillent le font comme des responsables d’une maison à caractère social dédiée à l’accueil d’enfants abandonnés, et non pas comme des missionnaires. Ils n’y sont pas allés non plus pour adopter ou enlever des enfants, car ils se sont engagés pour aller vivre sur place dans ce centre pour 10 à 20 ans. Les enfants qui y sont accueillis (et non pas adoptés) sont principalement des enfants abandonnés dès leur naissance car nés hors mariage.

Notre rencontre à plusieurs reprises avec les responsables nous a permis de nous assurer que la vocation du centre était de donner un avenir localement à ces enfants abandonnés en leur offrant l’instruction et la connaissance de leur pays qu’ils apprennent à aimer.

Le centre fonctionnait de façon ouverte, il était contrôlé par les services administratifs (déclarations des charges sociales des employés, contrats de travail, service des douanes, impôts..).

Le témoignage chrétien qui y était rendu n’a rien à voir avec du prosélytisme. Les responsables étant chrétiens, ils communiquaient dans leur travail leur joie de croire. Lors de contacts avec les responsables nous avions pu échanger sur leur forte vision de communiquer l’amour de Dieu par des actes d’entraide sociale plutôt que par des paroles. Il n’y a jamais eu de dissimulation de leur part et leur environnement savait depuis longtemps qu’ils étaient chrétiens, sans que cela n’ait entravé le partenariat avec les pouvoirs publics.

De toute évidence l’activité de VoH s’est exercée en transparence devant les autorités marocaines qui étaient bien au fait de l’action sociale de la maison d’enfants qu’elles soutenaient. La Gerbe estime que cette expulsion n’est pas en accord avec la politique de partenariat et de confiance qui a été menée jusqu’à ce jour avec les autorités marocaines. La Gerbe souhaite que ces autorités reconsidèrent la décision d’expulsion.

 

A lire également en anglais :

Le témoignage d’un responsable sur une expulsion en violation des droits élémentaires


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