Note sur l’application de la recherche scientifique en RDC

par BUISINE Albert-Henri
mercredi 3 juin 2009

La reconstruction de la république démocratique du Congo prônée par le politique ne pourra se faire sans une recherche scientifique sérieuse.

C’est en poursuivant le relèvement du niveau morale des populations congolaises, c’est en améliorant sans cesse leur situation matérielle, c’est en combattant les maux dont ils souffrent, c’est en multipliant aussi rapidement que possible les voies de communication en relancent son industrie multiformes que nous assurerons l’avenir du Congo.

En dépit de l’immensité de son territoire de ses ressources énormes plus étendus que n’importe quel pays du continent ; Depuis prés de 40 ans, la république démocratique du Congo a eu la constante ambition de contribuer à la destruction de son industrie en générale.

La disparition de ces infrastructures routière, portuaire, fluvial, lacustre et ferroviaire.

La ruine du secteur éducationnelle : primaire, secondaire, professionnelle, universitaire et scientifique qui contribuât aussi en partie à cet échec.

La reconstruction de la république démocratique du Congo prônée par le politique ne pourra ce faire sans une recherche scientifique sérieuse. C’est dans les laboratoires que s’élaborent les rudiments de l’industrie future.

Nul ne pourra contester que le développement et l’évolution que subiront dans les prochaines années la république démocratique du Congo dépendront, dans une large mesure, des connaissances sur le pays et ses habitants, mais aussi, et en ordre principal, de l’extension qui sera donnée à l’organisation rationnelle des recherches scientifiques. 

Mais il semble bien, que si l’on tient compte de la dure leçon des événements, que ces recherches ou études gagneront à être poursuivies en plus grand nombre, avec plus de méthode et dans un sens plus spécifiquement africain.

Elles devront avoir leur prolongement naturel dans l’enregistrement, la publication et la large diffusion des résultats acquis.

Il serait puéril d’insister sur la pauvreté de la documentation scientifique de la république démocratique du Congo.

On trouve bien, déci-delà quelques bibliothèques ou plutôt quelques vestiges de bibliothèques dans les sociétés ou dans certains services gouvernementaux, voir sur les trottoirs de Kinshasa mais sauf de rare exception, elles sont spécialisées, la documentation y est incomplète et le classement y est souvent inexistant.

Combien de fois, par manque d’un service général de documentation et d’information, les mêmes problèmes n’ont-ils pas été étudiés et combien de fois n’ont-ils pas été résolus de la même façon ?

Que dire des innombrables renseignements, donnés ou observations, enfouis à tout jamais dans les dossiers et les archives du gouvernement ou des sociétés, au sein de rapport qui n’ont jamais touché leurs véritables destinataires.

Quel pas énorme ne ferait pas la république démocratique du Congo, si les hommes qui se consacrent aux recherche pouvaient plus souvent se rencontrer et, ensemble, échanger leurs idées, exposer leurs programmes, discuter leurs travaux. ..

Les problèmes sont nombreux, les objectifs sont multiples et, pour y arriver, il y aurait lieu d’étudier la création en république démocratique du Congo :

D’un organisme chargé de promouvoir, d’encourager, d’étendre, de grouper, de coordonner les recherches et d’en publier les résultats.

D’une bibliothèque Congolaise importante accessible à tous (internet et autre)


Mettre à contributions nos chercheurs de toutes sciences qui suffoquent dans des laboratoires ridiculement étriqués et s’époumonent à faire mouvoir, malgré tout, les appareillages dignes de la préhistoire ; l’enthousiasme scientifique s’étiole dans une apathie singulière. Les intellectuels de la république démocratique du Congo ont montré à divers reprises, qu’il fallait peu de chose pour secouer leur torpeur et débrider leur potentiel. 


D’un centre international de documentation et de renseignements pour la république démocratique du Congo en particulier et l’Afrique centrale en générale. Il serait chargé de l’échange des informations, de la diffusion des recherches, de l’organisation des conférences de réunions de congrès etc.… elle devra fournir une partie des moyen de travail, en autre une documentation qui ne doit pas nécessairement centralisée.


 Il faut qu’un organisme centrale coordonne les activités particulières, encourage la décentralisation du travail et de l’initiative, soutienne et aide ce qui est déjà en fonctionnement.

 la pensée unique devrait être absolument déconseillée.

D’un comité interuniversitaire en vue de la mise en marche et application des « idées principales qui auront été avancées »


Nous savons qu’une telle initiative rencontrera bien des difficultés, bien des obstacles… mais il est de notre devoir de soumettre au gouvernement des propositions dont la réalisation contribuera grandement au développement de la république du Congo.

Le temps presse, le premier pas sérieux reste à faire et, ce premier pas ne pourra être ébauché, dans ce domaine, que si les pouvoirs administratifs d’abord, les sociétés puissantes, les organismes responsables et les associations universitaires ensuite, font tout, en ce groupant, pour aider les hommes de valeur dans l’implacable poursuite de travaux propres à rehausser la république du Congo au rang des grandes nations africaines.

En conclusions

On est en droit de douter de l’avenir d’un pays qui peut vivre dans l’ignorance de la recherche scientifique et laisser s’installer chez lui, avec une décevante complaisance, l’avilissante routine génératrice d’apathie et morbidité intellectuelles.

 Construction d’un immeuble important abritant les bureaux, salles d’études, laboratoires, salles de conférences, réunions, congrès, salles de collections, d’exposition, musées , les bibliothèques et services de documentations centre de recherche internet etc. …

Organisation de la recherche scientifique à l’abri de toute compromission pouvant amener sa dégradation : influences politiques, avancements hiérarchiques, traitement de famine, etc.

Chaque point traité en idée générale constitue à lui seul un imposant programme, et ceci montre qu’il faudra faire appel à bien des bonnes volontés pour les débuts de l’institution.

Le coup dur sera de faire comprendre que dans la nation, que tous peuvent profiter d’une recherche scientifique dignement organisée. Les pouvoirs publics y trouveront une aide facile pour assurer, dans différents domaine, la bonne marche du pays.

Les entreprises privées, industrielles, agricoles ou autres, ne pourront pas manquer de s’enrichir des conclusions rémunératrices des travaux.

Il faudra à n’en pas douter, surmonter des obstacles sournois, il faudra impitoyablement clouer au pilori les réactionnaires indigents qui refuseront de croire que l’intérêt général se trouve dans le champ de la recherche ; il faudra renverser un ordre régi par l’égoïsme intransigeant des individus en faveur de l’altruisme de communauté, infiniment plus fécond en matière de félicité sociale.

Et l’on pourra espérer que la recherche scientifique, ainsi engendré et poursuivie, œuvre constructive des intellectuels, puisse faire mordre la poussière aux derniers curateurs de la faillite politique et économique du pays.

Les phraseurs utopistes devront lâcher prise et céder le pas devant les réactions nouvelles des techniques modernes.

Des bonheurs sociaux plus réels se fonderont mieux dans les creusets des laboratoires que dans les marmites tapageuses ou s’écume la stérilité d’action des tribuns de la parole.

Puisse la recherche scientifique prononcer un jour l’oraison funèbre de nos vieilles organisations politiques et ainsi assurer un meilleur équilibre dans la société humaine.

Le plus tôt sera le mieux.


 

A.H.BUISINE


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