Obama veut rétablir la liberté au Vénézuela

par Robert GIL
jeudi 3 janvier 2013

A Miami, capitale de la mafia anti-castriste, le président nord-américain, devant une chaîne de télé, a fait des déclarations se référant à l’actuelle situation de santé du président Chavez et à la situation au Venezuela. « Le plus important est de se souvenir que l’avenir du Venezuela doit être entre les mains des Vénézuéliens. » Ensuite, il a évoqué « les politiques passées autoritaires » du président Chavez et la « répression des dissidents ». Il a passé sous silence les 200 interventions étatsuniennes dans l’histoire de l’Amérique latine. Il a oublié de dire que jusqu’en 1998, le pouvoir au Venezuela était aux mains des Etats-Unis (nostalgie, nostalgie !!) et maintenant il est aux mains d’un peuple con qui vote, sans savoir pourquoi et à 55%, pour H.Chavez, et se rend aux urnes si nombreux : taux de participation électorale de plus de 80% (combien aux Etats-Unis ?)

Le champion du "monde libre", qui a libéré l’Irak, la Libye, l’Afghanistan, le Chili, le Honduras, le Paraguay... rappelle que dans le passé il y eut des "politiques autoritaires" de Chavez et de la "répression envers les dissidents" (tous les observateurs, ONG, etc., en conviennent : Venezuela, zéro prisonnier politique... Ah s’il pouvait y en avoir, comme aux Etats-Unis !!). Le sieur Obama, au moment où le président Chavez lutte contre la mort, a réaffirmé que les Etats-Unis "ne vont pas changer leur politique qui a pour priorité la liberté au Venezuela". Champagne pour le droit d’ingérence et la santé de Chavez !

Il y a des moments où l’éthique, la simple morale, la compassion, poussent à se taire. A respecter. A rester digne. Des mots que ne connaît pas l’impérialisme. Tout juste si ce petit monsieur Obama ne s’est pas réjoui de la maladie du président. Cela est très américain, très chrétien. Sous le vernis obamien, la vieille grimace impérialiste reste la même. Rien d’étonnant donc au comportement de cet Obama "aux bas mots", aux mots si bas.

Le gouvernement vénézuélien a qualifié ces déclarations "d’infâmes", d’ "indignantes", et souligné qu’elles vont conduire à "une plus grande détérioration" des relations bilatérales. « Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela rejette de la manière la plus absolue les déclarations scandaleuses du président des Etats-Unis Barack Obama à propos du président Hugo Chavez et du Venezuela. Le peuple vénézuélien a réélu le Commandant Hugo Chavez à la Présidence de la République le 7 octobre dernier, après un vote qui a atteint le plus haut niveau de participation de l’histoire politique du Venezuela et qui a provoqué la reconnaissance et les félicitations du monde entier pour son exemplarité et le soin avec lequel il a été organisé, bien éloigné des doutes et des réserves que provoque l’archaïque système électoral étasunien. En ce moment particulièrement sensible pour les Vénézuéliens, le Gouvernement Bolivarien exige de la part du président des Etats-Unis et des fonctionnaires de son gouvernement le respect de la dignité du peuple du Venezuela, de ses institutions et en particulier de la personne du Commandant Hugo Chavez. Le peuple vénézuélien est en train de construire son propre destin grâce à la Révolution Bolivarienne, et par ses déclarations infâmes en ce moment délicat pour le Venezuela, le président des Etats-Unis assume la responsabilité de conduire les relations bilatérales vers une détérioration majeure tout en mettant en évidence la continuité de sa politique d’agression et d’irrespect envers notre pays. »

De Reagan, Nixon, Bush 1 et 2, présidents si cultivés, si enclins aux bonnes manières, d’une si grande élégance morale, ces propos n’auraient pas surpris ; mais dans la bouche d’un Prix Nobel de la Paix, que diable viennent-ils faire ? Et s’il s’agissait d’une seule et même politique déclinée une fois par les uns, la fois suivante par les autres ? Le bipartisme Madame, le mec le plus extra.

L’empire reste l’empire, et un "salaud" reste un "salaud" aurait ajouté Sartre.

Lorsqu’un peuple prie et pleure parce que son président est malade, c’est que ce président a commencé à changer la vie du plus grand nombre.

D’après Jean ORTIZ

Cette Merveilleuse Amérique avec un taux de pauvreté record n'a aucune leçon a donner a personne, alors que dans le même temps le Venezuela vit la conjonction inédite d’un boom de croissance et d’une baisse de l’inflation, grâce à l’intensification des investissements sociaux, la construction massive de logements, le contrôle des prix en faveur des secteurs populaires, et le salaire minimum le plus élevé du continent : l'Europe devrait en tirer des leçons...


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