Pitié pour la France, arrêtons le massacre !
par j-p. bédol
mercredi 23 février 2011
De reculade en silence, d'imprudence en faux-pas, d'amateurisme en impulsivité, après le fameux discours de Dakar, la gaffe du Tibet, le recul chinois, l'adoubement d'un chef de clan au Gabon, l'ultimatum à la Côte d'Ivoire, la faillite en Tunisie, l'absence en Egypte bien que son contribuable déjà très pauvre ait quand même payé des vacances de grand luxe à notre premier ministre, et le fiasco du Mexique, nous voici acculés à un nouveau ridicule, celui d'être contraint au silence envers la barbarie libyenne.
Ayant invité en grandes pompes le chef de tribu nommé Kadhafi il y a seulement 3 ans, la France, pays soi-disant des Droits de l'homme, attend honteusement de voir comment le vent va tourner en Libye, pour savoir si elle doit hurler avec les loups ou bien faire profil bas au cas où le dictateur viendrait à gagner la partie, même dans un bain de sang.
En décidant de laisser notre diplomatie à Paris, clouée au sol pour incompétence, nous avons semble-t-il donné beaucoup de signes de faiblesse depuis 3 ans à tous les pays de la planète et notamment à ceux d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie. Sans compter notre prétention habituelle qui, au Brésil, autour d'un barbecue où s'était soi-disant signé le contrat du siècle, celui concernant les avions rafales, à laisser apparaître notre chef comme un petit garçon qui est intimement persuadé d'avoir gagné un combat après avoir seulement invité son client Lula autour d'un sandwich. Erreur de jeunesse. A 56 ans c'est quand même un peu gros, surtout quand on préside un pays de 65 millions d'habitants.
Décidément Nicolas Sarkozy a perdu la main. L'avait-il eue un jour ? N'ayant pas voulu se séparer de Michèle Alliot-Marie, il renoue avec sa peur de licencier un ministre, et plonge notre pays dans un recul historique de sa diplomatie au niveau mondial.
Je me rappelle le soir du 17 décembre 2010 où il intimait, fier comme Artaban, Laurent Gbagbo de quitter la présidence de son pays sous 48 heures. On voit où l'amateurisme mêlé de pouvoir personnel et d'immaturité conduit peu à peu la France à être ridicule chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Sans compter les bourdes de nombreux ministres ou ambassadeurs, pourtant recrutés pour leur extrême professionnalisme selon le président de notre République. Qu'est-ce que cela aurait été s'ils n'avaient pas été des professionnels ?
Quant au G20, c'est aussi apparemment mal parti. Notre pays est-il encore crédible ? Pourquoi le serait-il avec une telle diplomatie et un chef qui refuse de se séparer de collaborateurs et de collaboratrices incompétents ? Un vrai chef c'est semble-t-il autre chose. Dans n'importe quel métier. Même dans les métiers manuels.
Heureusement que sur le plan international Dominique Strauss-Kahn sauve l'honneur du pays. C'est quand même une autre dimension, une autre stature. Que n'est-il Président.