Prêts à tout pour garder le pouvoir !

par olivier cabanel
lundi 31 mars 2025

Qu’ils soient présidents, ministres, ou chefs de guerre, ils sont nombreux, ceux qui, pour garder le pouvoir, sont prêts à faire couler le sang... celui des autres.

Que ce soit en Israël, en Russie, en Turquie, voire en France, ils sont nombreux ces « va-t-en-guerre » qui, pour garder le pouvoir, ont choisi de faire la guerre, sachant que, sans elle, ils perdraient automatiquement leur place.

En Israël, le 1er ministre Netanyahu sait pertinemment que sa place est menacée au cas où la guerre qu’il mène contre la Palestine s’arrêtait…

En effet, s’il faut en croire l’institut démocratique israélien, un sondage, réalisé en début d’année, signalait que seulement 15 % des israéliens se disaient favorable à son maintien de 1er ministre après la guerre.

C’est le même institut de sondage qui affirmait, juste après l’attaque du kibboutz, qu’ils n’étaient que 20,5 % à accorder leur confiance à Netanyahu.

D’ailleurs, bien avant cette guerre, sa côte de popularité était déjà au plus bas ainsi que l’a constaté Élisabeth Sheppard, maîtresse de conférence à l’université de Tours.

Récemment, cette experte avait affirmé : « on s’attend à ce qu’il reste à la tête d’Israël, la seule chose qui occupe le gouvernement, c’est de garder le pays en sécurité...et de gagner la guerre », et Nitzan Perelman, doctorante en sociologie à l’université Paris Cité, a confirmé : « il compte sur la continuité du conflit pour garder sa place, et il y a peu de chance qu’il démissionne, malgré les difficultés... » lien

Son maintien comme 1er ministre a un prix : selon statista, 50 144 palestiniens ont trouvé la mort depuis le 7 octobre 2023, et 113 704 palestiniens ont été blessés. Lien

Sauf que selon le site the lancet, ce chiffre est largement sous estimé, et « il n’est pas invraisemblable d’estimer que jusqu’à 186 000 morts, voire plus, pourraient être imputables au conflit actuel à Gaza ».

Pour expliquer cette énorme différence Jean-François Corty, président de Médecin du Monde, évoque « les morts restés sous les décombres, ou ceux qui sont décédés faute au manque de soin, faute de n’avoir pas pu être transportés vers un centre de santé  », auxquels il faut ajouter ceux qui vont mourir de malnutrition, ou suite aux blessures mal soignées...concluant « ce chiffre de 186 000 morts est crédible ». lien

Allons en RussiePoutine n’a cessé, dès le début de son invasion de l’Ukraine, de multiplier les fausses déclarations, comme lorsque le 14 avril 2022, il affirmait que les forces ukrainiennes, avaient attaqué la gare de Kramatorsk, afin de forcer la population civile à rester dans la zone de conflit, servant ainsi de bouclier humain, alors que la réalité était l’inverse...ou lorsque Poutine affirmait que « la vie paisible » avait repris dans les secteurs de Donetsk, Luhansk, Kherson, qualifiés de « zones libérées »... ce qui était démenti par la réalité sur le terrain…

Sur la page « international.gc.ca », les experts canadiens ont mis en évidence les multiples mensonges poutiniens depuis le début du conflit. Lien

Quant à la légitimité du président russe, elle est plus que douteuse, et, le 18 décembre 2023, « les représentants des mouvements démocratiques russes appelaient à considérer Vladimir Poutine comme illégitime en tant que président de la Fédération de Russie en raison de son incapacité à se conformer aux procédures démocratiques du processus électoral et à la législation nationale de la Russie ».

il a utilisé pour se maintenir au pouvoir tout ce qu’il pouvait faire, comme mettre en place des barrages administratifs lors de l’enregistrement des candidats, l’accès inégal aux médias, la coercition des électeurs, les falsifications massives, l’utilisation des tribunaux et des organes chargés des affaires internes pour discriminer les participants aux scrutin, et ils ont lancé une pétition afin de dénoncer Poutine comme usurpateur. Lien

ceux qui ont osé se présenter en opposants à Poutine l’ont payé cher, comme on a pu le constater.

Jouer à l’opposant à l’homme à la tête de la Russie depuis presque 25 ans, c’est un peu jouer avec la mort, comme l’écrit rts.ch : empoisonnés, tués par balle, ou morts en prison, il n’en reste plus beaucoup de ses opposants. Avant Navalny, mort en prison à l’âge de 47 ans, il y eu Prigojine, le chef de la milice Wagner, (crash de son avion) mais aussi Boris Nemtsov, (tombé de la fenêtre d’un hôpital ou il était soigné), Anna Politkovskaïa, (assassinée dans le hall de son immeuble, après avoir survécu à un empoisonnement, plusieurs arrestations, et un enlèvement) Ravil Magnov (des balles perdues, pas pour tout le monde)

les autres candidats ont quitté le pays... sauf Oleg Orlov, colauréat Nobel de la paix, condamné à 2 ans de prison… sans oublier Vladimir Kara-Mourza, condamné pour « haute trahison » qui a déjà survécu à 2 empoisonnements.

l’un de ses opposants encore vivant n’a-t-il pas dit qu’il ne s’opposerait pas à Poutine, prévoyant pour lui « une victoire énorme ».

il restait pourtant Ekaterina Dountsova (300 000 abonnés sur Telegram), écartée par la commission électorale, laquelle a évoqué « des erreurs dans les documents nécessaires à son enregistrement »...

Quant aux médias, depuis l’invasion de l’Ukraine, la presse n’a quasiment aucune liberté en Russie, et la totalité des médias indépendants ont été interdits, bloqués, ou déclarés « agents de l’étranger ». lien

N’oublions pas Erdogan qui, en mettant en prison son principal rival, Ekrem Imamoglu, accusé de « corruption », vient de déclencher des manifestations monstres dans toute la Turquie

il devait être investi le 23 mars dernier par son parti, le CHP, parti laïc fondé par Mustafa Kemal Atatürk et une primaire lui avait donné plus de 13 millions de voix, sur 15 millions de votes. lien

Lors de la dernière, le 29 mars, il y aurait eu plus de 2 millions de citoyens révoltés dans les rues des principales villes du pays... lien

Pour faire bonne mesure, Erdogan a fait emprisonner 48 élus d’Istambul, ainsi que des centaines de manifestants...et une dizaine de journalistes.

Rappelons qu’Imamgolu avait remporté Istambul (16 millions d’habitants) en 2019, puis en 2024...à la barbe d’Erdogan

Et en France ?

Sans remettre en question la légitimité de l’élection de 2022, sachant que Macron ne peut se présenter en 2027, le site « nhu » propose une réflexion qui mérite notre attention : « entrer en guerre pour se maintenir au pouvoir : un scénario plausible ?  »…

En effet, les récentes déclaration du chef de l’état peuvent accréditer ce scénario, car en mobilisant l’armée et EN décrétant la loi martiale, l’état d’urgence pourrait être décrété, provocant la suspension des élections jusqu’à la fin du conflit...permettant aussi la répression des opposants, car toute contestation risquerait d’être assimilée à une trahison.

« Cette stratégie pourrait permettre à Macron de conserver le pouvoir quelques années de plus, en attendant un climat plus favorable pour organiser une transition politique sous contrôle », comme l’écrit le média nhu. Lien

Comme dit mon vieil ami africain : « le vent même les plus violent ne peut retirer ses taches au léopard ».

le dessin illustrant l’article est de Péhel

Merci aux internautes pour leur aide efficace

Olivier Cabanel

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