« Quand les chiffres se trompent... »
par Bertrand Loubard
mercredi 28 décembre 2016
Je trouve, ce 27/12, sous l'URL suivante :
https://maze.fr/actualite/12/2016/quand-les-chiffres-se-trompent/
le titre sidérant : "Quand les chiffres se trompent..." sous la plume" d'un certain Marius Gaches, si du moins il s'agit bien d'une personne et non pas d'un "robot générateur d'algorithmes" du type MOSS (« Moral Storytelling System », suivant Margaret Sarlej de l'Université de Nouvelle-Galles du Sud, Australie1). Comme on peut le deviner, ce titre se rapporte aux résultats des élections américaines.....Au début, je pensais qu'il s'agissait d'un jeu de mots TROMP-TRUMP, (comme dans le "Test du titre" d'Alechinsky).....Mais j'ai dû vite "déchanter"...Ce serait un article très sérieux comme on peut le voir aux quelques extraits ci-dessous.....
Au premier paragraphe : ".....Tandis que les sondages prédisaient la victoire d’Hilary (sic) Clinton, une présidence Trump paraissait effectivement inatteignable et impensable. Et pourtant, sa victoire n’est pas un cauchemar duquel on se réveille un peu étourdis, elle est une sombre réalité à laquelle il faut tenter de s’adapter"......... et ceci pour le caractère et le style de l'article qui me paraissent à première vue quelque peu excessifs pour ne pas dire "dithyrambiques" (à rebours ?)
Au quatrième paragraphe : "..... De manière générale, la victoire de Clinton faisait donc consensus auprès des instituts de sondages. C’est ce dont témoigne22 le site Real Clear Politics, qui présente une moyenne de tous les sondages effectués par plusieurs instituts tout au long de la campagne"...et ceci pour le poids du verbe "témoigne" et de l'effet label : "Real Clear Politics" (ou l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours).
Au sixième paragraphe : "........ D’autre part, cette erreur (celle des Instituts de Sondages) peut être la conséquence de la honte que peut représenter un vote en faveur de Donald Trump – c’est le vote shaming2".....et cela c'est pour la conviction inébranlable que tout lecteur non lambda doit avoir de l'argument qui condamne le crime sans citer le criminel....
Et pour en finir, dernier paragraphe : ".... Bien que les chiffres sont performants pour mettre en lumière des comportements politiques et pour prédire des résultats électoraux, il convient de les compléter avec des interprétations qualitatives plus poussées ".
Bien entendu, comme avec les "chiffres qui trompent", c'est tous les jours qu'"on" nous pousse à la confusion entre le contenant et le contenu : à la météo, on annonce des températures plus ou moins "chaudes ou froides" ; pour la vie, tout le monde sait bien qu'elle "augmente" ; en automne, les jours "diminuent", c'est comme la route :"elle tue", titrent les médias. Les armes à feu, elles aussi...et cela nous ramène à Donald Trump qui, bien entendu est un populiste, qui avait les pauvres vieux blancs et le lobby des armes derrière lui....
Mais il est cependant vrai que, d'une certaine manière, "les chiffrent trompent". Par exemple M. et Mme Volkswagen on été tout surpris de la tromperie que les chiffres leur ont faite. C'est comme Cahuzac et les chiffre de ce qu'il n'avait pas caché dans les paradis fiscaux. C'est encore un coup des chiffres qui se trompent et qui font que nos budgets publics passent de l'équilibre à la faillite....
Mais au delà des chiffres et de ce qu'ils représentent et comme leçon à tirer des progrès à faire dans le formatage des électorats....ne peut-on avancer d'autres hypothèses, dans le cas des dernières élections US ?.....
Si, par exemple, on se posait la question de savoir si, à côté des techniques de sondages, du traitement des données, de la manière d'éviter les biais, des sous-estimations des intervalles de confiance et des coefficients directeurs des droites de régression, des marges d'erreurs systémiques, des écarts types etc., etc.... si, donc, il n'y a pas eu, tout simplement une manipulation des plus élémentaires. Un "Inside Job", dans le parti démocrate, n'aurait-il pas poussé nos médias "totalement indépendants" et "scrupuleusement scientifiques" à "booster" les prédictions sur Hillary pour démobiliser ceux qui tout en étant anti-Donald étaient, malgré tout, plutôt tièdes pour Hillary ? Pourquoi les chiffres avancés par les opérateurs des sondages entretenaient-ils la certitude sur Hillary (avec l'aide des Républicains) ? Car il n'y a eu qu'1% des médias qui n'annonçait pas la victoire d'Hillary : cela paraît étrange. Pas plus que le Comité Centrale du Parti Communiste ou le KGB à l'époque de l'URSS, le Pentagone, les Agences et même l'appareil des partis US, ne sont monolithiques. On s'y entredéchire....Samantha Power n'a-t-elle pas traité Hillary de "Monstre"...et Susan Rice....on ne l'entend plus du tout.... ....Un observateur dans "Counter Punch" faisait le constat que le plus extraordinaire de cette élection n'était pas le fait qu'Hillary n'ait pas gagné mais qu'elle n'ait pas utilisé les "arguments" dont elle disposait, qu'elle n'ait pas fait appel aux "armes d'élections massives" que son arsenal recelait....et qu'elle utilise d'"habitude".....Sa propre propagande l'aurait-elle lobotomisée ?
Il reste l'hypothèse que :
Si elle tombe dans les latrines
C'est bien la faute à Poutine
Si elle tombe dans la fange
C'est la faute à Assange
Non, décidément, les chiffres ne se trompent pas..... ils n'ont rien à voir là-dedans... !!!