Que recherchent les Palestiniens ?
par Forrest Gump
vendredi 16 septembre 2011
Mahmoud Abbas s’apprête à se tourner vers l’ONU afin de faire reconnaitre la Palestine en tant qu'état légitime. Avec le support des pays arabo-musulmans et d’un nombre important de pays non-alignés, la partie semble être gagnée d’avance. Pourtant cette démarche unilatérale risque fort bien d’être l’erreur de trop pour le camp palestinien.
Il y a, dans le camp palestinien, un coté tragicomique qui me ferait rire si le sujet n’était pas si sérieux. En effet, depuis 1948, année de la création de l’Etat d’Israël par l’ONU, ceux qui aiment aujourd’hui se faire appeler palestiniens ont accumulé les erreurs stratégiques et collectionnent les occasions manquées. La liste serait longue, je n’en citerai que quelques exemples.
· Ils refusèrent le plan de partage de 1948, pensant qu’ils viendraient a bout (et par les armes) du jeune état juif. Une telle acceptation aurait épargné beaucoup de vies humaines. Erreur !
· Ils refusèrent systématiquement tous les plans de paix proposes jusqu’a présent, en particulier les généreux plans de paix d’Ehud Barak et, plus récemment, d’Ehud Olmert. Erreur !
· Ils exigent le retour des pseudos refugies a l’intérieur de l’Etat juif quitte a retarder la date de création de leur Etat. De même, ils ne conçoivent pas leur futur état sans Jérusalem comme leur capitale. Erreur et erreur !
· Ils conditionnent leur retour à la table des négociations à la reconduction du gel des constructions en Judée Samarie par Israël. Pourtant, le gel des constructions a dure 10 (longs) mois sans que pour autant qu’elle donne lieu à une reprise des négociations directes. Erreur et hypocrisie !
Au vu de ce bref (et incomplet) aperçu, nous pourrions conclure que les arabes de Palestine sont de piètres stratèges. Leur manque de pragmatisme et de clairvoyance leur a causé (et leur cause encore) du tort : a ce jour, l’état palestinien n’existe que dans les manuels scolaires des pays arabes.
Comment expliquer la malchance (ou incompétence) chronique de ces gens là ? Même d’un point de vue statistique, il est impossible que quelqu’un se trompe systématiquement sur une si longue période ? A moins que…non ce n’est pas possible ! A moins que la réelle motivation du camp palestinien ne soit pas celle que l’on croit ! Est-il possible que leur véritable motivation ne soit pas, comme cela est dit officiellement, la création d’un énième état arabe au Proche Orient mais autre chose ?
Après avoir essayé (sans succès) de vaincre Israël par la force (guerre et intifada), les palestiniens ont du se résoudre à redéfinir une stratégie. Sans pour autant renoncer à la violence, la politique palestinienne tourne aujourd’hui autour de trois axes :
1) Le refus de reconnaitre l’Etat d’Israël en tant qu’état juif
Les palestiniens persistent dans leur refus de reconnaitre l’Etat d’Israël comme état juif. C’est à mon sens, le plus grand obstacle de la paix. Israël a reconnu le principe de deux peuples pour deux états. Même Netanyahou, pourtant dénigré par beaucoup, a accepté cette idée. De l’autre coté, les discours reste inchangé depuis 1948 : retour des pseudos refugiés palestiniens (donc mort de l’Etat juif), Jérusalem est renommé Al Quds (Jérusalem, ca fait trop juif j’imagine), etc.
2) La délégitimation de l’Etat d’Israël
Selon la propagande palestinienne, Israël serait un état artificiel sans base historique ou morale (comme si 3000 ans d’histoire ne comptaient pas). « Les juifs ont volé la terre aux arabes ». Pis encore, Israël est un pays d’apartheid, plus cruel encore que l’Afrique du Sud a l’époque la plus sombre de son histoire. Dans ces conditions, et quel que soit la situation, Israël est perçu comme l’agresseur. Israël est le responsable unique de la situation et le seul à blâmer en cas d’échec des négociations.
3) Une propagande à grande échelle
La propagande palestinienne bat son plein aujourd’hui : chez les palestiniens et au-delà dans tout le monde arabe. Le lavage de cerveau commence dès le plus jeune âge : à l’école ou le martyr et le Djihad sont glorifiés. A la maison, certains programmes de télévision véhiculent une haine virulente contre Israël et les juifs en général. Certains sermons dans les mosquées prônent ouvertement le meurtre des juifs. Dans certains pays arabes, les protocoles des Sages de Sion sont régulièrement réédités. Pour arriver a leur fins, les palestiniens n’hésite pas à réécrire l’histoire (Mahmoud Abbas n’a-t-il pas écrit une thèse négationniste lorsqu’il était étudiant ?). Ainsi, certains prétendent qu’il n’y a jamais eu de Temple juif à Jérusalem et que Jésus était en fait palestinien (il ne faut pas rigoler, d’ailleurs on peut retrouver cela sur http://palwatch.org/). L’occident – et en particulier l’Europe, du fait de sa population musulmane importante – n’est pas épargné par ce veritable lavage de cerveau. Les principales cibles ? Les universités et les milieux associatifs de gauche.
Le point commun entre ces trois aspects de la politique palestinienne est qu’ils contribuent tous deux à l’affaiblissement politique, institutionnel moral et spirituel de l’Etat d’Israël. La réalité est que les palestiniens ne s’y prendraient pas autrement s’ils voulaient « officiellement » se débarrasser de l’Etat d’Israël. Pour eux, l’obtention d’un état n’est donc qu’une étape vers la victoire totale.
Dans ces conditions, la démarche unilatérale de Mahmoud Abbas à l’ONU est un véritable acte de guerre, avec toutes les conséquences que cela suppose pour la région et au-delà.