Ukraine : Désinformation et brouillard de guerre

par Gérard Dahan
mercredi 2 mars 2022

Concernant le conflit en Ukraine, j’ai essayé de me centrer sur les communications et le récit lié à la Russie en intégrant les moyens et les techniques utilisées pour le construire.

Une guerre n’est pas seulement une succession d’évènements militaires, politiques, économiques, sociaux ou psychologiques suivies de conséquences en termes de destructions, d’affrontements, de victimes et de traumatismes.
Une guerre c’est aussi un climat de peur et d’incertitude qui fait partie intégrante de la stratégie militaire. Une guerre c’est un ensemble de communications et la construction d’un récit.

Les médias tentent de rendre compte de cet ensemble d’éléments : actions militaires, évènements, destructions, victimes, atmosphère et communications avec en général, peu de moyens de vérification sur le moment.

Pour être crédible un récit doit réunir une série de preuves : témoignages, photos, vidéos qui ponctuent et accréditent la version officielle.

 

En temps de guerre tous les gouvernements mentent et désinforment. Plus ou moins. La désinformation vise tant l’ennemi qu’il s’agit de tromper que sa propre population qu’il convient de rassurer ou de convaincre. Fausses informations, fausses photos, fausses vidéos. La désinformation fait partie de la guerre et peut prendre toutes sortes de formes. On se souvient du fameux « Radio-Paris ment, radio-Paris ment, radio Paris est Allemand » de la 2ème guerre mondiale.
C’est ce que Carl Von Clausewitz, le théoricien de la guerre totale a appelé au milieu du 19ème siècle « le brouillard de guerre  ». Un système de désinformation continuel qui ne permet pas à l’adversaire d’avoir une idée claire des mouvements et de l’état des forces ennemies. Mais aussi un climat d’incertitude dans lequel baigne la population ne sachant plus quoi et qui croire. Si l’espoir peut mobiliser et dynamiser les foules, le désespoir lui au contraire les éteint.

 

Comme toujours, les médias officiels sont les premières sources de désinformation. C'est d'ailleurs pour cela que la Russie invite ses concitoyens à ne consulter qu'eux.
Mais la communication officielle - si elle veut être crédible - doit être corroborée par des sources multiples et c’est là qu’interviennent aujourd’hui les réseaux sociaux. Souvent réputés (et de plus en plus faussement car très manipulés) comme plus spontanés, ils servent de caisses de résonnance et d’accréditation de l’information officielle. Aujourd’hui les réseaux sociaux sont les premières cibles de faux messages, faux témoignages, fausses preuves, photos truquées ou faussement attribuées et vidéos mises en ligne par des sympathisants ou des services dédiés appuyés de plus en plus souvent par des robots informatiques.

 

1. La préparation de l’opinion par la désinformation :
Evidemment la construction d’un récit et la désinformation se prépare. La communication de la Russie a trois cibles : sa population auprès duquelle elle doit justifier son intervention, l’Ukraine qu’elle s’efforce de démoraliser pour tenter de réduire sa résistance et les pays extérieurs qui doivent plus ou moins accepter les raisons annoncées de l’attaque.
Concernant les cibles russophones, la plateforme en ligne Mythos Lab, spécialisée dans la lutte contre les désinformations, a mesuré récemment le volume de tweets russes liés à la désinformation en Ukraine. A partir d’un repérage de mots clefs du 3 au 23 novembre 2021 ils ont identifiés 3000 tweets provenant de 153 comptes ayant une production 10 fois plus élevées sur le conflit que la moyenne des comptes. Sur ces 153 comptes, Un premier groupe de 95 comptes ne semblait pas avoir une production coordonnée, en revanche 58 autres comptes avaient une production coordonnée semblant provenir de 10 comptes sources. Ils ont donc montré que ces tweets avait une origine de production pyramidale. Une structure correspondant parfaitement à la diffusion coordonnée et orchestrée de mêmes messages. Par la suite ils ont mesuré la croissance de ces comptes. Ces derniers mois, et avant l’intervention, le nombre de messages a explosé, en hausse de plus de 3 000% par rapport à septembre 2021[1] et cherchant à préparer l’opinion.

Croissance hebdomadaire des comptes Twitter diffusant de la propagande pro-Russe en décembre 2021

 

Récemment, le lundi 28 février, le groupe Meta représentant Facebook, Instagram et Whatsapp a indiqué avoir fermé une série de comptes pro-russess. « Ils utilisaient de faux profils ou des comptes piratés sur Facebook, Instagram, Twitter, Youtube, Telegram ainsi que des réseaux russes comme Odnoklassniki et VK », pour dépeindre l'Ukraine comme « un simple pion aux mains des Occidentaux ». Ces campagnes orchestrées de désinformation étaient évidemment des préparations.

2. Les tests de désinformation et les cyberattaques :

L'Express, dans un article du 25 février 2022, note :  "La première cyberattaque se serait produite mi-janvier 2022. Il s'agissait d'une opération de modification de plusieurs sites web. Les hackers ont affiché des images et des textes inquiétants sur 17 sites gouvernementaux ukrainiens. Tous ont rapidement été remis en fonction, et il semble qu'il s'agissait de tests. Les hackers voulaient peut-être évaluer la manière dont l'Ukraine allait réagir et à quelle vitesse elle parviendrait à le faire.
Une autre cyberattaque par déni de service a ciblé deux grandes banques. L'objectif était sans doute de chercher des vulnérabilités et aussi de montrer que la Russie avait la capacité de mener ce type d'opérations. Comme cette attaque s'est produit tard dans la soirée, l'impact a été réduit, mais des SMS ont tout de même été envoyés aux clients pour semer la panique en leur disant qu'ils devaient aller retirer immédiatement leurs économies. Le 23 février 2022, des sites du gouvernement ukrainien ont été visés par des attaques en déni de service » (saturation d’un serveur qui n’est plus en mesure de répondre)..
Il est probable que d’autres cyberattaques interviendront. Les plus probables seront dirigées vers les réseaux de télécommunications et d’internet. Si les Ukrainiens n’ont plus la possibilité de communiquer ou de s’informer, cela a évidemment des conséquences tant en matière de coordination, de décision ou de sentiment de sécurité. Une autre menace concerne probablement les centrales électriques.

 

3. La justification de l'invasion, les menaces et la construction du récit Russe :

Dans son message de « déclaration de guerre  », Vladimir Poutine martèle comme justification des menaces : « Quiconque tente d'interférer avec nous et plus encore de créer des menaces pour notre pays et notre peuple, doit savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et vous conduira à des conséquences telles que vous n'en avez jamais connues dans votre histoire ».

Non seulement, Vladmir Poutine fait référence à des menaces imaginaires, mais surtout il laisse supposer des mesures de rétorsion que chacun peut imaginer nucléaire… Une déclaration lourdes de sens de la part d’un chef de gouvernement. D’ailleurs, le dimanche 27 février, il annonce mettre en alerte la "force de dissuasion" de l'armée russe qui est en partie nucléaire, décision justifiée selon lui du fait des « déclarations belliqueuses de l'Otan » et « des sanctions économiques prises à l'encontre de la Russie ».

 

Il est aussi intéressant de remarquer que le gouvernement et les médias russes ne parlent pas d’invasion de l’Ukraine, mais d’une « opération militaire spéciale en Ukraine », et dans sa déclaration, Poutine justifie cette opération par la nécessité, de défendre les séparatistes de l’est de l’Ukraine. « Nous nous efforcerons d’arriver à une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine. » Quelques heures auparavant, le Kremlin avait déclaré que « les responsables des « républiques » séparatistes prorusses autoproclamées avaient demandé l’« aide » de la Russie pour « repousser l’agression ukrainienne ».[2] 
Se défendre et répondre à une demande d’aide comme l’affirme Poutine est un grand classique de la désinformation. On a parfois l’impression à travers la guerre en Ukraine de revivre la crise des Sudètes de 1938, lorsque Hitler affirmait vouloir sauver les Allemands des Sudètes de l’oppression Tchécoslovaque[3]. La France et le Royaume Uni cédèrent aux pressions pour « préserver la paix » mais 5 mois plus tard, l’Allemagne poursuivait ses annexions de territoires.
 

Le fait de produire de nombreuses fausses informations donne à la Russie des arguments pour justifier ses actions militaires. Toutes sortes de fausses informations ont été fabriquées. Des publications ont montré une explosion de voiture, prétendant qu'il s'agissait d'une opération de l'Ukraine contre le chef de la police de Donetsk. Il y eu également beaucoup de fausses informations autour de groupes militaires ukrainiens et polonais qui auraient soi-disant attaqué des usines chimiques. Telegram fut beaucoup utilisé pour répandre ce type de messages. Lorsque l'on téléchargeait les vidéos, on pouvait cependant facilement accéder aux métadonnées et voir quand et où avaient été "uploadé" les images. Les analyses montraient que ces vidéos avaient été enregistrées bien avant le jour de la prétendue attaque et que le son avait été ajouté après. Des officiels russes ont également montré des images de bâtiments détruits en affirmant que c'était le fait de l'Ukraine. Toutes ces informations étaient assez rapidement démenties, mais qu’importe, il en restait toujours des traces...

 

4. Désinformer, démoraliser, désorganiser, terroriser :

La désinformation est une première étape du « brouillard de guerre ». En Ukraine, une vidéo publiée fin janvier et filmée de nuit depuis un appartement plusieurs jours avant l'invasion russe, montrait des lueurs au loin. Le message qui l'accompagnait, affirmait qu'on était en Ukraine et que les bombardements venaient de commencer. En réalité, il s'agissait d'un très gros orage. Plus tard des vidéos montreront des centaines de parachutistes semblant évoquer l’invasion russe, il s'agissait en fait d'un exercice qui datait de plusieurs années. Une autre vidéo censée montrer un avion russe qui tentait d’échapper à des tirs ukrainiens était issue d’un jeux vidéo. Une photo montrant un homme hissant le drapeau russe sur un bâtiment ukrainien avait été prise en 2014, lors de l’annexion de la Crimée. Il existe de nombreux exemples de documents et d’histoires fabriquées de toutes pièces et destinées à créer un sentiment général d’incertitude dans la population.
La Russie n’est évidemment pas la seule à pratiquer la désinformation. On trouve aussi des messages ukrainiens qui insistent et exagèrent les pertes russes. La différence entre les deux camps est que – tout comme la guerre - la campagne de désinformation Russe a été préparée et coordonnée par l’état bien avant l’intervention.
Démoraliser l’adversaire est aussi un grand classique qui fut largement utilisé par Daesh montrant des soldats prisonniers avouant leurs fautes devant une caméra. Dans le Donbass, des séparatistes pro-russes ont exposé des prisonniers ukrainiens censés avoir déserté. L’objectif était d’inciter leurs compagnons à déposer les armes.[4] « "On est très bien traité, les militaires nous ont donné la même chose à manger que pour eux", "nous ne savons pas ce que nous allons devenir. Nous avons envie de rentrer à la maison et que la guerre se termine ».

Créer la panique dans la population est un objectif du brouillard de guerre qui comporte aussi plusieurs avantages : D’une part, la panique permet d’intensifier le chaos, de compliquer la fuite ou les déplacements de population, mais il gène aussi les mouvements de troupes de l’adversaire. On se rappelle que durant la seconde guerre mondiale et la débâcle française, les colonnes de population qui fuyaient l’avancée allemande étaient attaquées par les fameux « Stukas » qui piquaient toute sirène hurlante. Cette sirène ne s’activait qu’en piqué. Sur la roue droite de l’avion, une prise d’air alimentait une petite hélice qui actionnait le hurlement de la sirène. Ce son strident provoquait la panique dans la population et parmi les chevaux des troupes montées. L’emploi de la sirène était inutile sur le plan militaire elle était purement psychologique et permettait d’accroître la panique dans la population.

 

Les armes psychologiques ont toujours été utilisées. La démonstration de l’inhumanité de l’adversaire est aussi un grand classique destiné à faire monter la colère et le ressentiment envers l’ennemi. Dans la guerre en Ukraine un célèbre reportage télévisé russe a accusé les forces ukrainiennes d'avoir crucifié un jeune garçon dans l'est de l'Ukraine au début du conflit. Les vérifications effectuées ont rapidement prouvé que l'histoire était entièrement inventée. Mais chaque soldat est un fils, un frère ou un père sensible à la situation de sa famille. Attaquer volontairement une population civile est une arme psychologique qui a été mis en œuvre pour la première fois en 1936 dans la petite ville espagnole de Guernica par la légion Condor un jour de marché. Dans la guerre moderne « totale », les civils sont autant des cibles que les militaires, d’autant qu’ils ont peu de moyens pour se protéger. S’attaquer à des civils, c’est démoraliser les soldats, mobiliser des médecins et des infirmières, engorger les établissements médicaux, créer des mouvements de panique…

Selon les affirmations de Kiev le 27 février, l'armée ukrainienne avait tué plus de 4.300 soldats russes et en a fait prisonnier près de 200. Moscou n'a donné aucun chiffre sur ses pertes depuis le début de l'offensive jeudi matin.
Le ministère de la Santé ukrainien estimait lui le 28 février que 352 civils, dont 14 enfants, seraient morts depuis le début de l’invasion russe.

 

5. Les réponse de l'Union européenne [5] :

Dans un document du 24 janvier 2022, la Commission Européenne a dénoncé la désinformation sur le conflit Russo-Ukrainien et répondu à 7 fausses affirmations de la propagande Russe.
« Il existe de nombreux exemples d'histoires fabriquées de toutes pièces. En réalité, il n'y a aucune preuve que les résidents russophones ou de souche russe dans l'est de l'Ukraine soient persécutés – sans parler d'un génocide – de la part des autorités ukrainiennes. Cela a été confirmé dans des rapports publiés par le Conseil de l'Europe[6], par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et l'OSCE.(Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe). »
Ces 7 mythes tous faux sont les suivant :

1. « Les tensions actuelles sont le résultat d'un comportement agressif persistant de l'Ukraine et de ses alliés occidentaux. La Russie ne fait que défendre ses intérêts légitimes et n'est pas responsable de ce conflit ».
Réponse de la commission européenne : « En annexant illégalement la péninsule de Crimée et en commettant des actes d'agression armée contre l'Ukraine, la Russie, l'un des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, a violé au moins 12 traités internationaux et bilatéraux. Il s'agit notamment de la Charte des Nations Unies, de l'Acte final d'Helsinki et de la Charte de Paris, qui garantissent l'égalité souveraine et l'intégrité territoriale des États, l'inviolabilité des frontières, l'abstention de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, et la liberté des États de choisir ou de changer leurs propres dispositifs de sécurité. Avant ce dernier conflit, « L'agression de la Russie avait tué environ 14 000 Ukrainiens. ».

2. «  La situation en Ukraine a déclenché ce conflit. Il existe des preuves que l'Ukraine commet des atrocités contre sa population russophone dans l'est du pays. Par ailleurs la Russie doit intervenir, notamment parce que l'Ukraine et la Russie sont "une seule nation". L'Ukraine appartient simplement à la "sphère d'influence privilégiée" de la Russie.
Réponse de la commission européenne : « Pour galvaniser le soutien national à l'agression militaire de la Russie, les médias contrôlés par l'État russe ont inlassablement cherché à vilipender l'Ukraine, l'accusant de génocide présumé dans l'est de l'Ukraine, établissant des parallèles sans fondement avec le nazisme et la Seconde Guerre mondiale.(…) En réalité, il n'y a aucune preuve que les résidents russophones ou de souche russe dans l'est de l'Ukraine soient persécutés – sans parler d'un génocide – de la part des autorités ukrainiennes. Cela a été confirmé dans des rapports publiés par le Conseil de l'Europe, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et l'OSCE.

3. « En tout état de cause, l'Ukraine devrait se tourner vers la Russie car l'UE et l'Occident ne s'intéressent pas au pays et l'ont abandonné ».

Réponse de la commission européenne : « En fait, l'Ukraine est devenue l'un des partenaires les plus proches de l'UE, un partenariat consolidé ces dernières années par l'accord d'association UE-Ukraine et la zone de libre-échange approfondi et complet. Aujourd'hui, l'UE est le premier partenaire commercial de l'Ukraine, représentant plus de 40 % de ses échanges. »

4. « La crise actuelle est la faute de l'OTAN et de l'Occident. S'ils avaient honoré leur promesse de ne pas élargir l'alliance, la Russie ne se sentirait pas menacée. »
Réponse de la commission européenne : « 
Une telle promesse n'a jamais été faite et n'a jamais été demandée à l'OTAN. Les médias russes contrôlés par l'État ont souvent affirmé que le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev s'était vu promettre « verbalement » que l'OTAN ne s'étendrait pas au-delà de l'Allemagne réunifiée. En fait, Gorbatchev lui-même a nié cette affirmation dans une interview de 2014. (…) Ces soi-disant accords verbaux sont une fiction. »

 

5. « En raison de l'expansion agressive de l'OTAN, la Russie est désormais « encerclée par des ennemis » et doit se défendre. »
Réponse de la commission européenne : « Aucun pays ou alliance n'envisage d'envahir la Russie. Personne ne menace la Russie. En fait, l'UE et l'Ukraine sont de fervents partisans de l'ordre de sécurité européen établi. (…) En termes de géographie, moins d'un seizième de la frontière terrestre de la Russie se trouve avec les membres de l'OTAN ».

6. « De toute façon, la Russie n'est pas responsable des tensions actuelles en Ukraine. L'Ukraine a délibérément violé les accords de Minsk et l'Occident continue d'armer l'Ukraine. La Russie doit réagir rapidement en défendant ses frontières. La provocation vient de l'Occident. »
Réponse de la commission européenne : « En fait, c'est la Russie qui a massé 140 000 soldats et équipements aux frontières de l'Ukraine, y compris dans la péninsule de Crimée illégalement annexée. La Russie est partie aux accords de Minsk, et ce sont les documents officiels les plus récents dans lesquels la Russie a affirmé la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine. La Russie n'a cependant pas livré de son côté la mise en œuvre des accords de Minsk. »

7. « De toute façon, l'UE est faible et hors de propos. Pourquoi même s'embêter à parler à l'UE ? »
Réponse de la commission européenne : « L'establishment politique russe a travaillé dur pour convaincre le monde que l'UE est faible et n'a aucun intérêt à faire progresser la paix et la sécurité internationales. (…) Le fait que l'Europe ait connu la paix depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est une preuve suffisante pour réfuter cette affirmation. (…) L'UE est également la plus grande zone économique intégrée du monde et le plus grand partenaire commercial de l'Ukraine. »
 

 

[1] https://mythoslabs.org/2022/01/04/investigating-twitter-disinformation-in-ukraine/

[2] https://www.lejdd.fr/International/Europe/la-russie-lance-une-operation-militaire-en-ukraine-ce-quil-faut-savoir-4095740

[3] Les Sudètes étaient une région germanophone de la Tchécoslovaquie pays crée à la fin de la 1ère guerre mondiale. Durant l’entre-deux guerres la tension s’accroit dans cette région et le « Parti Allemand des Sudètes » demande (avec l’appui des nazis) le rattachement des Sudètes au 3ème Reich. Hitler déclare vouloir « libérer les Allemands des Sudètes » de l’oppression tchécoslovaque et annonce qu'une fois ce problème résolu, l'Allemagne se limitera à ses nouvelles frontières. Les accords de Munich sont signés fin septembre 1938 entre Hitler, Mussolini, Daladier et Chamberlain, et la France et le Royaume-Uni acceptent que l'Allemagne annexe les Sudètes. Mais en mars 1939, l’Allemagne reprendra ses annexions.

[4] https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-des-prisonniers-ukrainiens-temoignent_4984761.html

[5] https://ec.europa.eu/neighbourhood-enlargement/news/disinformation-about-current-russia-ukraine-conflict-seven-myths-debunked-2022-01-24_en

[6] Ad_Hoc_Report_Ukraine_public_en.docx.pdf


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