Un garçon de 15 ans tué par un policier, la Grèce s’embrase

par StayInContactWith
lundi 8 décembre 2008

Samedi 6 décembre au soir, dans le centre d’Athènes, un policier a tiré et tué un jeune homme de 15 ans.
Depuis, Athènes et plusieurs autres villes grecques sont la proie à de violentes émeutes entre jeunes et policiers. Les incidents ont débuté dans le centre de la capitale, dans le quartier d’Exarchia.

Samedi 6 décembre 2008 vers 21h heure locale, dans le quartier d’Exarchia, au centre d’Athènes, au cours de heurts entre un groupe de jeunes et force de l’ordre, un policier a tiré et tué un jeune homme de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos. Alexandros a reçu une balle au plein cœur et a décédé avant même d’arriver à l’hôpital.
Exarchia est un quartier connu pour être considéré comme alternatif, fréquenté par beaucoup de jeunes, y compris gauchistes, anarchistes et anti-autoritaires.

D’après certaines sources, un groupe d’une trentaine de nanars (dont le futur mort) aurait brisé des vitrines de magasins, se serait attaqué à une voiture de police et aurait déclenché des feux de poubelle. Cependant, d’autres affirment qu’aucun acte ne justifiait une intervention policière, et encore moins l’usage d’une arme.


Quoi qu’il en soit, des centaines de personnes ont manifesté toute la nuit dans le centre d’Athènes et dans les grandes villes pour protester contre la mort du jeune. Les dégâts sont importants : magasins endommagés, jets de cocktails Molotov, ...

Ce matin, les pompiers tentaient encore d’éteindre l’incendie d’un bâtiment de deux étages à Athènes. Les étudiants des principales universités de la capitale et de l’école Polytechnique bloquent leur établissement. Des groupes de jeunes masqués lance encore des pierres et des engins incendiaires sur les forces de police devant la faculté de Droit d’Athènes, la police ripostant par des tirs de gaz lacrymogène.

C’est la première fois qu’un mineur est tué par la police en Grèce depuis 1985, a déclaré un porte-parole des forces de l’ordre. Le ministre de l’Intérieur, Prokopis Pavlopoulos, a appelé les groupes de défense des droits de l’homme et les organisations de gauche qui ont prévu des manifestations en début d’après-midi à Athènes et Salonique (nord) à ne pas se livrer "à des actes extrêmes".
Des protestations devant les ambassades grecs auront aussi eu lieu à Zagreb, à Berlin et à Barcelone.



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