Elections en Afghanistan : Une encre pas sympathique

par Céphale
jeudi 20 août 2009

Au matin du vote en Afghanistan, le jeudi 20 août, le candidat Ramazan Barshadost, ancien ministre, a déposé une plainte après avoir voté dans une école de Kaboul. L’encre utilisée pour marquer au doigt les électeurs qui ont voté n’est pas indélébile. Il est prouvé qu’une vaste fraude est possible.

Selon James Bays, un correspondant d’Al Jazeera qui se trouvait sur place, le candidat Ramazan Barshadost prend la chose très au sérieux et demande l’arrêt immédiat des opérations de vote. « Il y avait deux autres candidats dans le bureau de vote, et ils ont vu ce qui se passait. Une foule en colère s’est rassemblée » a-t-il dit.

Les électeurs doivent tremper leur index droit dans un encrier après avoir mis leur bulletin dans l’urne. Cette précaution a pour but de les empêcher d’aller voter ensuite dans un autre bureau, l’encre étant supposée indélébile. Les autorités avaient annoncé que la trace d’encre resterait environ deux semaines


Sur des séquences filmées dans trois bureaux de vote de Kaboul, Al Jazeera a vu des électeurs enlever facilement les traces d’encre sur leur doigt juste après le vote. 

James Bays a téléphoné à la commission de surveillance des élections. Le président lui a dit que c’était la première fois qu’il entendait parler de ce problème, mais qu’il allait étudier la question. Il s’est adressé ensuite à des observateurs internationaux qui lui ont dit qu’une erreur avait probablement été faite dans ce bureau de vote quand on a rempli l’encrier. On ne sait pas si des erreurs semblables ont été faites dans certains des 6.500 bureaux de vote en Afghanistan.

Le député Afghan Shukiria Barakzai a reconnu que ces allégations posent un grave problème de validité pour les élections présidentielles et provinciales, mais qu’il faudrait d’abord déterminer combien de bureaux de vote sont affectés.

Source : Al Jazeera

 

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