Accroc à la Charte de la langue française du Québec

par Dorelle
mercredi 29 août 2007

Un jugement de la Cour d’appel, relativement à une disposition de la Charte de la langue française du Québec limitant l’accès à l’école anglaise, qui peut nous mener loin.

La presse canadienne (Normand Delisle) rapportait le 22 août dernier la décision de la Cour d’appel invalidant une partie des dispositions de la Charte de la langue française (connu sous loi 101) relativement à la limitation de l’accès à l’école anglaise. Bien que cette loi ait fait souvent l’effet de contestations, ce jugement tombe au même moment que la commémoration des 30 ans de la Charte, le 26 août 2007.

Ce jugement vise surtout un ajout à la Charte, fait en juin 2002 sous le règne au pouvoir du Parti québécois, pour contrer les moyens détournés de certains parents pour permettre à leurs enfants de s’inscrire à l’école anglaise et ce malgré les conditions de la Charte. La presse canadienne rapporte que 5400 enfants, principalement entre 1990 et 2002, avaient utilisé la procédure pour contourner la loi 101.

De tout évidence et sans perdre de temps le gouvernement du Québec ira en appel devant la Cour suprême et plusieurs supporters politiques du Québec et du Canada sont derrière lui dans cette démarche. Entre-temps, comme la procédure pourrait être longue, le gouvernement du Québec a l’intention d’obtenir le statu quo jusqu’au jugement de la Cour suprême.

Il faut penser que la langue française au Québec est un pilier fondamental de sa culture et fait partie d’un combat que mènent les Canadiens francophones du Québec (et hors Québec également) depuis plusieurs siècles dans un contexte anglophone de l’Amérique du Nord. C’est donc une actualité sensible et constante au Québec.

M. Stephen Harper, actuellement Premier Ministre du Canada, dans son discours à Québec le 19 décembre 2005 comme chef conservateur disait : (source : Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada)

"’Nous ne devons jamais oublier que le Canada a été fondé à Québec, par des francophones. Voilà pourquoi je dis que le Québec est le cœur du Canada, et que la langue française est un élément indéniable de l’identité de tous les Canadiens, même si certains d’entre nous ne le parlons pas aussi bien que nous le devrions.’’

Dans ce contexte, il est clair que le Québec se doit de protéger la langue française à tout prix tout au moins sur son territoire, en plus de s’engager grandement à la survie du français dans le Canada et dans le monde ; puisque comme il est relaté sur le site internet Madinin’Art (Le Monde.fr en date du 27 avril 2006), le français lutte pour garder sa place dans le monde. Il est à craindre que la lutte va être longue, mais inévitable et essentielle pour conserver une culture francophone.


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